- Titre :
- SYMBIOSE, N° 224 - Juin 2017 - Bulletin N° 224
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Bovins lait : Croisement de races. Bien définir sa stratégie
Valérian LEBON, Auteur
Dans le Morbihan, un groupe déleveurs laitiers du GAB 56 sest interrogé sur lintérêt ou non de faire des croisements de races dans leurs troupeaux. Pour acquérir des éléments de réflexion sur la question, ils ont visité l'exploitation bio de Jean-Yves et Élisabeth Penn. Pour ces derniers, la mise en place des croisements a démarré en même temps que le passage à un système herbager, dans le but dadapter les animaux au type de ressources produites sur la ferme, ainsi quaux vêlages de printemps (pousse de lherbe maximale) et à la monotraite (une partie de lannée). Pour mieux faire face aux aléas climatiques, les éleveurs ont aussi sélectionné sur la capacité des animaux à tolérer le manque dherbe. Ainsi, environ sept races différentes sont présentes dans la génétique du troupeau. Pour sy retrouver et poursuivre lamélioration continue du cheptel, un suivi génétique rigoureux et une bonne gestion des taureaux (saillie naturelle) sont indispensables.
Approvisionnements bio : Avec Picard, la FRAB teste un nouveau type de partenariat
Goulven MARÉCHAL, Auteur ;
Anne RANDALL, Auteur
En 2016, la FNAB a été sollicitée par l'entreprise de surgelés Picard pour l'accompagner dans son projet de relocalisation de ses approvisionnements bio dans le but de développer une gamme de produits bio locaux. Pour la FNAB, ce projet est l'occasion de démontrer que des acteurs de la distribution peuvent s'engager aux côtés des producteurs dans des démarches de co-construction de filières biologiques, rémunératrices et pérennes pour les producteurs bio, et sur le long terme. L'article présente les étapes du projet à partir de 2016. La filière surgelés pourrait, par ailleurs, ouvrir des perspectives dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en générant une meilleure valorisation pour les producteurs. Pour Jean-Paul Gabillard, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine et administrateur de la FRAB, cette initiative est un véritable test grandeur nature d'une relation de type commerce équitable nord-nord. Les partenariats privés, en outre, ont été identifiés par le réseau GAB-FRAB comme un levier potentiel important de son autonomie financière.
Commercialisation : Circuits à choix multiples
Michaël DESPEGHEL, Auteur ;
Sophie BAUDOUIN, Auteur
Grâce à une enquête auprès d'une douzaine d'agriculteurs bio bretons, une étude qualitative a été réalisée pour identifier les déterminants sociaux et économiques des choix de circuits de commercialisation. Si l'analyse quantitative de 2016 avait permis de comprendre le "pourquoi" des choix effectués par les producteurs en matière de circuits de commercialisation, elle ne rendait pas compte des dynamiques à luvre dans l'élaboration de leurs stratégies de commercialisation. L'étude qualitative ne permet pas de brosser un profil type de producteurs en circuits courts et un profil type de producteurs en circuits longs, mais plutôt de donner un éclairage sur le "comment". Comment, en effet, certains agriculteurs en sont venus à commercialiser en circuits courts, en circuits longs, et parfois à allier ces deux modes de commercialisation ? Six moteurs (non exhaustifs) ont ainsi été repérés. Chaque moteur est détaillé et illustré par des paroles de producteurs : - le sens du collectif ; - la tradition paysanne et l'orientation vers l'activité productive ; - l'ajustement au contexte économique ; - les convictions personnelles ; - la rentabilité économique et financière ; - l'entrepreneuriat socialement et écologiquement responsable.
Les engrais verts : Des atouts précieux pour la fertilité
Danielle BRETON, Auteur
Technicienne maraîchage bio à Agrobio 35, l'auteure aborde la question du rôle des engrais verts, outil précieux de la gestion de la fertilité des sols en production biologique. Choisir son engrais vert nécessite, en amont, de définir tout d'abord quelles sont les contraintes imposées par la parcelle, de prioriser les objectifs (amélioration de la structure du sol, piégeage de l'azote, réduction des bioagresseurs, lutte contre les adventices...) et de tenir compte du calendrier (dates de semis, destruction, broyage, enfouissement...) et du matériel disponible sur la ferme. Les principales familles et espèces d'engrais verts conseillées en maraîchage biologique et entre lesquelles il faut choisir sont : les légumineuses, les graminées, les crucifères, le sarrasin et la phacélie. Michael, chef de culture au Jardin de Cocagne du Theil-de-Bretagne (35), témoigne sur l'utilisation des engrais verts.
Chanvre : Des intérêts économique et agronomique
Morgan MAIGNAN, Auteur
Longtemps cultivé dans l'Ouest de la France pour la fabrication de cordes et de toiles, le chanvre (Cannabis sativa L.) a disparu pendant près d'un siècle. Depuis quelques années, il réapparaît, sous l'impulsion de quelques agriculteurs. En 2016, on comptait 258 ha de chanvre sur la région Bretagne. Yves Jeannes, producteur de céréales bio à Melgeven (29) a fait le choix de diversifier son assolement en implantant du chanvre et apporte son témoignage. L'itinéraire technique est facile à maîtriser. L'intérêt agronomique de cette culture dans la rotation concerne son pouvoir nettoyant et structurant. D'un point de vue économique, les débouchés sont variés. La récolte permet de valoriser à la fois les pailles et les graines, pour la fabrication de fibres isolantes, de farines, d'huiles, de produits cosmétiques et de tourteaux animaux. Une filière, petite mais dynamique, est en train de se mettre en place.
Famille Le Berrigaud : Croiser pour mieux pâturer
Antoine BESNARD, Auteur
Joseph et Anita Le Berrigaud élèvent des bovins en Bretagne, en bio depuis 2009. Leurs deux fils, Goulwen et Gweltaz, les ont récemment rejoints sur la ferme, pour une transmission progressive. Ils ont pour objectif de développer le potentiel herbager afin de valoriser l'herbe au maximum pour produire un lait de très bonne qualité avec le moins de charges possible. Ils bénéficient d'un système herbager déjà solidement installé par leurs parents, et envisagent de le poursuivre en mettant en place un système néozélandais. Cela nécessite de revoir la génétique de leur troupeau, actuellement composé à 50 % d'Holstein-Simmental, le reste en Holstein avec quelques Pie Rouge et quelques Montbéliardes. Les deux éleveurs expliquent pourquoi ils ont opté pour le croisement Frisonne-Jersiaise, et comment ils entendent changer le système en passant en vêlage groupé.