- Titre :
- INFOS CTIFL, N° 338 - Janvier / Février 2018 - Bulletin N° 338
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Production, économie, distribution : La patate douce, une nouvelle filière française ou un effet de mode ?
Maxime DAVY, Auteur ;
Christian HUTIN, Auteur ;
Ludovic MOURET, Auteur
D'origine tropicale, la patate douce semble se faire peu à peu une place en France dans les champs et sous les serres. En effet, l'engouement du consommateur pour ce produit laisse entrevoir un marché porteur et dynamique. Reste à savoir s'il faut y voir une réelle nouvelle filière en construction ou un effet de mode. Pour répondre à cette question, cet article propose un état des lieux des spécificités, des techniques, des problématiques et des enjeux liés à ce légume. Les caractéristiques techniques de la culture de patate douce, en agriculture conventionnelle, sont d'abord présentées. En ce qui concerne la maîtrise des adventices notamment, un paillage biodégradable fait l'objet d'un essai à la Station Expérimentale Horticole Bretagne Sud (SEHBS), dans le Morbihan. Celui-ci pourrait être particulièrement intéressant en agriculture biologique. D'un point de vue économique, le coût de production sous serre a été évalué par le SILEBAN à environ 30 000 /ha en agriculture biologique, et à environ 27 000 /ha en conventionnel, hors charges de structure, de stockage et de maturation. Les plants et la main-duvre représentent les deux plus gros postes de charges. Du côté de la valorisation, la patate douce est cotée, en moyenne, par le Réseau national des marchés, à 2,70 /kg en bio et à 1,53 /kg en conventionnel. Les prix observés chez les détaillants en AB varient de 3,8 à 5 /kg. Un réseau d'expérimentation, avec des essais en agricultures biologique et conventionnelle, est en train de se mettre en place sur le territoire français. Couplé à l'accompagnement apporté par les groupements de producteurs et les Chambres d'agriculture, il permettra d'enrichir les références technico-économiques nécessaires aux producteurs et autres acteurs de la filière.