- Titre :
- VEGETABLE, N° 340 - Janvier 2017 - Bulletin N° 340
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


L'interview du mois : Claude Gruffat : Pour une bio porteuse d'un projet de société
Jean HARZIG, Auteur
Dans cet interview, Claude Gruffat, président de Biocoop, rappelle les valeurs fondamentales de ce réseau engagé pour une alimentation de qualité et durable pour tous. En plein essor, le réseau des Biocoop repose sur un modèle basé sur la coopération plutôt que sur les lois du marché, et sur une approche militante de l'agriculture biologique. Quatre familles d'acteurs sont associées au sein de la coopérative pour uvrer à un autre mode de production et de consommation alimentaire : les magasins bio (420), les groupements de producteurs bio sociétaires (17), les salariés associés des magasins ou de la coopérative ou des groupements de producteurs et les associations de consommateurs. Claude Gruffat s'exprime sur sa vision de la bio, les défis de l'augmentation de la demande en produits bio et l'engagement de Biocoop pour garantir une bio qui inclut des valeurs sociales et environnementales.


Dossier Bio : Des enjeux complexes
Jean HARZIG, Auteur ;
Julie MARTIN, Auteur ;
Tomas GARCÍA AZCÁRATE, Auteur
Face au développement important de lAB en France et en Europe, ce dossier tente danalyser le risque quencoure la Bio par rapport à ce changement d'échelle. En effet, face à un consommateur sappuyant parfois sur une vision simplifiée dune AB porteuse de toutes les vertus versus une agriculture conventionnelle à bannir, et des acteurs économiques de plus en plus nombreux à souhaiter bénéficier de la manne de ce marché en forte progression, les tensions sont fortes. Certains voudraient notamment voir le cahier des charges bio sassouplir afin, notamment, de massifier la production en AB. Comment tenir compte alors des valeurs liées à lAB ? Dautant plus que lon peut observer une convergence de pratiques entre producteurs biologiques et conventionnels en lien avec une recherche croissante de réduction de lusage des intrants chimiques. Ces éléments faisaient dire à M. Le Foll, ministre de lagriculture, en novembre 2016 : "[
]. Si on nest que dans une logique de parts de marché, on risque de perdre les spécificités de la bio. [
] Quelles conséquences en termes de qualité et de rémunération ?". Le développement de lAB en Espagne, qui compte 18 % des surfaces européennes engagées en bio, amène certains à imaginer une AB à deux visages : de grandes structures de production, axées sur les circuits longs et lexportation, et une agriculture locale, de proximité, à taille humaine, basée sur un contrat de confiance entre producteur et acheteur.


Bilan de 12 ans d'expérimentation Bioreco : Comment produire autrement ?
Jean HARZIG, Auteur
Lexpérimentation Bioreco à la station INRA de Gotheron a pour but de comparer dans le temps trois modes de production de pommes (bio, raisonné, bas intrants), sur 3 variétés, sur laspect des bio agresseurs et du nombre de traitements. Cette étude, menée sur 12 ans, démontre que la réduction des traitements est possible et que le choix variétal est important dans le cadre de la lutte contre la tavelure. La production bio est fortement impactée par la problématique des pucerons et parfois par lutilisation du cuivre et du soufre, s'ils sont utilisés à forte dose.