- Titre :
- QUATRE SAISONS (LES), N° 220 - Septembre / Octobre 2016 - Bulletin N° 220
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- Non
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Anthracnose du haricot
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
L'anthracnose est une maladie cryptogamique qui s'attaque à de nombreux végétaux. Au potager, ce sont les haricots les plus exposés. Cette maladie, qui recouvre en réalité différents champignons, cause une série de symptômes (taches sombres sur différents organes de la plante) et provoque un dessèchement progressif. Le champignon spécifique du haricot est Colletotrichum lindemuthianum. Une des mesures de prévention consiste dans l'utilisation de graines de variétés récentes résistantes à l'anthracnose, les semences étant le principal vecteur de contamination. Certaines actions (rotation, distance de plantation, aération de la plante, préparations à base d'ortie ou de consoude fermentées...) permettront de limiter les risques d'apparition de la maladie.
Dossier : Potager perpétuel
Pierre THOMAS, Auteur ;
Denis PEPIN, Auteur
Pour créer un jardin qui ne nécessitera pas d'être ressemé chaque année, trois grandes catégories d'espèces doivent être considérées : les vivaces (comme le poireau perpétuel), les vivaces par tubercules (comme le souchet) et les généreuses (comme l'arroche). Cependant, cette forme "perpétuelle" de jardin ne signifie pas qu'il n'y a plus de travail à effectuer... Le jardin perpétuel réclame un travail différent, mais bien réel, pouvant venir en complément ou en renforcement du potager classique. Ce dossier présente plusieurs plantes trouvant leur place dans ce type de jardin et des conseils pour qu'elles s'épanouissent : - Le poireau perpétuel : la star ! ; l'article présente aussi la bourrache orientale et l'asperge ; - Insolite souchet comestible ; l'article présente aussi la glycine tubéreuse et l'igname de Chine ; - L'arroche, la "bonne dame" du potager.
Le chou kale en vedette américaine
Josiane GOEPFERT, Auteur
Cultivé et consommé jusqu'au Moyen Âge, Brassica oleracea regroupe plusieurs variétés de choux sous le nom générique de "chou kale", qui ont en commun leur récolte feuille à feuille et leur grande résistance au froid. Ces choux ont longtemps servi, depuis, de plantes ornementales. Récemment, ils ont été remis sur le devant de la scène, notamment aux États-Unis. Leurs grandes qualités nutritives leur confèrent le qualificatif de "superaliment" : haute teneur en oligoéléments, en vitamines A, C et K, en antioxydants, faible valeur calorique. La saveur du chou kale, presque épicée, rappelle un peu celle de l'épinard, devenant légèrement acidulée une fois cuit.
Histoires de fraises
Guylaine GOULFIER, Auteur
L'histoire de la fraise et de sa culture remonte au Moyen Âge. Elle est ensuite liée aux voyages des explorateurs revenus du Canada et d'Amérique latine. Dès 1750, deux espèces ont été cultivées ensemble à Plougastel-Doualas (29) et un hybride est né, offrant de gros fruits savoureux, le fraisier ananas (F. ananassa), à l'origine de toutes nos variétés actuelles. Aujourd'hui, le développement de nouvelles variétés de fraises est une des missions principales du Ciref (Centre inter-régional expérimentation fraise), qui teste une dizaine de variétés par an. Philippe Chartier, responsable du programme de création variétale, en explique les objectifs.
Broyeurs à végétaux
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
L'achat d'un broyeur peut s'avérer un investissement rapidement rentable, surtout dans le cas d'un achat groupé. Ce banc d'essai passe en revue 13 modèles de 11 marques différentes. Ils ont été évalués selon des critères allant de la qualité du broyat au débit, en passant par l'ergonomie, le bruit et la sécurité.
Un verger urbain : Essen'Ciel
Guylaine GOULFIER, Auteur
Créé fin 2014 avec l'appui de la Ville de Grenoble, le jardin Essen'Ciel a pris place entre un parking relais et un groupe scolaire. La dizaine d'habitants du quartier qui s'est mobilisée autour du projet avait pour objectif de réintroduire la nature, mais aussi de créer du lien social. Avec les conseils des jardiniers de Terre Vivante, des arbres fruitiers sont plantés, ainsi que des plantes aromatiques et des petits fruits. Puis, un potager est créé dans l'ancien bassin. Le tout en suivant les principes de l'agriculture biologique. Le responsable des espaces verts à la ville vient aider le petit groupe à mettre en place une prairie fleurie... Le carnet de bord du projet décrit les différentes étapes de cette histoire collective. L'occasion de revenir sur les interrogations qui accompagnent souvent les projets d'agriculture urbaine : Comment agir ensemble lorsque l'on n'est pas des jardiniers ? Qu'en est-il de la comestibilité des récoltes qui pourraient être atteintes par les polluants des sols ou de l'air ?...
