- Titre :
- TECHNI BIO, N° 74 - Octobre 2017 - Bulletin N° 74
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Instruction des dossiers de demande d'aides bio 2015 : consignes pour les dossiers plafonnés
Cécile BROUILLARD, Auteur
A l'heure où les dossiers de demande d'aides à l'agriculture biologique pour l'année 2015 (aides à la conversion et au maintien) vont être instruits, cet article apporte, aux agriculteurs concernés, quelques conseils et consignes pour faciliter cette démarche.
Guide de lecture : dernières évolutions
TECHNI BIO, Auteur
Suite à la mise à jour du guide de lecture relatif à la réglementation sur l'agriculture biologique, cet article présente brièvement les principales évolutions. Celles-ci concernent : - l'écornage des bovins ; - le calcul de la part d'aliments en première année de conversion dans les rations des animaux ; - la prise en compte de la cuisson comme activité de préparation ; - le passage de volailles et de porcs non bio sur des parcours bio de cultures pérennes ; - l'utilisation de vinasses ammoniacales ; - la vaccination et les délais d'attente ; - l'interdiction du piperonyl de butoxyde ; - la conversion simultanée lors d'une reprise d'exploitation conventionnelle ; - les conditions d'utilisation du millepertuis ; - le code de l'organisme certificateur sur les étiquettes du dernier opérateur ; - le logo UE ; - le catalogue des manquements INAO.
Miimosa : le financement participatif au service de l'agriculture et de l'alimentation
Florence LETAILLEUR, Auteur ;
Marion LAUMONIER, Auteur
Miimosa est une plate-forme de financement participatif qui accompagne les porteurs de projets dans le domaine agricole et agro-alimentaire, en France et en Belgique. A travers son site internet, la structure organise des collectes de dons avec contrepartie en nature, et prodigue des conseils pour la campagne (communication, aide à la rédaction des contreparties, estimation d'objectifs réalisables). Elle tisse également des liens avec les acteurs agricoles (APCA, JA...) et les banques. Créée en 2014 par Florian Breton, elle comporte aujourd'hui 16 personnes et comptabilise 800 projets suivis avec un taux de réussite de 79 %, soit une collecte de fonds atteignant 3 500 000 euros. 65 % des projets sont en lien avec l'agriculture biologique. Quelques chiffres propres aux Pays de la Loire sont précisés : 34 projets ont été accompagnés, dont plus de la moitié en bio. Parmi eux, deux exemples de projets financés avec succès sont cités : « les deux Eves », une bergerie fromagerie montée par Nicolas et Aurélie Fleurance, dans la Sarthe ; et la mise en place d'un système agroforestier à la ferme auberge de l'Herberie, par Bernadette Brunet, en Maine et Loire.
Mélanges de semences fourragères : point règlementaire
Paulette HUREL, Auteur
Selon la réglementation bio, les mélanges de semences fourragères doivent être composés au minimum de 70 % de semences bio certifiées et au maximum de 30 % de semences conventionnelles non traitées. Ces dernières doivent provenir de variétés inscrites dans la liste des autorisations générales pour les mélanges de semences bio sur le site « www.semences-biologiques.org ». Lors des visites des organismes de contrôle, les bons de livraison et factures avec mentions peuvent être demandés. Le mélange de semences doit comporter une étiquette SOC (service officiel de contrôle et certification) et une étiquette commerciale complémentaire. Des précisions sur les mentions obligatoires ou non sont apportées.
Volailles de chair bio : une filière attractive, les dynamiques de production et de commercialisation
Brigitte LAMBERT, Auteur
Lors du SPACE, Interbio Pays-de-la-Loire et Initiatives Bio Bretagne ont organisé une conférence sur la volaille de chair bio. Juliette Protino, du SYNALAF, a présenté les chiffres de la filière : le marché était estimé à 177 millions d'euros en 2016, avec 9,7 millions de poulets commercialisés (soit un pourcent de la production française). Les ventes en filière longue se répartissent à 75 % en GMS, 15 % en magasins spécialisés et 10 % à l'export intra-UE. Une part non négligeable de la production est vendue en direct, évaluée à 19 % du total des volailles bio par l'Agence BIO. Les perspectives sont plutôt positives avec une forte progression de la demande du consommateur. Cependant, deux menaces sont pointées : la hausse du coût de la matière première avec le passage à 100 % d'alimentation en bio, et les discordances dans l'interprétation du règlement européen, notamment sur la durée d'élevage. Deux structures sont présentées : - la coopérative Volailles Bio de l'Ouest, comprenant 20 éleveurs, avec des ventes essentiellement dans le réseau Biocoop ou via Unebio ; - le groupe Bodin, rassemblant 114 éleveurs et réalisant 40 % de la production française de volailles bio, avec des débouchés en circuits spécialisés bio et en GMS. Ces deux structures s'intéressent au lien au sol et à la production de céréales bio. Elles observent des cahiers des charges internes qui vont plus loin que le règlement européen (alimentation 100 % bio).
Quelles sont les difficultés imaginées ou vécues lors du passage en agriculture biologique pour les éleveurs de chèvres ?
