- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 374 - Juillet / Août 2017 - Bulletin N° 374
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


L'essor des vergers-maraîchers
Adrien LASNIER, Auteur ;
Camille PEYRACHE, Auteur
Relativement fréquents au début du XXème siècle, les vergers-maraîchers font peu à peu leur retour dans le paysage agricole français. Consistant à associer productions de fruits et de légumes sur une même parcelle, voire un même rang, ils sont majoritairement présents dans les systèmes en agriculture biologique. Entre 2013 et 2017, le projet Casdar Smart, conduit par l'Association française d'agroforesterie (Afaf) et le Groupe de recherche en agriculture biologique (Grab), a recensé plus de 130 sites agroforestiers de ce type. L'objectif est notamment de construire des références technico-économiques. Si les résultats économiques sont encore difficiles à évaluer, du fait du caractère récent de cette pratique sur la plupart des fermes enquêtées, des effets positifs sur la biodiversité dans les agrosystèmes ont été observés. Nicolas Bénard et Hélène Barbot, installés en bio sur les terres de la ferme Canopée, dans le Gers, témoignent.


Etre arboriculteur et éleveur
Véronique BARGAIN, Auteur
L'unité Ecodéveloppement de l'Inra, impliquée dans le groupe d'échange et de réflexion "Vergers + durables", s'est intéressée aux systèmes agricoles associant arboriculture et élevage ovin, avec pâturage dans les vergers, y compris dans les vergers basse tige. Des enquêtes ont ainsi été réalisées dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et l'Ouest de la France. Cette pratique peut concerner deux exploitations agricoles spécifiques ou une seule exploitation diversifiée. Dans ces deux cas, elle peut nécessiter des adaptations plus ou moins importantes selon qu'il s'agisse d'un pâturage permanent ou d'un pâturage sur une partie de l'année seulement : organisation du pâturage, gestion des traitements (le cuivre étant toxique à haute dose pour les ovins), démarches administratives et réglementaires, etc. Toutefois, les avantages en termes de gestion de l'enherbement et des maladies et ravageurs restent intéressants. En effet, les ovins, en piétinant les feuilles tombées au sol, limitent les risques de propagation de la tavelure. Ils limitent aussi la présence de campagnols.


La pluie, bon support pour les traitements
Isabelle MONTIGAUD, Auteur
L'eau utilisée pour les traitements phytosanitaires doit répondre à deux critères qualitatifs : la dureté et le pH. Ceux-ci sont particulièrement surveillés en agricultures biologique et biodynamique. Dans ces deux modes de production, l'eau de pluie, réceptive et proche de la neutralité, est particulièrement intéressante pour les traitements, à condition d'éliminer les premiers millimètres, souvent trop chargés en impuretés et en polluants. Pour l'utiliser dans les meilleures conditions, il faut aussi être vigilant sur les conditions de récupération et de stockage.


Relever le défi technique de la bio
Véronique BARGAIN, Auteur
Depuis 1997, la marque de fruits et légumes Prince de Bretagne est engagée en agriculture biologique. Pour accompagner ses producteurs dans ce défi technique, l'expérimentation et de nouveaux outils de production ont été développés. La station expérimentale Terre d'Essais, par exemple, est dédiée exclusivement à l'agriculture bio depuis 1998. Dans cet article, six grands principes de production de légumes biologiques sont présentés : - revoir son système, avec notamment la nécessité de diversifier les productions et les rotations ; - adapter les variétés à la production, avec les niveaux de résistance et de tolérance comme critères de choix importants ; - protéger les cultures, en utilisant des méthodes basées sur la résistance, les auxiliaires et l'observation ; - produire en pleine terre, y compris sous abri ; - préserver la vie des sols, avec des techniques adaptées ; - désherber avec des techniques comme les engrais verts, les faux-semis, les paillages, ou encore le désherbage mécanique et utiliser de nouveaux outils proposés par les fabricants.


