- Titre :
- SYMBIOSE, N° 228 - Novembre 2017 - Bulletin N° 228
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Lait bio : Collecte en baisse, consommation en hausse
SYMBIOSE, Auteur
La collecte nationale de lait bio a régressé entre septembre 2016 et mars 2017. Elle est ensuite repartie à la hausse à partir d'avril 2017 (+5,6 % par rapport à avril 2016), en partie grâce aux conversions de 2015/2016. Le CNIEL (Centre National Interprofessionnel de lÉconomie Laitière) prévoit une importante progression de la collecte sur les deux prochaines années, avec une augmentation de +73 % du volume mi-mai 2019 (par rapport à 2016), soit 945 millions de litres collectés de mai 2018 à mai 2019. Malgré des différences de prix d'une région à l'autre, globalement, cette augmentation de la production ne provoque pas de chute de prix du lait bio depuis 3 ans. Ce dynamisme est également présent au niveau européen. L'ensemble des produits à base de lait de vache bio étaient en croissance en septembre 2017 par rapport à septembre 2016.


Réglementation : Semences potagères bio : Évolution des dérogations
SYMBIOSE, Auteur
Suite à la réunion du Comité National d'Agriculture Biologique (CNAB), le 20 septembre 2017, des évolutions réglementaires concernant le régime dérogatoire applicable à certaines variétés de semences ont été décidées. Le groupe d'experts de la Commission Semences et Plants souhaite qu'une demande de dérogation soit désormais nécessaire pour toutes les espèces de semences potagères, afin de mieux connaître les besoins de la filière (fin de l'autorisation générale d'employer des semences conventionnelles non traitées pour certaines espèces).


Réforme territoriale : Mieux connaître les territoires pour développer la bio
Inès REVUELTA, Auteur
Partant de deux constats, premièrement la réforme territoriale mise en place par la loi NOTRe qui redéfinit le périmètre des intercommunalités, deuxièmement les enjeux de la bio sur les territoires (restauration collective, qualité de l'eau, relocalisation de l'économie, alimentation de qualité, maintien des surfaces agricoles...), l'Observatoire de la FRAB Bretagne a porté une étude sur les opportunités de développement de la bio à l'échelle des intercommunalités bretonnes. Cette étude vise à comprendre les dynamiques locales de la bio et les enjeux de chaque territoire étudié afin d'orienter les actions vers les besoins prioritaires et de construire des stratégies adaptées.


Nadège Noisette, adjointe à Rennes : "On essaie de travailler le plus possible avec des producteurs"
Anne RANDALL, Auteur
Cet article est consacré aux PAD (Plans Alimentaires Durables) et aux PAT (Plans Alimentaires Territoriaux), en particulier en Bretagne. Nadège Noisette, adjointe aux approvisionnements de la Ville de Rennes, explique comment les producteurs bio sont impliqués dans la démarche du PAD, notamment à travers le partenariat avec Agrobio 35. En parallèle, un Conseil de l'Alimentation a été constitué, regroupant de nombreux acteurs, dont des agents de la Ville, des parents et des producteurs. Il aura vocation à suivre les actions du PAD, mais aussi à proposer des initiatives et des actions à mettre en place, voire à faire naître des projets plus larges autour de l'alimentation. En termes dapprovisionnement, les ambitions du PAD de Rennes sont clairement de mettre en avant le bio, et, sur les 20 % de bio et les 20 % de durable, d'acheter un maximum de produits locaux. Le cahier des charges est travaillé en amont avec les producteurs afin de bien connaître leurs produits. Agrobio 35 sest impliqué dans la construction du PAD rennais et est aujourdhui membre de son Conseil de lAlimentation. Le PAD de Rennes fait partie des PAT, créés par la loi davenir pour lagriculture de 2014. Ils visent à rassembler tous les acteurs dun territoire afin de rapprocher production locale, transformation, distribution et consommation. En Bretagne, plusieurs PAT existent déjà, à léchelon départemental ou intercommunal. Les agriculteurs bio des territoires bretons peuvent se rapprocher dAgrobio 35 pour intégrer un PAT et porter les idées et les valeurs du réseau bio dans ces démarches territoriales autour de lalimentation.


