- Titre :
- PROFILBIO, N° 2 - Mars 2018 - Bulletin N° 2
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
Dépouillements


Guidage par satellite : Un atout pour la conduite des cultures en bio
Daniel COLIN, Auteur ;
Pierre THEVENON, Auteur
Le guidage par satellite en grandes cultures bio peut être un atout majeur (précision au binage, passage de la herse étrille en biais, semis dans une culture en place, réduction de la consommation en limitant le recoupement doutils) à condition de choisir l'équipement adapté à ses méthodes de travail et à son environnement. Larticle fait le point sur les deux familles de correction des signaux envoyés par les satellites (corrections indispensables ensuite retransmises au système de guidage, dont le choix dépend du niveau de précision du travail requis) : les corrections par satellite géostationnaire (selon le fournisseur, les imprécisions finales vont de 5 à 50 cm) et les corrections basées sur le système RTK (fait appel à un ou plusieurs points fixes en plus du satellite géostationnaire conduisant à une précision de travail à plus ou moins 2 cm). Contrairement au premier, ce système plus élaboré et onéreux, na pas de temps de chauffe et nest pas touché par le phénomène de dérive dans le temps (pas besoin de réajustement manuel). Par ailleurs, quel que soit le système choisi, il doit être couplé avec une solution performante agissant sur la direction du tracteur (assistance au guidage par le chauffeur, moteur électrique équipé dun galet, volant électrique ou système intégré à lorbitol agissant sur lhydraulique de la direction).


Fertilisation organique en verger bio : Les paramètres à connaître
Séverine CHASTAING, Auteur
Raisonner sa fertilisation organique demande dintégrer un grand nombre de paramètres. Cet article pose les grands principes de la fertilisation organique en verger bio. Il convient dabord destimer les besoins des arbres fruitiers (liés à la croissance de larbre et aux exportations de fruits produits). Ensuite, il faut réfléchir son apport de fertilisants (principalement des engrais de ferme) en fonction du type dengrais organique (teneur variable en N, P2O2 et K2O) et de son coefficient déquivalence (Keq permettant détablir la fraction dN, P2O2, K2O potentiellement disponibles pour la plante). Les propos sont illustrés de tableaux de valeurs et de schémas explicatifs et sont accompagnés dun exemple concret de raisonnement des apports en verger de pommiers bio.


Dossier spécial Viticulture
Stéphane BECQUET, Auteur
On voit aujourdhui la vinification biologique sorienter, dun côté, vers la diminution, voire la non-utilisation des intrants (la grande tendance est aux fermentations indigènes et, plus précisément, aux fermentations spontanées plutôt que la mise en uvre de pieds de cuve) et, de lautre côté, employer des méthodes pour élaborer des vins sans soufre. Ce dossier consacré à la viticulture biologique rappelle, dans un premier temps, les intrants disponibles en bio et leurs intérêts dans lapport dazote pour garantir la croissance des levures. Puis, un article est dédié aux résultats du CASDAR Levain bio et du projet WILDWINE, deux programmes de recherche visant à une meilleure maîtrise et une sécurisation de la fermentation indigène. Les bons résultats des essais (sur vin rouge et liquoreux) de WILDWINE consacrés à la sélection et au développement de levains originaux issus dexploitations ont permis détablir des références et des fiches techniques. Le dernier article technique du dossier aborde la vinification sans dioxyde de soufre S02 au travers des résultats du projet BIOCONTROL, porté par Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, qui étudie leffet de la « BioProtection » (ajout dun mélange de levures non-Saccharomyces) sur les caractéristiques des vins. La suite est assurée par un nouveau projet nommé RESPECT.


