- Titre :
- BIOFIL, N° 113 - Septembre / Octobre 2017 - Bulletin N° 113
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Répartition sur le territoire : Près de 60 % de la bio dans quatre régions
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En 2016, l'agriculture biologique s'est développée partout en France, avec des disparités assez importantes toutefois entre les régions : de +28 % dans les Hauts-de-France qui partaient de très bas à +4,2 % en Centre-Val de Loire. Les choix faits dans les régions et les éventuels retards de versement concernant les aides peuvent notamment expliquer ces différences. Globalement, les régions du Sud (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine) et les bassins laitiers (Pays-de-la-Loire) restent leaders en termes de surfaces et de fermes certifiées. Du côté de l'aval, les entreprises de transformation et de distribution certifiées se développent plutôt dans les forts bassins de population, autour des grandes villes.
Bretagne : BVB recherche des veaux de lait
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Les demandes des consommateurs pour du veau de lait sont croissantes. Bretagne Viande Bio (BVB) est acteur de cette filière depuis 1991, en fournissant, entre autres, les bouchers. A la recherche de nouveaux éleveurs, BVB, ainsi que des éleveurs en activité, présentent cette production particulière. Pour que les veaux ne se nourrissent que du lait de leur mère ou de nourrices, ils sont élevés en box collectif, sur aire paillée, jusqu'à l'âge de 3 à 5 mois, et demandent beaucoup d'observations. Le travail sur le troupeau laitier est également primordial afin d'assurer une production laitière, et donc de veaux de lait, bien répartie sur l'année.
Nouvelle-Aquitaine : S'unir pour la Valley bio du Gave
Frédérique ROSE, Auteur
Pour faire face à des problèmes de pollution d'origine agricole (nitrates, produits phytosanitaires) sur le territoire du Plan d'action territorial (PAT) de la nappe alluviale du Gave de Pau, l'Agence de l'eau Adour-Garonne et six collectivités ont lancé un appel à projet. Ainsi, à partir de 2017, les acteurs locaux de la filière bio - Interbio Nouvelle-Aquitaine, la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, le Civam bio Béarn, et Agribio Union - vont travailler ensemble au développement de l'agriculture biologique sur ce territoire. Pour ce faire, des actions sont prévues sur : - l'accompagnement des conversions (journées techniques, mise en place d'un point d'accueil en AB) ; - la structuration des filières (augmentation de l'introduction de produits bio dans la restauration collective...) ; - la réflexion autour d'un outil financier adapté ; - et des actions de communication, notamment à destination des élus.
Nouvelle réglementation bio européenne : Partie remise à l'automne
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Après de nombreux passages entre les mains de la Commission, du Parlement et du Conseil européens, le projet de nouvelle réglementation bio européenne devait être voté en juillet. Pourtant, ce vote a été reporté au mois d'octobre 2017, certains États membres, comme l'Allemagne, demandant la réécriture de certains points. Du côté des organismes français, la Fnab notamment, la dernière version du 28 juin donnait satisfaction, même si elle n'était pas parfaite. Cet article revient sur certains points jugés particulièrement importants par la France : lien au sol et refus des cultures en bac, maintien du principe du contrôle annuel, possibilité de commercialiser des semences populations, régime d'importation basé sur la conformité, etc. L'application de cette nouvelle réglementation européenne est prévue pour le 1er juillet 2020.
Accord Itab-Fibl : ensemble pour la bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le 3 juillet 2017, l'Itab et le Fibl ont signé un accord-cadre de collaboration. Celui-ci vise, à travers la mise en place de liens plus forts entre les deux organismes français et suisse, à renforcer le développement de la recherche appliquée sur l'agriculture et l'agroalimentaire biologiques, de même que la vulgarisation et la diffusion des résultats.
Normandie : Les Prairiales : gagner en autonomie
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Tous les ans, les Chambres d'agriculture de Normandie organisent le salon Les Prairiales, consacré à l'herbe, aux systèmes fourragers et aux conduites d'élevage. Salon itinérant, l'édition 2017 s'est tenue le 8 juin sur la ferme expérimentale de la Blanche, dans la Manche. Si ce salon est, en premier lieu, destiné aux agriculteurs conventionnels, les structures bio régionales, partenaires du programme Reine Mathilde, y assistaient. Les agriculteurs présents les ont sollicitées et ont pu se renseigner sur la gestion de l'herbe, les associations céréales-protéagineux et des cultures fourragères plus atypiques, comme le chanvre fourrager ou des légumineuses d'origine africaine, ou encore sur l'autonomie. Un observatoire régional, issu de l'étude de 37 fermes bio de Basse-Normandie, a aussi été présenté.
