- Titre :
- BIOFIL, N° 117 - Mai / Juin 2018 - Bulletin N° 117
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Colza et tournesol : Des filières à structurer
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Malgré des marchés porteurs et des surfaces en développement, les productions de colza et de tournesol biologiques françaises ne permettent pas encore de répondre à la demande nationale. Côté colza, la culture biologique reste difficile, notamment en ce qui concerne la lutte contre les ravageurs. Pour accompagner les agriculteurs, des fiches techniques ont été réalisées par Terres Inovia, Institut technique des oléagineux, et l'Itab. Côté tournesol, l'augmentation de la demande de produits d'origine française et les craintes à l'égard de l'huile de palme ont boosté la production qui a connu un bond de 60 % entre 2016-2017 et 2017-2018. Toutefois, le tourteau de tournesol reste encore peu compétitif face au soja, notamment en ce qui concerne les teneurs en protéines. Pour ces deux oléagineux, il est nécessaire de structurer les filières bio, aussi bien pour la production d'huiles que de tourteaux.
Bretagne : Poussée cohérente des monogastriques
Frédéric RIPOCHE, Auteur
En Bretagne, les filières porcines et volailles biologiques se sont retrouvées, le 20 février près de Saint-Brieuc pour la première, et le 10 avril à Loudéac pour la seconde. Ce fut l'occasion, pour les producteurs et autres opérateurs présents, historiques ou nouvellement engagés en agriculture biologique, de dresser un état des lieux de ces filières en développement, portées par une demande croissante.
Occitanie : Bio Leg recherche maraîchers !
Frédérique ROSE, Auteur
D'un côté, des opérateurs qui souhaitent augmenter leurs volumes en légumes bio ; de l'autre, des terres en friche : c'est à partir de ce constat qu'a été lancé, en 2017, le projet Bio Leg, en Roussillon. Via le portage foncier, des entreprises et coopératives s'investissent pleinement pour l'installation, la conversion, ou l'agrandissement de fermes maraîchères. Pour les aider dans un contexte de forte spéculation foncière, des élus locaux ont lancé des procédures de "mise en valeur des terres incultes". A ce jour, il reste à trouver des candidats à l'installation.
La nouvelle réglementation bio adoptée par le Parlement : Du positif en semences et importations
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Après de longues négociations entre le Parlement, la Commission et le Conseil européens, le nouveau règlement relatif à l'agriculture biologique a été adopté le 19 avril 2018. Il entrera en vigueur le 1er juillet 2021. Globalement, les acteurs français qui se sont investis dans ce travail de longue haleine se disent satisfaits. Concernant les importations, le système d'équivalence actuellement utilisé va être remplacé par des obligations de conformité. Du côté des semences, de réelles avancées sont à souligner, avec l'apparition de nouvelles catégories pour la bio : le "matériel biologique hétérogène" (variétés traditionnelles actuellement interdites à la vente), et les "variétés bio adaptées à la production bio", issues de programmes de sélection spécifiques. Ainsi, les agriculteurs bio pourront produire et utiliser leurs propres semences.
Salon de l'agriculture : Les Trophées, sources d'inspiration
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
A l'occasion du Salon de l'agriculture 2018, la 5ème édition des Trophées de l'Excellence bio, organisée par l'Agence BIO en partenariat avec le Crédit Agricole, a remis ses prix aux lauréats. Parmi eux, Claire et Ludovic Damery se sont vu remettre le prix de la catégorie Transformateurs. Ce couple de maraîchers drômois, installé au sein d'une Scop (société coopérative et participative), cuisine ses légumes et met les plats ainsi préparés à disposition de salariés, directement dans des frigos en libre service dans les entreprises.
Les 40 ans de la Fnab : La femme est-elle l'avenir de la bio ?