Parcours à volailles : Bien les aménager pour les valoriser
Philippe DESMAISON, Auteur
Les parcours en élevage de volailles biologiques sont des outils pour des systèmes délevage plus autonomes et économes. Cet article présente les résultats des projets CASDAR Parcours, AVIALIM Bio et SECALIBIO. La ressource alimentaire complémentaire que constitue le parcours est un moyen de compenser les faibles teneurs en protéines des aliments par lingestion déléments végétaux. A condition que le couvert végétal soit régulier et dense. Si les observations montrent des écarts de temps passé sur les parcours de 40 % entre les animaux, certaines pratiques incitent à lexploration (la présence darbres, louverture suffisamment tôt et la fermeture tardive des trappes, la sortie des animaux tôt dans leur cycle). Le parcours peut être aménagé en 3 zones différenciées : des haies perpendiculairement aux trappes (zone 1) suivies de bosquets assurant la connexion entre la zone 1 et la zone 3, plus éloignée des trappes et composée darbres champêtres ou fruitiers. Des aménagements simplifiés existent aussi pour des parcours dans une rotation.


Maraîchage biologique : Bien cultiver sur planches permanentes
Séverine ALFIERI, Auteur ;
Emmanuel MARSEILLE, Auteur
En maraîchage biologique, la technique des planches permanentes offre de nombreux avantages (amélioration de la structure et de la texture du sol, de la circulation de leau, réchauffement du premier horizon de sol, diminution de la battance, meilleure organisation du travail, etc.). Larticle revient sur la formation organisée par AgroBio Périgord dont lintervenant, Joseph Templier (agriculteur, co-gérant de lAtelier Paysan), a une expérience de 25 ans en maraîchage sur planches permanentes. Après avoir rappelé les grands principes de la pratique, larticle entre dans les détails de la conception du système : saffranchir des contraintes liées à leau, choisir la largeur des allées, réfléchir ses outils de travail du sol (le cultibutte pour entretenir les buttes, déchaumer, sarcler, décompacter ; la butte à planche pour lenfouissement des débris et engrais ; le vibroplanche pour finir de préparer le sol ou détruire une levée dadventices). Des outils spécifiques aux planches permanentes et demandant un travail dauto-construction et dadaptation.


Bovins viande : Améliorer la finition des femelles
Pascal BISSON, Auteur
Au moment où, en bovin viande, le marché de la femelle allaitante biologique est en plein développement, la finition de ces animaux devient une étape technique clé pour léleveur. Pour optimiser les coûts et répondre aux attentes du marché, ce sont la note détat corporel (NEC), le développement squelettique (DS) et le gain moyen quotidien (GMQ) qui servent à piloter la finition des femelles. Par exemple, il faut savoir que le GMQ baisse après 100 jours de durée dengraissement pour des femelles de 6 ans et plus. Larticle, élaboré à partir des références de la ferme expérimentale de Thorigné dAnjou et des Chambres dagriculture des Pays de la Loire, discute des valeurs énergétiques et azotées des différentes rations pour bien finir les vaches et des modalités de distribution des fourrages et concentrés.


Lutte contre les chenilles foreuses en prune d'Ente AB : Influence de l'environnement des parcelles
Sophie POUZENC, Auteur ;
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur
En agriculture biologique, la confusion sexuelle est le moyen de lutte contre les chenilles foreuses. Cependant, les producteurs peuvent observer certaines années une recrudescence des dégâts sur des parcelles protégées par la confusion sexuelle. Une étude regroupant 50 parcelles chez 21 pruniculteurs bio montre, outre lefficacité de la confusion sexuelle, que lenvironnement des parcelles et les pratiques culturales influencent également les attaques de ces chenilles foreuses (carpocapse des prunes et petite tordeuse des fruits). En effet, si les dégâts de la petite tordeuse sont plus importants que ceux du carpocapse, la confusion est plus efficace contre la petite tordeuse, et ce, pour des parcelles supérieures à 2 hectares. Autre résultat de létude : plus la surface de vignes environnantes est grande, plus la pression des ravageurs est importante. Le travail du sol est aussi un facteur de variabilité des dégâts (lentretien régulier du rang et de linter-rang limiterait les dégâts). Ce travail, déjà réalisé sur les saisons 2016 et 2017, se poursuivra en 2018.