Offrir le gîte et le couvert
Maude LE CORRE, Auteur
Les oiseaux et chauve-souris peuvent être d'excellents auxiliaires dans la lutte contre certains insectes et rongeurs ravageurs, comme les campagnols et mulots. Pour favoriser leur présence dans les vergers, des nichoirs, spécifiques à chaque espèce, peuvent être installés dans les parcelles ou en pourtour. Cet article explique comment fabriquer et installer des nichoirs pour les mésanges, chauve-souris, chouettes chevêches, chouettes hulottes, chouettes effraies et faucons crécerelles.


Dossier : Une vie active en sous-sol
Maude LE CORRE, Auteur ;
Adrien LASNIER, Auteur ;
Guy DUBON, Auteur
Sans les millions d'animaux et milliards de bactéries et champignons présents dans nos sols, la production végétale agricole serait impossible. Malgré son importance, ce monde sous-terrain est encore mal connu. Toutefois, les méthodes d'observation se développent, de même que l'évaluation de l'impact des pratiques agricoles. Le projet Casdar AgrInnov, par exemple, a identifié des indicateurs de la vie biologique des sols, permettant ainsi d'aller au-delà de l'analyse physico-chimique classiquement utilisée par les conseillers et agriculteurs. Dans ce dossier, les différents organismes du sol sont décrits, notamment selon leur fonction : fragmenteurs de la matière organique, décomposeurs de la matière organique, ingénieurs chimiques, microrégulateurs biologiques, et ingénieurs physiques ou bioturbateurs. Des méthodes d'évaluation et d'observation de la macrofaune sont présentées : extraction de vers de terre à la moutarde pour pouvoir les compter sans les tuer, piégeage des carabes avec des planches à invertébrés ou des pièges barber, comptage des micro-arthropodes (collemboles, acariens) en chauffant un échantillon de terre. Du côté des pratiques agricoles, l'utilisation de bois raméal fragmenté (BRF), évaluée depuis 2007 sur cultures légumières biologiques à la Station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), semblerait avoir des arrière-effets intéressants malgré des résultats décevants lors des premières années d'utilisation. D'autres essais, sur la station du Ctifl de Balandran, se sont intéressés à la gestion de l'enherbement sur le rang en verger : désherbage mécanique, paillage... ; en agricultures biologique et conventionnelle. En AB, le désherbage mécanique a montré des impacts néfastes sur les populations de vers de terre, collemboles et mycorhizes, contrairement au paillage organique qui a eu des effets positifs.


Le marché florissant des plantes à tisane
Nelly FRAY, Auteur
Installés en 1982 en production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales biologiques, en Dordogne, Isabelle et Patrice Drai ont créé leur marque Altaïr en 1988. En 1997, ils ont fait le choix de se consacrer exclusivement à la partie commercialisation. Ainsi, pour s'approvisionner en matières premières, ils ont embauché des salariés et travaillent en collaboration avec d'autres producteurs. Toutefois, en 2017, la société Altaïr ne parvient pas à répondre à la demande de ses clients, principalement des magasins spécialisés en France et des herboristes en Allemagne et en Suisse. Ainsi, elle est à la recherche de nouveaux producteurs, désireux de travailler dans le respect des cycles de la nature, en agriculture biologique ou en biodynamie.


La micro-ferme ou l'art du compromis
Maude LE CORRE, Auteur
A l'heure où un tiers des candidats à l'installation ne sont pas issus du milieu agricole, le concept de micro-ferme fait des émules. Cela consiste à s'installer sur une petite surface, souvent en maraîchage, limitant ainsi la problématique de l'accès au foncier. Les modes de production choisis sont souvent liés à la permaculture, au maraîchage biointensif ou encore à l'agriculture naturelle. S'il est possible de vivre sur de telles structures, les premières années restent compliquées. Au-delà de cette question économique, le choix de la micro-ferme répond souvent à un projet de vie global (qualité de vie, engagement, autonomie...).


La production de fruits bio progresse
Maude LE CORRE, Auteur
En 2015, avec près de 23 000 ha de vergers certifiés en agriculture biologique, la France était le quatrième pays producteur de fruits bio, derrière l'Espagne, l'Italie et la Pologne. La progression des surfaces concerne les fruits à coque (environ 11 000 ha) et à noyau (près de 5 000 ha), alors que les vergers de fruits à pépins sont en régression (-10 % entre 2014 et 2015, soit plus de 7 000 ha en 2015).