- Titre :
- BIO LINEAIRES, N° 71 - Mai / Juin 2017 - Bulletin N° 71
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Ne pas cultiver en bio, un énorme coût environnemental
Claude AUBERT, Auteur
Le précédent numéro de la revue dressait les conséquences des pesticides et des engrais chimiques sur la santé. En matière environnementale, l'agriculture conventionnelle présente d'autres inconvénients. La menace sur la fertilité des sols est une des conséquences majeures : il faut au moins 10 ans pour redonner un bon niveau de fertilité à un sol dégradé par des décennies d'agriculture conventionnelle intensive, à grand renfort de fertilisants organiques, d'engrais verts et de rotations vertueuses... Cela a un coût, que supportent les consommateurs de produits bio, mais aussi les agriculteurs dans les premières années de leur conversion. Quant à la contribution de l'agriculture au réchauffement climatique, elle est estimée à environ 20 % du total des émissions. L'agriculture biologique permet en partie de réduire cette part (pas d'engrais chimiques azotés). De plus, on estime que la conversion à l'agriculture biologique permet de séquestrer dans le sol, pendant 30 à 50 ans, environ 500 kg de carbone par hectare et par an. A ces problématiques de dégradation de l'environnement, s'ajoutent des interrogations sur les liens entre l'agriculture industrielle et la perte de biodiversité, et des doutes, de plus en plus partagés, sur les capacités du modèle agricole dominant à assurer la souveraineté alimentaire.
Réenchanter le consom'acteur : Les nouveaux magasins coopératifs 2.0 (5/5)
BIO-LINEAIRES, Auteur
"Nous n'étions pas satisfaits de l'offre alimentaire qui nous était proposée, alors nous avons décidé de créer notre propre supermarché", telle est la déclaration fondatrice de La Louve, magasin participatif autogéré qui a ouvert ses portes cette année dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Dans ce magasin d’un genre nouveau, tout le monde peut faire ses courses à condition d’être coopérateur et de participer au fonctionnement du magasin. C'est sur ce nouveau type de supermarché, qui peut être considéré comme l'étape aboutie du magasin tiers-lieu, que se penche cet article. Plus de clients, ni de consommateurs, mais des membres impliqués, à la fois usagers et responsables. Les magasins coopératifs 2.0 rajeunissent le concept de réseau coopératif et remettent en question la notion même de client. Le mouvement, inspiré d’une initiative new-yorkaise (Park Slope Food Coop, ouvert en 1974, Brooklyn, New-York), commence à se développer en Europe (par exemple : Bees Coop en Belgique, People's Supermarket à Londres). En France, les initiatives se multiplient : SuperQuinquin à Lille, Chouette Coop à Toulouse, La Cagette à Montpellier... Soit, en tout, une vingtaine de magasins à Marseille, Lyon, Bordeaux, etc. En matière de législation, des questions juridiques restent en suspens, comme par exemple les règles qui encadrent le travail participatif.
Bioentreprisedurable : l'engagement RSE des entreprises de la bio
BIO-LINEAIRES, Auteur
En ayant pour ambition de produire des aliments sains tant sur le plan écologique, qu'économique et social, la bio est d'emblée concernée par les piliers de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et se situe aujourd'hui à un carrefour stratégique stimulant. A l'heure où les systèmes conventionnels prennent en compte les attentes sociétales dans leur communication, la bio se doit d'être toujours plus cohérente et exemplaire. Le but de la démarche Bioentreprisedurable®, portée par le Synabio, est précisément de faire découvrir le développement durable comme un outil de performance, de structuration et de communication, en particulier pour les PME de la bio, y compris pour les magasins bio indépendants.
Bio Cohérence : pour une bio française, collective et solidaire
BIO-LINEAIRES, Auteur
Bio Cohérence est une marque collective française, lancée en 2009, lors de la mise en place du nouveau règlement EU par des acteurs historiques des filières bio soucieux de réaffirmer les valeurs de l'AB comme étant le moteur d'une bio toujours plus cohérente. Présentation de cette marque, son histoire, ses grands principes et ses ambitions.
