- Titre :
- BIOACTUALITÉS, N° 3/17 - Avril 2017 - Bulletin N° 3/17
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Retour à la nature avec les bonnes vaches nourrices
Bernadette OEHEN, Auteur ;
Claudia SCHNEIDER, Auteur ;
Franziska HÄMMERLI, Auteur
Vu le prix de vente du lait biologique, lutiliser pour nourrir ses veaux peut sembler un non sens économique. Aussi nombre des veaux en élevage lait biologique sont vendus à quatre semaines en conventionnel pour être engraissées. Cet article, à travers notamment le cas de deux exploitations suisses, présente une alternative à ce système : le recours à des vaches nourrices. Premier avantage : cela limite le travail de nourrissage des veaux qui se débrouillent seuls avec leur mère dadoption qui peut ainsi nourrir deux veaux. De plus, le fait quune vache nourrice de race laitière puisse nourrir deux veaux peut être la solution pour produire plus danimaux engraissés. Bertha Mlosch et René Rickenbacher ont même fait le choix darrêter la vente de lait pour produire de la viande, sans changer le troupeau, et avec lachat de veaux auprès dautres fermes afin de produire plus danimaux, grâce au recours aux vaches nourrices. Dans la deuxième ferme, en plus des veaux issus de leur troupeau de 25 vaches, les Grieder achètent 10 à 15 jeunes veaux par an et produisent ainsi 23 bovins dengraissement vendus en filière longue et une quinzaine danimaux dédiés à la vente directe, pour moitié des veaux et pour lautre moitié des bufs de deux ans.


Permaculture : vers un nouvel éden ?
Christian HIRSCHI, Auteur
En Suisse, la permaculture rencontre un certain succès auprès des agriculteurs bio. Mais qu'y a-t-il derrière ce concept ? Pour Hélène Bougouin, spécialiste de la permaculture au FiBL, il ne s'agit pas d'un phénomène de mode passager. Au centre de la démarche permaculturelle, la notion de "design" signifie à la fois conception, réalisation, maintenance et réévaluation d'un projet de permaculture, le tout en procédant à une approche systémique du monde. L'article présente les grandes lignes conceptuelles de la permaculture, puis un aperçu des techniques permacoles. Parmi celles-ci, la culture sur buttes, le jardin-forêt, les associations de plantes, la présence des animaux... La permaculture accorde une grande importance aux échanges humains et au lien social, et de nombreux jardins en permaculture sont des lieux de rencontre privilégiés, surtout dans les zones urbaines.


Ça bêle, mais ça ne fait pas chevrer
T. HOCH, Auteur
En Suisse, Nicole et Tony Barmettler, éleveurs bio de vaches laitières, ont commencé, sur les conseils d'un ami, à lutter contre l'embuissonnement des pâturages avec des chèvres. Pour eux, toutes les races rustiques peuvent être utilisées dans cet objectif. Dans des petits pâturages, il convient de les faire tourner assez vite, entre 1 et 14 jours. Chez les Barmettler, les chèvres restent plus de 3 mois sur 3 ha de pâture permanente fortement embuissonnée. Cela leur permet de se débarrasser quasiment complètement des rumex, ronces, frênes et chardons... et d'avoir un revenu annexe grâce à la vente de la viande de chèvre.


Sur les traces d'une petite guêpe avec un gros potentiel
Franziska HÄMMERLI, Auteur
Les ichneumons sont des insectes hyménoptères dont fait partie, par exemple, Telenomus laeviceps. La biologiste suisse Guendalina Barloggio, qui a fait sa thèse de doctorat au FiBL, a étudié l'utilisation de cet ichneumon pour la lutte biologique contre la noctuelle du chou. Si le potentiel des ichneumons du genre Telenomus avait déjà été repéré par le FiBL pour son efficacité, l'espèce n'était pas encore suffisamment connue. Telenomus laeviceps pond ses ufs dans les ufs blancs de la noctuelle, qui deviennent noirs. Il en sort ensuite des ichneumons, et non pas des noctuelles. Après avoir créé un élevage stable à partir d'individus sauvages de cette espèce jusque-là quasiment inconnue, des ichneumons ont été disséminés dans des champs de choux en 2015, avec des résultats convaincants (taux de parasitisme des ufs de noctuelle de presque 70 %). L'efficacité de la petite guêpe est donc très prometteuse.