- Titre :
- BIOFIL, N° 107 - Septembre / Octobre 2016 - Bulletin N° 107
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Marché porcin : Embellie à l'horizon
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Après une phase de surproduction, en 2012, la filière porc biologique française a connu une inversion de tendance : les principaux opérateurs recherchent de nouveaux producteurs pour pouvoir répondre à la demande croissante.
Poitou-Charentes : Bientôt le Mois de la bio !
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Novembre sera le Mois de la bio en Poitou-Charentes, un évènement organisé tous les ans par le pôle conversion local. L'édition 2016, la cinquième, s'adressera tout particulièrement aux entrepreneurs, comme par exemple des coopératives, de plus en plus soumis à des demandes sur la bio de la part de leurs adhérents ou clients.
Florent Guhl, nouveau directeur de l'Agence Bio : "Conquérir de nouveaux consommateurs"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Depuis juin 2016, Florent Guhl est le nouveau directeur de l'Agence Bio. Il succède ainsi à Elisabeth Mercier, qui a été à la tête de l'Agence pendant 12 ans. Dans cette interview, il expose les priorités de l'Agence Bio, ainsi que les actions à mettre en place, ou à poursuivre, pour continuer à accompagner le développement des filières : - travail en lien avec les transformateurs, distributeurs, collectivités et acteurs de la restauration hors domicile ; - soutien, notamment financier à travers le fonds Avenir bio, aux projets de développement de l'AB : - travail concerté avec les quatre "familles" que regroupe l'Agence Bio (APCA, Coop de France, Fnab et Synabio) ; - etc.
Tech&Bio Viti à Montagne Saint-Emilion : Faire évoluer les pratiques
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Les 6 et 7 juillet 2016, près de 3000 visiteurs se sont retrouvés au rendez-vous Tech&Bio viticole de Montagne, dans la zone d'appellation Saint-Emilion. Pour réduire l'utilisation de pesticides dans ses vignobles, la région Nouvelle Aquitaine mise plutôt sur le changement de pratiques chez les agriculteurs conventionnels que sur les conversions à l'agriculture biologique, choix qui ne satisfait pas les organismes bio présents au salon. Ces derniers souhaiteraient, de leur côté, plus de considération pour leur travail. Dans ce contexte, l'un des défis de la filière sera de convaincre les bio-sceptiques. Certains matériels présentés lors de ce rendez-vous Tech&Bio tentaient de leur apporter des réponses, par exemple sur la gestion des engrais verts. Parmi les innovations en démonstration, deux robots : Vitirover, un robot tondeur conçu par Xavier-David Beaulieu, et Ted, de Naïo Technologie, un robot enjambeur polyvalent.
Le point avec Ecocert : La spiruline française bientôt certifiable
Gaëtan SIRVEN, Auteur
En l'absence de réglementation européenne pour certaines productions biologiques, les États membres peuvent mettre en place des réglementations propres à leur pays. En France, c'est le cas pour les escargots ou encore les lapins. Un projet de cahier des charges national pour la production de spiruline, une microalgue, a été déposé à l'INAO, qui a pointé certains sujets à revoir. Entretemps, la parution du règlement européen n°2016/673 du 29 avril 2016 annonçait la prise en compte des microalgues dans le champ d'application du règlement européen à partir de mai 2017. Par ailleurs, un encart fait le point sur le cahier des charges relatif à l'introduction de produits biologiques dans la restauration commerciale.
Pays de la Loire : Blés paysans : créer une filière pain
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En Anjou, depuis 2004, des essais sont conduits chez Florent Mercier, polyculteur-éleveur en agriculture biologique, autour de la sélection de variétés populations de blés destinées à la panification. Ces travaux sont conduits en collaboration avec la recherche et d'autres acteurs agricoles. Les variétés paysannes et de terroir présentent divers atouts agronomiques et nutritionnels : développement racinaire important pour une recherche plus efficace de nutriments dans le sol, hautes pailles permettant une meilleure gestion des adventices, gluten non modifié par la sélection et donc plus digestible... Toutefois, leur relative instabilité en termes de rendement et de qualité nécessite encore quelques travaux, afin de faciliter la mise en place d'une filière régionale Pains bio paysans issus de variétés populations.