Portrait du mois : Pierre Le Bris : Homo Miscanthus
Antoine BESNARD, Auteur
Pierre Le Bris est installé en polyculture bio à Pont-Croix (29) depuis 2015. Il consacre 3 ha à la culture du miscanthus, sur les 65 que compte sa ferme (céréales, protéagineux, blé noir, cameline, chanvre...). Le miscanthus est une plante pérenne, qui, explique Pierre Le Bris, présente de nombreux intérêts. Cette plante procure en effet un paillage horticole de qualité, avec une bonne tenue dans le temps, intéressant d'un point de vue esthétique, neutre en termes d'acidité, sans tanins ni toxines et qui permet de diminuer la pression des limaces et des escargots. L'agriculteur valorise le miscanthus auprès des particuliers, des collectivités et des professionnels. Il est également sollicité par des éleveurs qui souhaiteraient l'utiliser en complément alimentaire pour favoriser la rumination. Le miscanthus peut aussi produire une litière animale saine et très absorbante. Il est également possible, à partir de la plante, de réaliser des haies brise-vent. Pierre Le Bris partage son expérience de la culture du miscanthus : choix de la variété, choix du plant, itinéraire de culture...


Désherbage : La ferme détermine le matériel
Anne-Laure CHAUVEL, Auteur
La maîtrise du désherbage est un enjeu fort en maraîchage au niveau technique et économique et nécessite délaborer une stratégie globale sur sa ferme. Une vingtaine de maraîchers des Côtes dArmor se sont retrouvés et ont pu échanger sur le désherbage autour de trois témoignages dagriculteurs et dune démonstration de matériel. Cet article revient sur ce partage dexpériences : - la standardisation des écartements des cultures de plein champs pour les légumes buttés, - les techniques et outils manuels utilisés pour les cultures sous abri, - la nécessité danticiper les travaux de lannée suivante, - le besoin de regrouper les travaux de préparation du sol et de faux semis pour optimiser le temps passé à la culture, - les astuces telles que lutilisation dun tracteur tondeuse avec remorque permettant de tondre les allées lors des récoltes, - les erreurs commises les plus fréquentes (agronomiques ou de matériel)
Ces échanges ont permis aux participants davoir des pistes de réflexion, des idées à adapter à leurs fermes. A noter quun guide a été réalisé sur le désherbage en maraîchage par la Commission Maraîchage Grand Ouest.


Lupin : Associer le lupin, pour assurer son autonomie protéique
Morgan MAIGNAN, Auteur
La production de protéines est un enjeu majeur pour le développement des élevages bio bretons. Le lupin, la féverole et le pois sont adaptés aux conditions pédoclimatiques de cette région. Le lupin est considéré comme plus risqué à produire à cause du salissement et des risques de maladies, mais son taux de protéines est plus élevé que celui du pois ou de la féverole. Aussi, pour faire face à ces risques, les agriculteurs essaient de lassocier avec de lorge de printemps. Jérôme Daniel, éleveur laitier, témoigne de sa pratique. Par ailleurs, des essais ont été réalisés dans le cadre du programme Prograilive auquel participe le réseau CAB-GAB des Pays de la Loire. Ces essais permettent de comparer différentes associations de lupin (avec blé, triticale, avoine nue ou cameline) et différentes variétés de lupin en mélange avec du blé. Les premières tendances de ces essais sont détaillées dans cet article.


Acupuncture en élevage : Trouver laiguille dans la botte de foin
Damien DEÏSS, Auteur
De plus en plus déleveurs sintéressent à lacupuncture comme alternative aux traitements allopathiques. Cest le cas dagriculteurs bretons qui témoignent ici de leur expérience et qui développent leur pratique de cette médecine via notamment des formations. Ces dernières permettent dapprendre les bases théoriques de lacupuncture, présentées de façon synthétique dans cet article. Elles permettent dapprendre aussi des points dacupuncture importants, comme le « triangle de limmunité » ou le « point aspirine ». Si lacupuncture ne règle pas tout, cest un outil de plus pour léleveur et un moyen pour sinvestir différemment dans la santé de son troupeau.