Jardin de Taurignan : méli-mélo de vivaces
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur
Après un gros travail de défrichage et d'importants travaux de terrassement et de drainage, Damien Supéry a réussi à créer une pépinière dans une prairie abandonnée, face aux Pyrénées ariégeoises. Il s'est d'abord attaché à développer une gamme de plantes courantes et rustiques, puis s'est intéressé à d'anciennes vivaces tombées en désuétude, ou encore à des plantes sauvages. Il a ainsi créé tout un écosystème, en installant les variétés dans une logique de compagnonnage de milieu, que l'on peut découvrir en visitant le Jardin de Taurignan. Aujourd'hui, Damien peut défendre la qualité de vivaces produites en France, sans pesticides ni hormones de croissance et sans nanification. Il multiplie ses plantes dans de grandes serres sur le site de la pépinière, pratique le semis pour tout ce qui peut se multiplier ainsi, soit environ 700 espèces et variétés.
Jardin aux 1001 fleurs : l'été en pente raide
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur
Maria-Grazia et Bruno Cancelli ont eu un coup de cur en 2005 pour une ruine romantique, dans un vallon sauvage du Gard. Ce qui deviendra plus tard un vrai jardin n'est, pour l'heure, que pentes argileuses sur 5 000 m2. Un énorme travail les attend. Ils débroussaillent, examinent les sols, recréent des mini terrasses à partir des anciens murets... Novice en matière de jardinage, Maria-Grazia procède empiriquement, se documente, échange avec des pépiniéristes... Petit à petit, les talus prennent forme. Les systèmes racinaires profonds ancrent buddleias, forsythias, rosiers... Le récit de cette expérience permet de rappeler les principes et les étapes pour créer un jardin en pente.
Manger sans gluten
Frédérique BARRAL, Auteur
Le gluten, substance contenue dans la plupart des céréales, serait à l'origine d'une augmentation de la perméabilité intestinale, elle-même responsable du passage dans le sang de molécules indésirables d'origine alimentaire ou bactérienne. Ces substances, en intoxiquant l'organisme, provoquent des réactions inflammatoires, point de départ de multiples pathologies liées aux désordres immunitaires engendrés. Des études scientifiques ont confirmé les premiers travaux du docteur Seignalet sur le sujet. Le blé ancien, consommé par nos ancêtres au début de l'agriculture, contenait 14 chromosomes, quand le blé moderne, résultat de mutations génétiques, en contient 42. L'hypothèse d'un manque de temps de nos organismes pour s'adapter à ce blé moderne est avancée pour expliquer les fréquentes problématiques de santé rencontrées dans les pathologies telles que l'allergie, la maladie de cliaque (maladie auto-immune) ou l'hypersensibilité au gluten. Une diminution de la consommation de gluten pourrait, d'après certains témoignages, bénéficier aussi aux personnes atteintes de maladies caractérisées par un état inflammatoire chronique (maladie de Lyme, maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde...). Une des difficultés de l'éviction du gluten dans l'alimentation reste cependant de pouvoir le repérer dans les produits de consommation courante, tant il est devenu une substance très prisée de l'industrie agroalimentaire pour ses qualités de liant et d'élasticité.
Étudiants & jardiniers
Thibaut SCHEPMAN, Auteur
Damien Delvielle, l'un des co-fondateurs, raconte la naissance du Jardin du Monde, porté par une Assemblée étudiante qui, en 2004, grâce au lancement d'un chantier participatif, va transformer une vieille serre abandonnée, à quelques pas du boulevard périphérique parisien, en un potager et lieu de vie partagé. Situé dans la Cité internationale universitaire de Paris, la multiculturalité imprègne cet endroit à l'esprit collaboratif. Des étudiants ramènent des graines de leur pays d'origine (persil du Japon, aubergines de Naples...). Des associations et des jardins partagés naissent sur nombre de campus étudiants, en France comme à l'étranger.