Île-de-France : Passer à la vitesse supérieure
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En 2015, la région Île-de-France ne comptait que 2 % de sa SAU certifiée biologique, mais les nombreuses entrées en conversion, en 2015 et d'autant plus en 2016, devraient permettre de revoir ce chiffre à la hausse sous peu. Dans cette région céréalière, les grandes cultures sont majoritaires dans l'assolement bio (57 % de la surface). Il convient maintenant de structurer au mieux la filière pour pérenniser ces fermes et la dynamique de conversions. Pour cela, les acteurs, comme Coop bio d'Île-de-France, misent sur le local, avec 12 millions d'habitants et 40 millions de touristes par an dans la région.
Poules pondeuses : Alerte sur la taille des élevages
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Les œufs issus de l'agriculture biologique sont très prisés des consommateurs (+13 % en juin 2016 par rapport à juin 2015). Pour les producteurs, les prix restent relativement faibles (-3 %) et en-deçà de celui des œufs Label rouge. Dans ce contexte, certains agriculteurs cherchent à accroître la taille de leur élevage, critère pour lequel il n'y a pas de limitation dans le cahier des charges bio à ce jour. Pour éviter les excès et les dérives, l'interprofession des œufs (CNPO) et le Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf) émettent des préconisations : 12 000 pondeuses par bâtiment et 24 000 pondeuses par exploitation au maximum. La refonte de la réglementation bio, en cours, pourrait aussi imposer une limite de taille, et ainsi contraindre les éleveurs en-dehors des clous à se mettre aux normes.
Dossier - Entre l'animal et l'éleveur : Priorité au bien-être
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Marie-Christine FAVÉ, Auteur
Le bien-être animal est l'un des principes fondateurs de l'agriculture biologique. Ce terme apparaît à différentes reprises dans le cahier des charges européen n°889/2008. Pourtant, l'agriculture biologique peut encore innover et évoluer sur ce sujet. Dans ce dossier, Catherine Experton, responsable de la commission Élevage de l'Itab, revient sur certains points précis, tels que les mutilations, l'écornage, l'élimination des mâles en élevages laitiers ou de pondeuses, ou encore sur l'évaluation de ce bien-être animal. Jocelyne Porcher, chercheuse à l'Inra, témoigne également. Marie-Christine Favé, vétérinaire, s'interroge, et interroge le lecteur, sur les notions de bien-être et de relation entre l'homme et l'animal. Enfin, quelques points de rappel sont apportés sur la réglementation bio relative au bien-être animal, l'une des plus exigeantes sur le sujet, malgré des marges de progrès encore possibles.
Vaches laitières : Robot de traite et pâturage : c'est possible ? ; Des éleveurs témoignent : Des robots au pied des parcelles !
Frédéric RIPOCHE, Auteur
En cinq ans, le nombre de robots de traite en France a doublé, pour atteindre 5000 en 2015. Dans les systèmes concernés, cela se traduit généralement par une réduction du pâturage. Ainsi, une équipe de recherche-développement, dont fait partie Valérie Brocard, de l'Institut de l’Élevage, interviewée dans cet article, s'est interrogée sur la faisabilité de mettre en place des robots dans des élevages biologiques et/ou en système pâturant. Les travaux du projet Casdar « Robot de traite et pâturage » et le projet européen Autograssmilk ont permis d'identifier des systèmes biologiques fonctionnant avec des robots, ainsi que les conditions nécessaires à leur bon fonctionnement. Deux éleveurs bio, Bertrand Ronceray en Ille-et-Vilaine et Benjamin Lambert dans les Vosges, témoignent sur la gestion de leur pâturage avec le robot, ainsi que sur les impacts sur le système alimentaire, sur la santé animale et la qualité du lait... Si l'installation d'un robot de traite ne permet pas de réduire le temps de travail, il permet de s'affranchir des astreintes liées aux horaires de traite.