Salon Terr'eau Bio en Hauts-de-France : Impulser la dynamique bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Les 7 et 8 juin 2017, ABP (Agriculture Bio de Picardie) a organisé la première édition du salon Terr'eau Bio, avec le soutien financier de l'Agence de l'eau Seine-Normandie. Les objectifs étaient, d'une part, d'apporter des réponses aux agriculteurs conventionnels qui s'interrogent sur un possible passage à l'agriculture biologique et, d'autre part, de favoriser le développement de l'agriculture biologique pour protéger les bassins de captage d'eau potable des pollutions d'origine agricole. Si l'engouement semble bien présent, il convient d'être méthodique dans un changement de système tel que celui d'une conversion : accompagnement technique, trésorerie saine, assurance de débouchés... Les opérateurs de l'aval, comme Unibio, étaient présents sur le salon. Leurs demandes concernent notamment les légumes racines et les œufs.
EPLEFPA du Valentin dans la Drôme : Se former à produire autrement
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
A l'EPLEFPA du Valentin, dans la Drôme, l'agriculture biologique tient une place importante : conversion de l'exploitation en 2013 (polyculture-élevage et arboriculture), orientation bio dans plusieurs formations, accueil du Salon Tech & Bio tous les deux ans depuis 2011, mise en place d'un magasin de producteurs en vente directe, etc. L'établissement possède également un atelier de transformation innovant, qui permet de travailler sur les besoins de la restauration collective et des magasins spécialisés à la recherche de produits locaux. Par ailleurs, un atelier pédagogique de triage de semences participe à former les apprenants aux besoins de la filière semences bio. Parmi les apprenants du BTS APV (agronomie productions végétales), dispensé par la voie de l'apprentissage, l'intérêt pour la bio est de plus en plus important, comme en témoigne une formatrice. La promotion 2016-2017, en collaboration avec les élèves du BTS Semences, a mis au point une bineuse-semeuse visant à améliorer l'implantation de couverts végétaux multi-espèces sous maïs.
Massif Central : Imaginer la bio du futur
Sophie VALLEIX, Auteur
Le 11 mai 2017, le Pôle Agriculture Biologique Massif Central a organisé une conférence sur "l'agriculture bio, un atout pour le développement des territoires du Massif Central". A cette occasion, Marc Benoit, chercheur à l'Inra de Clermont et co-animateur du Ciab de l'Inra, a apporté son éclairage sur les possibles opportunités et adaptations dans le cadre d'une transition de ces territoires vers plus de bio. Si des transferts de savoirs sont amenés à se développer entre agriculteurs bio, anciens et nouveaux, de tels échanges doivent aussi se maintenir entre les différents types de production. Le chercheur a abordé la problématique de la fertilisation, notamment à l'échelle du territoire, avec des besoins spécifiques en agriculture biologique. Par ailleurs, Marc Benoit interroge sur la place des prairies et de l'élevage, qu'il pourrait être nécessaire de développer dans les zones de grandes cultures. Globalement, pour un développement durable de l'agriculture biologique, il convient d'anticiper celui-ci, ainsi que ses conséquences, et de gérer au mieux les antagonismes. En encart, Michel Lherm, également chercheur à l'Inra de Clermont, présente les cinq scénarios issus de l'étude prospective à l'horizon 2050 sur le développement des filières viande de ruminants à l'échelle du Massif Central.
En direct de l'Inao : Semences et plants : un défi à relever
Mélanie VANPRAËT, Auteur ;
Marie-Hélène BERNICOT, Auteur ;
Olivier CATROU, Auteur
Dans la réglementation, les agriculteurs biologiques doivent utiliser des semences et plants issus de la production biologique. Ceci n'est pas toujours chose facile, d'où la possibilité de demander des dérogations pour certaines espèces. Les semences et plants doivent cependant être adaptés aux conditions de production spécifiques de l'AB. Pour améliorer l'offre, la filière française de la semence s'organise. Dans cet article, deux acteurs majeurs sont présentés, ainsi que leurs missions respectives : la Cisab (Commission inter-sections dédiée à l'AB, créée en novembre 2016), et la commission Semences et plants du Cnab (Comité national de l'agriculture biologique de l'Inao). La première intervient plutôt sur l'amont de la filière semences (gestion des ressources génétiques, recherche, sélection, inscription au catalogue officiel), et la seconde sur la partie aval (protection, multiplication, certification, commercialisation, semis et culture). Leur collaboration ainsi que les liens créés avec d'autres organismes comme l'Itab ou encore le Gnis devraient permettre d'accroître l'offre en semences et plants pour l'agriculture biologique.
