- Titre :
- REUSSIR LAIT, N° 320 - Janvier 2018 - Bulletin N° 320
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Ultrafrais, poudres, fromages : De nouveaux projets et produits sur le marché de la bio
Costie PRUILH, Auteur
La filière bovins lait biologique continue à se développer, en matière de conversions, mais aussi en matière darrivée de nouveaux opérateurs et de nouveaux produits. La demande restant forte, de nouveaux opérateurs cherchent à se faire une place dans ce marché quand dautres, déjà présents, cherchent à diversifier leurs produits. Comme lindique le président de Biolait : "il y a 3 ans, plus de 45 % des produits laitiers bio étaient du lait de consommation et de la crème. Aujourdhui, le lait de consommation pèse moins dun tiers des produits laitiers bio. Et la diversification devrait se poursuivre". En 2017, loffre a été insuffisante face à la demande. Mais 2018 verra les premiers impacts de la forte vague de conversions de 2016. Si 2018 devrait rester tendu, quen sera-t-il pour 2019 ? Ceci illustre un des enjeux de la filière qui doit tout faire pour maîtriser loffre et maintenir des prix rémunérateurs, dans un contexte de risque de baisse des aides. Le marché peut-il dailleurs compenser la perte de ces aides ? Une augmentation de quelques centimes des prix reste peut-être possible. Cependant, dans tous les cas, cela sous-entend une offre bien maîtrisée. La diversification peut aussi être une clé. Reste par ailleurs la question des moyens que mettra en uvre le gouvernement pour favoriser une plus forte incorporation de produits biologiques en restauration collective. Est-ce quune partie des aides sera réorientée en appui à cette politique, sachant que le marché de la restauration hors foyer nest pas le plus valorisant, les prix étant très bataillés ?
"Nos mélanges céréaliers sont séparés dans un trieur spécifique bio en Cuma"
Emeline BIGNON, Auteur
La Cuma des Ajoncs, à Plouaret, dans les Côtes-d'Armor, s'est dotée d'un trieur spécialement dédié à ses adhérents certifiés en agriculture biologique, comme c'est le cas de Philippe Le Rolland, qui témoigne dans cet article. Équipé de quatre grilles, ce matériel est particulièrement adapté aux mélanges céréaliers, fréquents dans les assolements bio. Philippe Le Rolland utilise ses graines triées pour produire ses propres semences.
Le GIE Saveur Lozère valorise le lait de Brune
Franck MECHEKOUR, Auteur
En Lozère, suite au congrès mondial de la race bovine Brune organisé en 2016, six élevages du département s'étaient lancés dans la fabrication de fromages mettant en avant la race Brune, deux de type raclette et deux à pâte pressée. Forts de leur succès, cinq des six éleveurs, dont quatre sont en agriculture biologique ou en cours de conversion, ont choisi de poursuivre ensemble cette production. Les fromages sont transformés à la fromagerie Baechler, puis stockés et découpés dans des locaux construits spécifiquement par les éleveurs. A terme, ces derniers ont pour objectif de valoriser leur lait entre 500 et 600 euros/1000 litres.
Les fermes bio sont performantes, en moyenne
Costie PRUILH, Auteur
L'Institut de lÉlevage, en partenariat notamment avec l'Itab et Cerfrance, s'est interrogé sur la performance économique des élevages laitiers biologiques. Ainsi, les résultats technico-économiques de 173 exploitations pour la période 2011-2015 ont été passés au crible. Les principaux enseignements qui en ont été tirés sont présentés dans cet article. L'EBE hors main-duvre sur produit brut est en moyenne de 45 %, avec des élevages qui atteignent des niveaux inconnus en conventionnel (supérieur à 60 % pour 6 % des exploitations). Par ailleurs, il a été observé que les exploitations les plus robustes (avec le moins de fluctuations de revenu) n'étaient pas nécessairement celles qui dégageaient le meilleur revenu, mais plutôt de petites exploitations aux charges de structure et de mécanisation relativement faibles. Enfin, les experts s'inquiètent de l'agrandissement et de l'intensification des élevages bio, qui pourraient mettre à mal leurs performances économiques à cause de charges plus élevées.