- Titre :
- INFOS CTIFL, N° 332 - Juin 2017 - Bulletin N° 332
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Florent Guhl : "Nous sommes à un moment clé de l'agriculture biologique"
Jean-François BLOCH-BERTHIE, Auteur
Florent Guhl, directeur de lAgence BIO, a été interviewé par le CTIFL. Cet entretien revient sur les principales missions de lorganisme et fait un bilan des orientations et actions menées (Assises de la bio
). Ensuite, la place des fruits et légumes frais bio dans la consommation et la production françaises, ainsi que les évolutions à venir sont abordées : 17 % des surfaces de cultures fruitières en bio en 2016, et 8% pour les cultures légumières, avec une croissance entre 6 et 8 % entre 2015 et 2016. La consommation de fruits et légumes bio est en forte augmentation : +33 % entre 2015 et 2016. Cette tendance devrait se poursuivre. La thématique des fruits et légumes bio en restauration collective est présentée : ce secteur progresse malgré une forte demande, mais des évolutions de la part des cuisines (adaptation du personnel
), ainsi quune évolution des filières (disponibilité en quantité et de façon régulière, lavage
) restent nécessaires. Un éclairage est apporté sur la question de la réglementation. Si le règlement est identique dans lensemble de lUnion, des différences de lecture et de dérogation peuvent exister. Enfin, lexigence lors des importations est soulignée.


Les limaces en production légumière de plein champ : Un problème complexe nécessitant une gestion intégrée
Maxime DAVY, Auteur ;
François VILLENEUVE, Auteur
Parmi les légumes de plein champ, les productions de salades et de choux sont les plus concernées par la problématique limaces en France. Les dégâts peuvent être dordre quantitatif (baisse de rendement) et qualitatif (déclassement de lots commerciaux). Les inter-cultures, la succession dhivers doux et humides et la réduction des travaux du sol semblent expliquer cette pression grandissante. De nouvelles techniques de biocontrôle sont en cours détude et seront prochainement mises sur le marché. Cet article revient sur la biologie des limaces, les légumes attaqués, les facteurs de variation des populations et les moyens de contrôle actuels (utilisables en bio ou non). Les solutions utilisables en bio sont les rotations, le travail du sol, le phosphate ferrique. Des agents de biocontrôle pourront être utilisés dans l'avenir. Parmi eux, se trouvent les macro-organismes (nématodes, carabidés, arachnides), les micro-organismes (bactéries, virus, champignons), les médiateurs (phéromones, allomones, kairomones) et les substances naturelles dorigine végétale, animale ou minérale. Certaines techniques déjà étudiées sont détaillées.


La PBI en culture d'aubergine : Vers une meilleure gestion de l'aleurode des serres et du tabac en culture sous abris
Benjamin GARD, Auteur ;
Anthony GINEZ, Auteur ;
Laurent CAMOIN, Auteur
La PBI (Protection Biologique Intégrée) contre laleurode, en culture daubergine, est basée sur lutilisation de lacarien phytoseïde Amblyseius swirskii. Cependant, des difficultés apparaissent en été car les populations daleurodes augmentent fortement et, parallèlement, les populations de cet auxiliaire diminuent. Trois stratégies ont été évaluées pour maintenir la PBI en été : le renforcement des populations de lacarien prédateur avec un nouveau lâcher en été, lintroduction dun autre auxiliaire Macrolophus pygmaeus et le nourrissage des populations dacariens prédateurs avec du pollen. La stratégie la plus satisfaisante est celle basée sur lintroduction de la punaise miride M. pygmaeus. Elle permet un bon contrôle de laleurode avec un coût raisonnable pour le producteur. Néanmoins, depuis peu, léquilibre de la PBI est menacé par la présence de punaises phytophages.