L'alimentaire bio en GMS en janvier et février 2017
BIO-LINEAIRES, Auteur
Début 2017, la distribution des produits bio en hypermarchés, supermarchés, Enseignes à Dominante Marques Propres (EDMP), drives et supérettes a connu une croissance un peu moins forte par rapport à l’ensemble de l’année 2016. Certaines familles de produits ont en effet régressé, comme la saurisserie (- 17,9 %). La crèmerie reste, quant à elle, leader en matière de part de marché, avec près de 6 %. Un tableau présente, pour l'ensemble des produits bio (épicerie salée, sucrée, crèmerie, frais non laitier, surgelés-glaces, liquides), l'évolution du chiffre d'affaires et de la part de marché pour janvier et février 2017.
Activité en MSB (magasin spécialisé bio) : 1er trimestre 2016 et 2017
BIO-LINEAIRES, Auteur
Focus sur les trois premiers mois de 2016 et de 2017 pour comparer les chiffres d'affaires des magasins bio sur ces deux périodes, et pour présenter la part et l'évolution de CA de grandes familles de produits. En termes d'ouvertures de nouveaux magasins bio, l'estimation de croissance totale sur la période du 1er trimestre 2017 est de + 9,23 %.
Baromètre prix bio... @tension sur les prix !
BIO-LINEAIRES, Auteur
Faire ses achats bio sur le web ne reviendrait pas beaucoup plus cher qu'en magasin (+ 4,6 % pour une sélection de produits présentée). C'est ce que montre le relevé de prix effectué par une enquête dans 57 points de vente des enseignes spécialisées bio et sur 4 sites web : Greenweez.com, Webecologie.com, relaisbio.fr et mondebio.com. Les "Pure Players" s'avèrent compétitifs, et leur concurrence doit être prise au sérieux.
La distribution des produits naturels et bio en Suisse
Michel KNITTEL, Auteur
Parmi les plus petits pays du continent européen, la Suisse est aussi un des plus riches du monde. Concernant la consommation de produits bio, le budget par personne s'y élève à 262 €, ce qui la porte au premier rang mondial. Les agriculteurs ont commencé à cultiver en biodynamie à partir de 1924, et l'agriculture dite "naturelle" s'est répandue dans les années 1940. Le FiBL, Demeter, Biofarm, Bioterra et Progana sont à l'origine d'un cahier des charges bio commun. Bio Suisse a lancé son label bio, Le Bourgeon, en 1981. Enfin, c'est l'Ordonnance bio, réglementation officielle en Suisse, qui encadre l'AB dans ce pays. Le marché des produits bio y est en croissance constante depuis dix ans. Ce sont les produits frais qui sont les plus achetés. Sur le plan de la distribution, deux enseignes de la GMS accaparent à elles seules depuis des années les 3/4 du marché bio suisse : COOP, société coopérative, véritable institution depuis 1895, et Migros, né en 1925. Ces deux acteurs historiques de la distribution ont lancé leur propre marque bio (Naturaplan et Migros Bio) dans les années 1990. Les circuits spécialisés ne détenaient en 2015 que 12 % du marché bio, avec une quasi-stagnation des ventes. Les magasins dits « spécialisés », estimés au nombre de 350 environ, regroupent en fait les magasins bio, les magasins diététiques – nombreux dans ce pays -, les magasins à la ferme et les magasins de produits équitables. Il existe également des petits magasins régionaux, notamment en Suisse alémanique et en Suisse italienne. C’est en 2008 qu’a ouvert le premier supermarché bio « Magbio ». Depuis juin 2016, il doit faire face à son concurrent français Bio C Bon, qui est venu ouvrir, en Suisse, son 100ème magasin (Lausanne). Genève est confrontée, de son côté, à la proximité directe de la frontière française où se trouvent une douzaine de grands magasins bio (Thonon, Annemasse). Mais la perspective portée par Migros, qui s’est allié en 2011 à la société allemande Altanatura, d’ouvrir 35 magasins à l’échéance de 2017 pourrait modifier le paysage de la distribution bio. En conclusion, si la Suisse est bien le 1er marché mondial en termes de consommation bio par habitant, elle est le théâtre de tensions générées par un marché très particulier et très concurrentiel, et fait figure de contre-exemple en matière de dynamisme du circuit spécialisé.
Belgique : la distribution spécialisée poursuit sa restructuration
BIO-LINEAIRES, Auteur
En Belgique, les 227 magasins bio répertoriés ont des surfaces inférieures ou égales à 150 m2. Actuellement, on constate, à l'instar de ce qui s'est passé en France entre 2010 et 2012, que les petits tendent à disparaître. Toutefois, pour les magasins bien portants, ils s'organisent pour ouvrir d'autres points de vente afin de faire face au maillage de grands groupes. Beaucoup de petits magasins continuent de prospérer, notamment dans les petites villes. L'article présente les chiffres clés du marché alimentaire bio selon les régions et ceux de la distribution bio en Belgique en 2015.
