- Titre :
- FOURRAGES, N° 232 - Réconcilier élevage, santé humaine et environnement. Pistes pour un enjeu majeur - Décembre 2017 - Bulletin N° 232 - Réconcilier élevage, santé humaine et environnement. Pistes pour un enjeu majeur
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2017
- Année de publication :
- 2017
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Quelle place pour lélevage, les prairies et les produits animaux dans les transitions agricoles et alimentaires ?
Michel DURU, Auteur ;
Marc BENOIT, Auteur ;
C. DONNARS, Auteur ;
ET AL., Auteur
Les enjeux d'environnement et de santé sont encore trop souvent examinés séparément. Cet article présente une analyse conjointe des impacts positifs et négatifs de l'élevage (principalement de ruminants) et de la consommation de protéines animales sur l'environnement et la santé humaine. La réduction de la part des protéines animales dans le régime alimentaire des Européens est une option de plus en plus privilégiée par les scientifiques pour améliorer à la fois lempreinte environnementale et la santé humaine. Les systèmes herbagers permettent de maximiser les bénéfices environnementaux et de santé et leurs conséquences. Plusieurs pistes de changement sont examinées : réduire les protéines animales consommées (de 22 %, en cohérence avec la consommation de protéines totales recommandées, ou de 34 %, en équilibrant protéines animales et végétales) ou utiliser, pour lélevage, exclusivement des ressources non alimentaires pour lhomme. Les principaux verrous à la mise en uvre de telles propositions sont étudiés et des pistes concrètes sont proposées.


Une typologie des espèces non graminéennes pour mieux caractériser la diversité et la valeur dusage des prairies permanentes
Jean-Pierre THEAU, Auteur ;
Y. PAUTHENET, Auteur ;
P. CRUZ, Auteur
Actuellement, les caractéristiques agronomiques des prairies permanentes sont principalement établies sur la base des graminées. Pourtant, les plantes diverses peuvent représenter une part importante de leur végétation. La typologie fonctionnelle des espèces non graminéennes les plus fréquentes présentée dans cet article permet d'améliorer l'estimation de la valeur d'usage des prairies. Dans les 2 bases de données utilisées dans l'étude (prairies des Alpes et des Pyrénées), les relevés botaniques montrent que 30 à 50 % des prairies sont dominées par les espèces non graminéennes. La typologie proposée pour les Diverses les plus fréquentes tient compte de deux traits qui influent sur leurs caractéristiques agronomiques : la hauteur de la plante adulte et la date de floraison. Neuf types sont ainsi identifiés. Ces deux traits permettent de compléter les indices de caractérisation agronomique établis avec les graminées (indices de productivité, précocité, souplesse, contraintes de valorisation en séchage ou au pâturage) et de mieux prendre en compte la diversité des végétations et les particularités des plantes diverses des prairies permanentes.


Lenseignement agricole technique public à lépreuve de la transition agroécologique : Illustration avec le programme Ecophyto
Après une période de modernité s'appuyant sur des connaissances scientifiques et techniques acquises, l'agriculture traverse une phase de questionnements écologiques et de transition. Comment effectuer les choix ? Sur quelle relation nouvelle entre l'homme et la nature se baser ? Comment enseignants et formateurs peuvent-ils s'inscrire dans cette évolution ?


Utilisation de traits fonctionnels pour caractériser l'adaptation de Sulla coronaria L. aux conditions agroécologiques du Sahara algérien en culture irriguée
B. MOUSSAOUALI, Auteur ;
Aïssa HAMDI, Auteur
Le sulla, légumineuse fourragère, présente des traits fonctionnels et agronomiques intéressants en milieu semi-aride où le manque de fourrages est important. Son introduction, en culture irriguée, dans les systèmes de production de zones arides d'Algérie montre ses capacités d'adaptation. Les traits fonctionnels du sulla ont été suivis au cours d'un cycle dans deux sites contrastés : un site où il pousse spontanément (El Tarf) et un site d'introduction, irrigué, en zone saharienne (Ghardaïa). La biomasse fourragère sèche était supérieure à Ghardaïa mais avec une très forte variabilité. Le rapport feuilles/tiges en poids frais et le nombre d'inflorescences par plante étaient significativement plus élevés en zone saharienne. La surface foliaire spécifique, trait fonctionnel qui prouve le mieux les capacités d'adaptation d'une plante, était très proche dans les 2 sites (14,738 m2/kg à Ghardaïa et 16,709 m2/kg à El Tarf).


Valeur alimentaire des populations naturelles de Sulla coronaria L. du nord-est de l'Algérie
K. CHAKER-HOUD, Auteur ;
L. MEBIROUK-BOUDECHICHE, Auteur ;
S. MAATALLAH, Auteur ;
ET AL., Auteur
Parmi les espèces spontanées des pâturages naturels, Sulla coronaria L. est utilisée en alimentation animale traditionnelle par les populations rurales du nord-est de l'Algérie. Cette espèce mérite donc dêtre mise en valeur afin de promouvoir sa culture et d'améliorer les ressources fourragères de l'élevage. La composition chimique, la digestibilité in vitro et les valeurs fourragères du sulla poussant à létat spontané dans trois zones différentes du nord-est algérien (Mila, El Tarf et Jijel) ont été évaluées (en vert et en foin) dans le but de caractériser cette légumineuse qui a fait lobjet de peu détudes dans cette région relativement humide. Le sulla en vert est très riche en matières azotées totales (20,85 % MS) particulièrement dans la région de Jijel. Dans les trois régions de collecte, la digestibilité de la matière organique du sulla (en vert et en foin) est très élevée ; sa composition chimique et ses valeurs fourragères (UFL, UFV et PDIN) sont aussi intéressantes. Cette légumineuse est un excellent fourrage qui peut pallier le déficit fourrager que connaît lAlgérie.


La valeur alimentaire des fourrages à base dherbe en Lorraine. Zoom sur la campagne 2016 chez les adhérents de la coopérative Optival
Les résultats économiques des exploitations délevage sont fortement dépendants de la gestion et de la qualité des rations des animaux. Il est donc nécessaire de bien évaluer la valeur alimentaire des fourrages récoltés. La coopérative Optival propose à ses éleveurs adhérents deffectuer des analyses de fourrages ; elles sont rassemblées dans une base de données et analysées dans cet article. La coopérative Optival est localisée en Lorraine ; 800 de ses exploitations laitières (dont certaines sont en bio) bénéficient dun accompagnement technique. Les analyses de fourrages effectuées dans ce cadre depuis 2012 montrent limportance des variations interannuelles. Les résultats de 2016, année défavorable, sont analysés de façon plus approfondie : les prairies temporaires et avec trèfle blanc ont de meilleures valeurs MAT que les prairies naturelles ; la date dexploitation a eu un effet prépondérant en 1ère coupe (récoltes souvent plus tardives en raison de la météo, conduisant à des MAT variant de 90 à 140 g MAT/kg MS). Cette hétérogénéité de qualité (MAT et UFL) des ensilages et enrubannages, marquée en 2016, représente une incertitude pour les éleveurs laitiers.