Céréales-protéagineux récoltés en grains : Les mélanges à réussir
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Si les intérêts des associations céréales-protéagineux sont maintenant bien connus, et leur utilisation relativement développée dans les fermes biologiques, il convient de bien savoir les choisir et les produire. A l'occasion du Rendez-vous Tech&Bio Grand Ouest de 2016, Amandine Guimas, conseillère bio à la Chambre d'agriculture de l'Orne, et François Boissinot, chargé de missions grandes cultures et semences bio à la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, ont apporté des éléments de réflexion aux visiteurs. Ils insistent notamment sur la définition de l'objectif de la culture avant le choix du mélange : veut-on produire un mélange riche en protéagineux ? en céréales ? équilibré ? Pour cela, ils se sont appuyés sur les essais menés dans leurs structures respectives.
Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre : Optimiser les mélanges prairiaux
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
La ferme expérimentale des Bordes, à Jeu-les-Bois, dans l'Indre, a pour objectif, entre autres, de produire des références technico-économiques pour les éleveurs. 57 des 146 ha de la ferme sont certifiés bio, de même que le troupeau allaitant de 62 UGB. Une partie des travaux porte notamment sur les mélanges prairiaux. Rémi Brochier et Thierry Foussier, respectivement ingénieur et technicien régional chez Arvalis-Institut du végétal, décrivent, dans cette interview, les choix de mélanges faits sur l'exploitation, en fonction des types de sols et des modes d'exploitation. Ils détaillent également les itinéraires techniques mis en place.
S'adapter au changement climatique : Le trèfle fraise, alternative au trèfle blanc ?
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Le semencier Semences de Provence propose aux agriculteurs des semences de mélanges fourragers. Ceux-ci comptent notamment des espèces naturellement présentes dans le bassin méditerranéen, constituant ainsi des mélanges adaptés aux conditions pédoclimatiques du Sud de la France. Parmi les espèces concernées, on trouve le trèfle fraise. Cette espèce proche du trèfle blanc résiste mieux aux conditions séchantes du Sud que son cousin.
Gaec des Tours, en Côte-d'Or : La mécanisation au service de l'agronomie
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Jean-François Cortot et Hervé Lallemant, associés sur le Gaec des Tours, en Côte-d'Or, sont à la tête de 430 ha certifiés en agriculture biologique et de 110 ha en conversion, le tout en grandes cultures. Pour gérer au mieux les adventices, ils mettent en œuvre divers leviers : - rotation longue de neuf ans dont la luzerne, valorisée en foin ou déshydratée, est la culture phare ; - passage de la charrue une fois dans la rotation en moyenne ; - déchaumage pour détruire les repousses de la culture précédente et réaliser des faux-semis ; - passages de herse étrille et de bineuse... Le matériel utilisé et les opérations réalisées sont présentés dans cet article.
Vague de conversions en Bourgogne-Franche-Comté : "Partir sur de bonnes bases"
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Avec 230 agriculteurs et 20 000 hectares supplémentaires en bio par rapport à 2015, la région Bourgogne-Franche-Comté a connu, en 2016, une vague importante de conversions, comme partout en France. Dans la région, cela concerne notamment les grandes cultures. Dans cet interview, Pierre Robin, conseiller à la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or, apporte son point de vue sur ce contexte : - profils des agriculteurs en conversion ; - leviers techniques qu'ils seront amenés à mobiliser, notamment pour la gestion des adventices ; - etc.
Grandes cultures : Zoom sur le matériel
BIOFIL, Auteur
Cet article présente les nouveautés en termes de matériel spécifique aux grandes cultures biologiques : - outils pour l'aération du sol ou le mini-labour ; - déchaumeurs ; - séchoir mobile ; - outil d'aide à l'autoconstruction de matériel ; - faucheuse andaineuse ; - bineuses ; - houes rotatives ; - machine à bêcher ; - désherbeur thermique ; - semoirs et fertiliseurs à entraînement électrique ; - semoir pour semis à deux produits ; - composite facile à souder pour les pièces d'usure.