Le point avec Ecocert : Exporter aux USA : les conditions
Gaëtan SIRVEN, Auteur
Depuis juin 2012, un accord d'équivalence entre les États-Unis et l'Europe permet les exportations de produits bio entre ces deux entités géographiques. Toutefois, cet accord ne concerne pas les vins, le règlement européen sur la vinification ayant été établi après 2012, et impose des conditions particulières pour les produits d'origine animale. Cet article fait le point sur les conditions qui permettent toutefois aux acteurs européens d'exporter ces deux types de produits vers les États-Unis. Pour les vins, des substances autorisées en Europe ne le sont pas aux États-Unis, et l'étiquetage doit respecter les trois catégories de certification en vigueur outre-Atlantique : "100% organic", "Organic", et "Made with organic grapes". Concernant les produits d'origine animale (beurre, lait, miel, œufs), les animaux les ayant produits ne doivent avoir subi aucun traitement antibiotique.
Biostimulants des plantes : éviter les confusions
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
S'ils ne font pas encore l'objet d'une définition réglementaire officielle, les produits biostimulants des plantes figurent dans la loi d'avenir agricole de 2014 et sont autorisés à la vente depuis 2016. Défini par sa fonction, un biostimulant doit améliorer le fonctionnement du sol et/ou du végétal et leurs interactions, mais il ne doit pas, entre autres propriétés, apporter d'éléments nutritifs. Les biostimulants autorisés en bio doivent être composés de matières premières autorisées par le règlement bio européen.
Dossier Conversions : Changer de système : A chacun son parcours vers la bio
Cécile MARCUS, Auteur ;
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ;
Stéphanie CAMAZON, Auteur
En 2016, 21 nouvelles fermes bio sont apparues en France chaque jour. Cette vague de conversions se poursuit en 2017. Ainsi, l'enjeu pour la filière bio est important, notamment en termes d'accompagnement des agriculteurs. Dans un premier article, ce dossier fait le point sur les dispositifs d'accompagnement existants en région. Si leur rôle est reconnu, ils manquent bien souvent de moyens pour mettre en place un accompagnement sur le long terme, au-delà des étapes de diagnostic et d'étude des modalités de conversion. Les articles suivants rapportent des témoignages d'agriculteurs en conversion, dans différentes régions et différentes filières : maraîchage de plein champ, grandes cultures, cultures diversifiées (grandes cultures, tomates, pommes), viticulture, plantes aromatiques et médicinales, ou encore élevages de porcs et de bovins laitiers. Tour à tour, ces agriculteurs abordent différentes thématiques qui leur tiennent à cœur dans leur démarche vers l'AB, de la conversion non-simultanée à la transmission de leur système, ou encore concernant les défis techniques à relever, notamment en matière de protection phytosanitaire.
Gestion des prairies : Miser sur la longévité ! ; Témoignages d'éleveurs : Des prairies mieux valorisées
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Dans une interview, Loïc Madeline, responsable des thématiques agriculture biologique et production de fourrages à l'Institut de l’Élevage, apporte son expertise sur les prairies, élément essentiel des élevages biologiques. Les prairies permanentes, si elles sont généralement moins productives que les prairies temporaires, présentent moins de risques : l'agriculteur connaît leur potentiel, la végétation bien en place permet de mieux gérer les adventices, etc. De plus, ces couverts permanents sont économiquement intéressants. Concernant les prairies temporaires, l'expert apporte quelques conseils pour favoriser un bon démarrage. Sont également abordées les questions de la spécialisation des prairies (fauche, pâture, mixte), des mélanges multi-espèces, dont la diversité floristique garantit une meilleure résilience aux aléas, et de l'entretien des prairies. Dans une seconde partie, trois éleveurs témoignent sur leurs pratiques de gestion des prairies : à la ferme de la Terrasse dans le Puy-de-Dôme, chez Franck Leboulanger dans le Calvados, et au Gaec de l'Herbage en Loire-Atlantique.
Un lit de désherbage "made in Hauts-de-France"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Dans les Hauts-de-France, suite à la demande d'une Cuma spécialisée en agriculture biologique, François Maréchal a imaginé et construit un lit de désherbage (ou bed weeder) automoteur et électrique. Ce modèle, le premier 100 % français, est adaptable à plusieurs cultures grâce à une voie variable de 1,5 à 2 m et une hauteur de plancher réglable sur 35 cm. Il peut accueillir jusqu'à neuf travailleurs en position allongée.
