- Titre :
- FOURRAGES, N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II) - Juin 2017 - Bulletin N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II)
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Lattrait économique du pâturage malmené par l'évolution des structures laitières. Un exemple avec le réseau Ecolait
Michel DERAEDT, Auteur ;
Bruno CHEVET, Auteur ;
Philippe MATHIEU, Auteur ;
ET AL., Auteur
Le réseau colait® France représente un échantillon de 764 ateliers bovins lait (dont 111 avec robot de traite). En 2015, le pâturage ne dépasse 10% de la ration de base annuelle en moyenne que dans les élevages de moins de 50 vaches, les élevages de montagne et ceux en agriculture biologique. En 12 ans (2004-2015), on observe une diminution moyenne de 50% de l'herbe pâturée par vache, parallèlement à une augmentation de 50% du volume de lait produit par UMO consacrée au lait. Les coûts de production calculés sur un échantillon de 314 ateliers (bovins lait de plaine en conventionnel en 2015) montrent un écart favorable aux systèmes pâturants (+ 8000 de revenu disponible/UMO lait). A dire d'experts, de nombreux aspects conduisent beaucoup d'éleveurs à préférer une conduite plus standard et mieux maîtrisée avec peu de pâturage pour les laitières.


Importance des produits issus de bovins au pâturage sur les apports nutritionnels et la santé du consommateur
Michel DURU, Auteur ;
Didier BASTIEN, Auteur ;
Eric FROIDMONT, Auteur ;
ET AL., Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 230 - Le pâturage au coeur des systèmes d'élevage de demain (II) Juin 2017)
/ p. 131-140 (10)
Le lait et la viande contribuent à la santé du consommateur en lui fournissant des acides gras essentiels (omégas-3), des polyphénols, des vitamines... Les produits animaux sont des sources d'apport significatives de certains de ces nutriments, en particulier lorsque les ruminants sont dans un système maximisant le pâturage. Par rapport à un régime plus énergétique à base de maïs et/ou de céréales, une alimentation à l'herbe du ruminant (d'autant plus qu'elle est riche en légumineuses) fournit un lait ou une viande plus riche en omégas-3, en vitamines A, E, B2, B9, en caroténoïdes et en dérivés phénoliques, mais plus pauvres en vitamine B12. Pour la viande, cette alimentation doit être poursuivie dans les trois mois précédant l'abattage. Tous systèmes confondus, 45 % du lait et 25 % de la viande proviendraient d'une alimentation à l'herbe (première estimation, à confirmer), mais la consommation de tels produits ne suffit pas pour atteindre les valeurs recommandées en alimentation humaine.


Les légumineuses fourragères, un allié de choix pour enrichir le lait en équol et améliorer son profil en acides gras
Eric FROIDMONT, Auteur ;
Frédéric DAEMS, Auteur ;
Virginie DECRUYENAERE, Auteur ;
ET AL., Auteur
Produire du lait à partir d'herbe ou de fourrages herbagers est intéressant pour l'éleveur sur le plan économique et pour le consommateur d'un point de vue nutritionnel. La nature de l'herbe distribuée aux vaches, et en particulier la part de légumineuses qu'elle contient, influence grandement la qualité fine du lait et des produits laitiers. Les 6 essais présentés ont été conduits pour illustrer l'incidence d'un apport de légumineuses fourragères sur la qualité du lait, en particulier sur son profil en acides gras et sa teneur en équol. Certains essais ont été menés au pâturage ou en stabulation avec des ensilages de composition variable. Sous la forme d'ensilage, les légumineuses améliorent le profil en acides gras du lait par rapport aux graminées. De même, l'apport de légumineuses fourragères, et en particulier de trèfle violet, améliore la teneur en équol du lait au pâturage et en stabulation. L'équol du lait n'est pas détruit par la transformation en produits laitiers. A l'exception du lait produit en agriculture biologique, les laits du commerce sont peu pourvus en équol par rapport aux teneurs obtenues dans les essais avec les modalités apportant des légumineuses.


Les arbres, une ressource fourragère au pâturage pour des bovins laitiers ?
Jean-Claude EMILE, Auteur ;
Philippe BARRE, Auteur ;
Rémy DELAGARDE, Auteur ;
ET AL., Auteur
Pourrait-on utiliser les arbres, arbustes et lianes (plantes dites ligneuses) dans les systèmes fourragers en climat océanique et en particulier au pâturage ? Cet article présente des dispositifs mis en place à l'Inra de Lusignan (Nouvelle-Aquitaine) pour insérer l'agroforesterie dans un système d'élevage bovin laitier. Les dispositifs expérimentaux mis en place permettent d'étudier différentes espèces et organisations spatiales, ainsi que divers types de protection vis-à-vis du troupeau et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources ligneuses. La valeur nutritive des feuilles collectées en été sur 27 espèces ligneuses fait l'objet d'une large évaluation (valeur énergétique et azotée, teneur en fibres et en tanins condensés, digestibilité, dégradabilité théorique de l'azote). Plusieurs espèces présentent un excellent profil pour leur valeur protéique et énergétique : le mûrier blanc et le frêne, mais aussi le tilleul, l'aulne de Corse et un certain nombre de lianes et d'arbustes. D'autres espèces conviendraient également pour alimenter en été, et par le pâturage, des animaux à l'entretien ou aux besoins plus modérés que des animaux en lactation.


Suivi à long terme d'une zone de pullulation cyclique de campagnols terrestres : le contrôle raisonné des populations est possible !
Patrick GIRAUDOUX, Auteur ;
Geoffroy COUVAL, Auteur ;
Aurélien LEVRET, Auteur ;
ET AL., Auteur
La régulation des populations de campagnols terrestres, de laquelle dépend l'autonomie fourragère des élevages dans plusieurs régions de moyenne montagne, passe par le concept de lutte raisonnée et d'une batterie d'actions préventives. L'efficacité de ces actions mesurée pendant 12 ans (deux cycles) dans une zone expérimentale du massif du Jura est présentée dans cet article. Les effets des actions à long terme mises en uvre par 28 exploitants dans le cadre d'une expérience de lutte raisonnée à basse densité ont été observés de 2005 à 2016. Dans la plupart des parcelles suivies, ces actions ont ralenti la phase de croissance et ont permis de maintenir la population de campagnols à des valeurs inférieures à celles observées dans les zones aux alentours, parfois même pendant tout le cycle pour certains îlots. Une enquête rétrospective indique, parmi les éléments de la « boîte à outils », l'importance particulière du contrôle des populations de taupes, de la persistance des interventions et de la perturbation régulière du sol. Une approche multifactorielle réunissant plusieurs exploitants est essentielle pour créer une dynamique collective sur une surface suffisante et conserver l'autonomie fourragère requise. A noter que, dans cette étude menée en agriculture raisonnée, des méthodes de lutte en lien avec les pratiques agricoles (pâture, décompactage, labour, mise en place de perchoirs...) ont été comparées à des méthodes de lutte chimique, comme l'utilisation de bromadiolone, non autorisé en agriculture biologique.