Désherbage thermique : Efficace sur des productions spécifiques
Frédérique ROSE, Auteur
En maraîchage, le désherbage thermique peut être utilisé, mais est surtout adapté à certains types de cultures (carotte, fenouil...). Dans cet article, certains maraîchers ayant choisi d'appliquer cette méthode pour ses atouts – gain de temps de travail par rapport au désherbage manuel, moindre compaction du sol par rapport au désherbage mécanique, etc. – témoignent. C'est le cas d'Alain Régnault, dans l'Allier, qui a autoconstruit son outil de désherbage thermique, ou encore de Philippe Bihan, dans le Finistère, qui l'utilise pour la réalisation de faux-semis. Agriculteurs et conseillers insistent sur la bonne maîtrise technique nécessaire pour une efficacité optimale du désherbage thermique.
Distillerie collective mobile : L'hélichryse ne connaît pas la crise
Alex SICILIANO, Auteur
L'hélichryse, ou immortelle, est une plante aromatique et médicinale qui connaît un certain essor en France depuis une quinzaine d'années. Initialement produite en Corse et dans les Balkans, ou issue de la cueillette sauvage, cette plante jaune a peu à peu vu se mettre en place une filière spécifique. Guillaume et Paolo Chabot, dans les Alpes-de-Haute-Provence, produisent en bio des plants d'hélichryse qu'ils ont eux-mêmes sélectionnés à partir de plantes prélevées en Corse, et dont ils extraient l'huile essentielle. En 2015, associés en collectif avec six autres producteurs, ils ont investi dans une distillerie mobile, adaptée aux faibles volumes des petites productions ou de la cueillette sauvage. En encart, Eric Chaisse, directeur du Crieppam, retrace l'histoire de la sélection de variétés d'hélichryse à partir de plantes sauvages.
Alternatives au cuivre : Quelles perspectives ? ; Cuivre : Toujours au cœur des préoccupations
Frédérique ROSE, Auteur
Le cuivre, utilisé pour les cultures spécialisées (viticulture, maraîchage, arboriculture...), notamment en agriculture biologique, encourt le risque de ne pas voir son autorisation renouvelée par l'Europe en 2018. Ainsi, structures de développement, de recherche et entreprises travaillent de concert pour trouver des alternatives, comme dans le projet européen Co-Free, qui a duré quatre ans. Une vingtaine de produits alternatifs ont été testés. Si certains ont montré une efficacité proche de celle du cuivre, leur coût reste bien supérieur, ou alors ils ne sont pas encore homologués. L'utilisation combinée de tels produits avec d'autres leviers – variétés résistantes, outils d’aide à la décision... – semble être la solution la plus prometteuse pour, a minima, réduire les doses de cuivre utilisées. Une matinée des Rendez-vous Tech&Bio Viticulture, à Montagne, en Gironde, les 6 et 7 juillet 2016, était consacrée à la thématique du cuivre. Les risques de toxicité et les modalités d'application (dose autorisée, nombre de passages...) ont fait débat.
Hoplocampe du pommier : Quassia amara fait ses preuves
Frédérique ROSE, Auteur
L'hoplocampe est un insecte qui pond dans les fleurs de pommiers, et dont les larves se développent ensuite à la base de ces fleurs en provoquant des dégâts sur les fruits. A la station expérimentale de La Morinière, en Indre-et-Loire, des produits à base de Quassia amara, une plante tropicale, sont testés depuis trois ans pour lutter contre ce ravageur. Les résultats obtenus sont encourageants : efficacité à partir de deux applications, quel que soit le niveau de pression. Des travaux complémentaires doivent être réalisés pour mieux comprendre le mode d'action mis en jeu. Une demande d'homologation du Quassia amara en tant que substance de base a été déposée auprès de l'Union européenne.