La bio en Allemagne : Produits végétaliens et produits bio : complémentaires ou antagonistes ?
BIO-LINEAIRES, Auteur
En Allemagne, le marché des produits végétaliens progresse de 10 à 25 %. Les fabricants allemands semblent plus dynamiques dans ce secteur que leurs homologues français, avec plus d'un tiers des produits introduits sur le marché européen de leur fait, en 2015, contre seulement 7 % par la France. Le nombre de consommateurs de produits végétaliens en France est pourtant légèrement supérieur à celui de l'Allemagne. Il n'existe pas de label officiel pour ces produits, mais des marques privées sont actuellement utilisées sur le marché (EcoVeg, par exemple). L'article fait un tour d'horizon des défis à relever en termes de production, de transformation et d'étiquetage, en l'absence d'un cadre réglementaire, et dans un contexte où ce marché profite essentiellement à la GMS et à la RHD. La percée du végétalisme a permis l'établissement d'une chaîne de supermarchés (Veganz) dédiés exclusivement à des produits végétaliens (bio et conventionnels). A priori, la tendance du végétalisme a été plutôt favorable au développement des produits bio en Allemagne, en raison de leur qualité nutritionnelle et écologique reconnue et de la confiance accordée aux réseaux spécialisés par les consommateurs véganes, combinées avec les bienfaits des produits végétaliens.
Dossier : Huiles bio
Angélique HOULBERT, Auteur
La gamme des huiles bio s'est beaucoup étoffée depuis quelques années, contrairement aux rayons des huiles conventionnelles qui ont plutôt tendance à stagner. Ce dossier se compose des articles suivants : - Évolution des tendances ; rappel sur la provenance des huiles, leurs caractéristiques visuelles et gustatives, les critères de qualité, les dénominations, puis focus sur les huiles aromatisées, l'huile d'avocat, l'huile de coco, les huiles toastées-grillées, les macérats, les mélanges, les usages internes/externes... ; - Fabrication des huiles bio et non bio ; la différence en termes de qualités nutritives et de sécurité sanitaire (dénaturation, perte d'antioxydants, présence de substances indésirables chez les huiles non bio) justifie de bien mettre les huiles bio en valeur ; - L'huile de noix de coco vierge ; - Margarines : évolution des ingrédients et des process ; en bio, les margarines ne sont ni partiellement hydrogénées, ni estérifiées ; - Analyse des ventes : des huiles alimentaires GMS et MSB (Magasins Spécialisés Bio) ; - Les huiles alimentaires, comment le consommateur évolue ; les consommateurs, très avertis, plébiscitent les huiles bio, gages de qualité, mais sont également sensibles à la richesse de l'assortiment, car l'huile est à la fois saveur, concentré de vertus diététiques et source d'inspiration pour la cuisine ; à noter, la poussée de la vente des huiles bio en vrac et/ou dans des bouteilles en verre.
L'Eau Vive : un 50ème magasin qui marque l'entrée dans une nouvelle dimension
BIO-LINEAIRES, Auteur
La franchise de magasins bio L'Eau Vive a ouvert son 50ème magasin, en février 2017, à Chambéry. Créée il y a 38 ans, cette enseigne spécialiste du bio est présentée par son président actuel, Didier Cotte. Il souligne l'esprit pionnier avec lequel, dès 1984, a été ouvert le Fournil de l'Eau Vive, près de Grenoble, qui a contribué à forger la signature de l'enseigne, en fabricant un pain bio à partir de l'eau pure des Alpes et en affichant dès le début une volonté d'aller vers une qualité bio optimale. Faire des magasins "lieux de vie" où il est possible de bénéficier de conseils, où l'on peut prendre son temps dans une ambiance conviviale, telle est la ligne qui a guidé, depuis 10 ans, le développement de l'enseigne. Aujourd'hui, s'y ajoutent de nouvelles propositions pour répondre aux évolutions de la demande : vrac, rayon sans gluten, fromage à la coupe, livraison à domicile, etc, avec une offre d'environ 7 000 références.