Recherche participative : Gérer azote et adventices
Aïcha RONCEUX, Auteur ;
Élise FAVRELIÈRE, Auteur
Dans les Hauts-de-France, à travers le projet de recherche participative Agri-Bio, les connaissances de la recherche, des conseillers et des agriculteurs sont mutualisées dans le but de trouver des solutions pour la gestion de l'azote et des adventices en systèmes de grandes cultures bio sans élevage. Cela passe notamment par l'étude de 30 parcelles. La présence de luzerne dans les systèmes représente un atout considérable, mais elle doit être combinée à d'autres leviers, notamment pour mieux maîtriser le chardon. L'enjeu est également d'assurer la disponibilité de l'azote présent dans le sol au bon moment pour les cultures. Des pratiques innovantes ont été identifiées chez certains agriculteurs. Elles concernent la gestion de l'après-luzerne et l'optimisation des déchaumages. Le projet Agri-Bio est un projet collaboratif associant Agro-Transfert Ressources et Territoires, l'Inra, les Chambres d'agriculture des Hauts-de-France, l'ABP (Agriculture bio en Picardie) et le Gabnor.
Matériel pour céréaliers : Investir collectivement
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Afin d'avoir accès à du matériel récent et performant à moindre coût, les agriculteurs peuvent s'équiper en commun via les Cuma, les coopératives d'utilisation de matériel agricole. Cela concerne aussi bien les agriculteurs biologiques que conventionnels, comme le montrent les témoignages de trois Cuma bourguignonnes rapportés dans cet article. Outre du matériel spécifique pour l'un ou l'autre de ces deux modes de production, ces trois Cuma possèdent également du matériel commun à tous leurs adhérents. Dans ce contexte, l'agriculture biologique et l'agriculture conventionnelle peuvent s'avérer complémentaires, notamment en termes de calendrier (semis et récoltes généralement plus tardifs en bio). Au-delà de la mutualisation du matériel, l'adhésion à une Cuma présente d'autres avantages liés au travail en collectif, comme rompre l'isolement, notamment à l'occasion d'une installation ou d'une conversion en bio.
Simplifier ou diversifier l'assolement : Un choix stratégique
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
En systèmes de grandes cultures biologiques, la question de l'assolement est primordiale. L'agriculteur doit réfléchir aux espèces qu'il souhaite implanter, à leur place dans la rotation, etc., en prenant en compte les aspects agronomiques et économiques. Dans cet article, deux grands mouvements sont présentés, appuyés par des témoignages d'agriculteurs : la diversification ou, à l'inverse, la simplification de l'assolement. La diversification, en espaçant les délais de retour des cultures, facilite la gestion des adventices, maladies et ravageurs. Les besoins différents des plantes permettent également de limiter les recours aux engrais. D'un point de vue économique, la diversité des productions permet de sécuriser le système. Toutefois, cela nécessite des capacités de stockage diversifiées et implique moins de périodes creuses sur l'année, les différents semis et récoltes s'enchaînant. Pour les agriculteurs ayant fait le choix de la simplification, les motivations sont d'ordre organisationnel (engagement sur d'autres ateliers ou à l'extérieur de l'exploitation) et/ou économique (espèces à plus forte marge privilégiées). Pour eux, à terme, la simplification d'un assolement pourrait impliquer des difficultés agronomiques, notamment pour ceux ayant supprimé la luzerne (ou autre légumineuse) dans la rotation.
Bruno Joguet, en Vendée : Entreprendre et rester indépendant
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Bruno Joguet, céréalier en Vendée, a entamé la conversion à l'AB de son exploitation en 1998, après 20 ans en agriculture conventionnelle. Entrepreneur dans l'âme, il a peu à peu développé ses propres circuits de commercialisation. Ainsi, il vend son blé meunier directement à plusieurs meuneries et paysans-boulangers locaux. Ses légumes secs (haricots lingots, haricots coco, quinoa...) et, plus récemment, des pois et haricots pour la conserverie et le surgelé, sont vendus à différents grossistes et industriels via le GIE Légumes secs bio de Vendée, créé entre autres par Bruno Joguet lui-même. Pour répondre à une demande croissante en quinoa français, les acheteurs souhaitant limiter les importations, le céréalier implante de plus en plus de quinoa dans son assolement, même si le rendement fluctuant de cette culture fragile représente un certain risque économique.