Célia BORDEAUX, Auteur
La demande des laiteries et des consommateurs en lait bio de chèvre augmente, mais la collecte peine à se développer dans le Grand Ouest. Au sein du projet de recherche DevCap AB, mené dans les Pays de la Loire, une trentaine déleveurs caprins livreurs de lait en conventionnel, en conversion ou certifiés AB ont été enquêtés, afin didentifier les freins au passage en bio. Les inquiétudes exprimées par les éleveurs conventionnels ou récemment convertis sont notamment : - limpact sur la production ; - un foncier insuffisant ; - la maîtrise des charges ; - la marge disponible ; - des évolutions réglementaires ; - la filière (évolutions des prix, engagement des laiteries). Finalement, les points de convergence entre les inquiétudes projetées et la réalité des obstacles vécus par les éleveurs bio se situent principalement autour des freins techniques : - la maîtrise du parasitisme en lien avec la conduite au pâturage ; - lappropriation de compétences en grandes cultures pour produire suffisamment de matières premières de qualité et nourrir le cheptel ; - linsémination artificielle en AB (capacité à ne pas utiliser dhormone de synchronisation). Dans le contexte actuel, la question économique ne représenterait pas un problème. En conclusion, daprès les éleveurs bio, au-delà des questions techniques, la principale difficulté se trouve dans la nécessité de prendre des décisions avec une vision globale du système.
Quelques préconisations pour le semis des céréales et protéagineux cet automne
François BOISSINOT, Auteur
Une première partie de l'article est consacrée au choix variétal de céréales à paille. Une synthèse des résultats du réseau de criblage variétal, conduit en Pays de la Loire, permet didentifier les variétés les mieux adaptées à lagriculture biologique dans la région. Selon les objectifs et les débouchés, différentes variétés sont présentées en blé tendre dhiver, triticale, épeautre et seigle (profil variétal selon le potentiel de rendement et la résistance aux maladies). Une deuxième partie revient sur la préparation des semences : - la récolte de 2017 offre une qualité de grain encourageante ; - quelques précautions pour la multiplication de semences ; - comment effectuer un test de germination ; - la prévention contre la carie. Une troisième partie sintéresse à lassociation de céréales et de protéagineux. Des exemples de mélanges sont proposés en fonction des objectifs de récolte recherchés (produit riche en protéagineux, mélange équilibré en céréales et protéagineux, produit riche en blé panifiable).
S'adapter au contexte climatique de 2017 - témoignage du GAEC des prairies
Jean-Claude HUCHON, Auteur
Mathieu est producteur de lait en agriculture biologique dans un système tout herbe, au sein du GAEC des Prairies, à Severac, en Loire-Atlantique. Sur une SAU de 80 ha (74 ha de prairies longue durée et 7 ha de mélange triticale pois féverole, ensilé en mai), les objectifs de production sont de 245 000 litres de lait avec un troupeau de 45 vaches PrimHolstein et 25 UGB génisses et bufs (chargement de 0.8 UGB/ha de SFP). La situation en avril 2017 et les adaptations réalisées sur la campagne 2016/2017 au GAEC des prairies sont présentées : - au 31 mars 2017, 5 tonnes de MS de reports de stocks dherbe (soit 0.1t de MS/UGB) ; - objectifs de rendements revus à la baisse ; - adaptations mises en uvre pour équilibrer le système fourrager ; - ouverture du silo dherbe début mai ; - un tiers de récoltes dherbe en moins, compensées par des achats à lextérieur ; - situation au 30 septembre 2017 ; - Ration hivernale à caler ; - Assolement 2018.
Perspectives pour le lait bio en France et concurrences étrangères, regard sur les principaux producteurs en Europe
Elisabeth COCAUD, Auteur
Lors du SPACE de septembre 2017, des intervenants ont présenté les chiffres de la filière lait bio, ainsi que ses perspectives. Le marché français des produits laitiers bio montre une croissance soutenue depuis 10 ans et atteint un chiffre daffaires de 700 millions deuros. La transformation et les ventes en GMS des produits laitiers bio se développent rapidement, particulièrement pour les produits ultra-frais et les fromages (+17 % et +15 % par an). Cependant, des filières de laits différenciés (avec des notions de proximité, santé) se mettent en place. A léchelle mondiale, lAmérique du Nord et lEurope sont les principaux bassins de production et de consommation de lait bio. En Europe, la collecte de lait bio atteint 5 milliards de litres (soit 3,3 % du lait total collecté), avec une augmentation de 11 % entre 2016 et 2018 qui est absorbée par la forte demande des marchés allemands et chinois. La filière lait bio allemande repart avec une augmentation de 10 % de son volume de collecte. La filière lait biologique danoise reste très tournée vers l'export (50 % de la production) avec des fermes très intensives (SAU 198 ha, 170 VL en moyenne). Quant à la filière lait bio autrichienne, composée de petites fermes de montagne (SAU 22 ha, 16 VL), elle exporte 40 % de sa production principalement vers l'Allemagne.