Puceron cendré et carpocapse du pommier : Araignées, insectes : leur rôle dans la régulation
Frédérique ROSE, Auteur
Les vergers, en tant que cultures pérennes et donc relativement stables, sont des milieux cultivés intéressants pour l'étude des relations entre ravageurs et auxiliaires. Plusieurs thèses, dont les principaux résultats sont rapportés dans cet article, se sont notamment intéressées à la régulation des populations de pucerons cendrés et de carpocapse par les araignées et insectes en vergers de pommiers non-traités. La grande diversité des espèces d'araignées se traduit par des modes de chasse variés : diurnes ou nocturnes, à courre, en errance-affût, visuels, etc. Actives dès le mois de mars, leur nombre semble toutefois insuffisant pour réguler les populations de pucerons à partir d'avril-mai. D'autres auxiliaires viennent alors prendre le relai : larves de coccinelles et de syrphes, forficules, punaises prédatrices. Concernant la prédation du carpocapse, là encore, les interventions des auxiliaires semblent se relayer, avec une consommation des œufs et larves par les insectes, et des larves néonates et des différents stades larvaires par les araignées. Par ailleurs, l'influence de haies et bandes fleuries a été étudiée en Bretagne et Normandie. Étonnamment, dans cette étude (haies jeunes), plus les arbres fruitiers sont proches d'une haie, plus on trouve de pucerons et moins on trouve d'auxiliaires. Les résultats inverses sont observés pour les arbres proches de bandes fleuries.
Gel du printemps 2017 : Essayer de limiter la casse ; Témoignage sur l'AOC Cahors : "Ne pas se décourager !!"
Frédérique ROSE, Auteur
Après un début de printemps plutôt chaud, le gel de fin avril 2017 a eu d'importantes conséquences sur l'ensemble du vignoble français, certaines zones étant touchées à plus de 80 %. Cet épisode de gel hors normes a surpris par son intensité et son hétérogénéité, avec plusieurs formes de gel et des dégâts variables au sein même d'une parcelle. Si plusieurs actions de lutte utilisables en AB sont connues (techniques culturales, pulvérisation de valériane, passages d'hélicoptère, aspersion, bougies, feux de paille ou de foin, éoliennes), elles n'ont pas toujours été efficaces, comme en témoignent conseillers et viticulteurs dans cet article. Par ailleurs, certaines demandent un investissement important que ne peuvent se permettre certains domaines. Isabelle Auriat, viticultrice bio en AOC Cahors, raconte le déroulement et les conséquences de ces trois nuits de gel sur son vignoble.
Cultures sous abris : Optimiser la gestion du climat
Frédérique ROSE, Auteur
En maraîchage sous abris, une bonne gestion du climat, représenté par le duo hygrométrie-température, est primordiale mais peut s'avérer complexe. A l'occasion de l'édition 2016 du salon La Terre est notre métier, Loïc Robichon et Azélie Lelong, de la société Symbiose Protection Biologique, ont apporté leur expertise sur le sujet. L'enjeu est de créer des conditions favorables aux cultures - pour la production mais aussi pour la pollinisation -, tout en limitant le développement des maladies et ravageurs. Au-delà de mesures régulières de la température et de l'hygrométrie, cela passe par une aération optimisée des serres, une bonne gestion de l'enherbement, ainsi que d'autres pratiques culturales.
J3C-Agri, spécialiste en macérations de plantes : Renforcer le végétal ; Permaculture et purins de plantes : "Des récoltes boostées sur des sols vivants"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Créée en 1999, la société J3C-Agri propose aux agriculteurs, biologiques et conventionnels, des purins de plantes - ortie, prêle, consoude, fougère - pour la protection de leurs cultures. Jean-Claude Chevalard, fondateur de J3C-Agri et expert de ces macérations, présente, dans cet article, quelques exemples d'utilisations, en grandes cultures, maraîchage, petits fruits, et aussi en application sur des semences. Dans une deuxième partie, Irène et David Gasnier, maraîchers-permaculteurs en Loire-Atlantique, présentent leur système. En bio depuis 1985, leurs sols ne cessaient pourtant de s'appauvrir. Ils ont donc fait le choix de la permaculture en 2012 et augmentent depuis leur utilisation de purins de plantes.
Tech & Bio : A découvrir sur le salon
BIOFIL, Auteur
Cet article présente brièvement plusieurs des innovations exposées à l'occasion de l'édition 2017 du salon Tech & Bio. Il s'agit de : - divers matériels ou produits pour les productions végétales, du travail du sol aux diffuseurs pour la confusion sexuelle, en passant par le matériel de désherbage et d'irrigation, ainsi que par différents fertilisants ; - variétés et produits d'amélioration des semences ; - aliments pour les animaux d'élevage ; - matériel et produits de transformation et/ou de stockage ; - etc. Toutes les productions sont concernées.