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Une enquête initiée par la Fnab et menée en lien avec l'Agence BIO visait à dresser un état des lieux de la place des femmes engagées en agriculture biologique, de leurs profils et de leurs aspirations. 2500 femmes ont répondu, soit un quart des agricultrices bio. Leurs motivations pour l'agriculture biologique concernent principalement le respect de l'environnement et la production d'une alimentation de qualité. La majorité d'entre elles se disent engagées. Sur les exploitations, la répartition des tâches est très genrée, et dans le privé, leur charge domestique est souvent plus élevée que celle des hommes. Suite à cette enquête, des pistes de progression pour faire évoluer la place des agricultrices ont été identifiées : leur assurer un statut, faciliter leur accès aux prêts bancaires, développer des infrastructures spécifiques pour les enfants, etc. Une feuille de route va être construite en ce sens.
AOP, fermier au lait cru et bio : Le Neufchâtel se démarque
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Sur la ferme du Lycée Agricole de Brémontier-Merval, en Seine-Maritime, le lait du troupeau de 80 vaches Normandes est transformé en Cœur de Neufchâtel. Chose rare, ce fromage transformé à la ferme se distingue sur trois volets : AOP, fermier au lait cru et bio. Bertrand Cailly, directeur de l'exploitation, est venu le présenter, ainsi que les caractéristiques de l'élevage, sur le stand de l'Agence Bio lors du Salon de l'Agriculture.
Guillaume Riou, nouveau président de la Fnab : "Redonner du sens à notre métier"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Éleveur de bovins viande depuis 2002, et converti à l'agriculture biologique depuis 2009, Guillaume Riou est, depuis avril 2018, le nouveau président de la Fnab. Déjà engagé dans le réseau aux niveaux départemental et régional, ainsi qu'au sein de la commission Eau, bio et territoires de la fédération, il entend bien porter les valeurs de la bio et de la Fnab jusqu'à la société civile. Selon lui, les principaux enjeux des années à venir concernent la transmission et l'installation, ainsi que la réponse aux attentes des consommateurs en matière de qualité et de santé, mais aussi d'environnement, de conditions de travail et de rémunération pour les agriculteurs.
Nouveau président à l'Itab : "Cultiver les spécificités de la bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le 5 avril 2018, l'Itab (Institut technique de l'agriculture biologique) a changé de président : Xavier Niaux, éleveur bio en Bourgogne, a succédé à Thierry Mercier. Ces dernières années, la structure a beaucoup évolué, avec deux qualifications à son actif (Institut technique agricole et membre du réseau Actia de l'agroalimentaire), et des compétences accrues dans de nombreux domaines (approche systémique, sélections végétale et animale, production de références, transformation et qualité des produits bio, ingénierie de projets, animation, etc.). Par ailleurs, les partenariats se multiplient, en France mais aussi à l'étranger, avec des acteurs de la recherche ou encore de l'enseignement. Sur le créneau de l'expérimentation, les sept stations investies sur la bio fonctionnent désormais au sein d'un réseau : Itab Lab. Enfin, l'Itab est chargé de piloter l'organisation du Congrès mondial de la Bio, qui se tiendra à Rennes en 2020.
Millésime bio : "Tous les feux sont au vert"
Frédérique ROSE, Auteur
Fin janvier 2018, le salon Millésime bio, salon mondial dédié aux vins issus de l'agriculture biologique, a tenu sa 25ème édition à Montpellier. La filière vin bio est en pleine expansion, avec un chiffre d'affaires qui a triplé en sept ans. 9 % du vignoble français est certifié ou en conversion. Pour développer encore ces surfaces, les partenariats entre instituts techniques, Chambres d'agriculture, organismes de recherche ou de développement se multiplient. Avec le développement de solutions techniquement et économiquement viables, l'objectif des professionnels est d'atteindre 50 % des vignobles en bio ou en démarche HVE (haute valeur environnementale) d'ici 2025. Dans cet article, un négoce et deux producteurs témoignent.
Réseau Biocoop : "Une vision moderne de la bio"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le Réseau Biocoop est né de "la volonté des consommateurs de mettre en relation tous les maillons de la filière". Dans cet article, le président et le directeur du réseau présentent les valeurs de ce réseau : une priorité aux produits locaux ou d'origine française, une place importante pour le commerce équitable, une cohérence écologique jusqu'aux emballages des produits, etc. Dans l'objectif de développer une bio responsable, cohérente et solidaire, les magasins du réseau s'appuient fortement sur les filières locales. Ainsi, 5800 producteurs travaillent directement avec le réseau, auxquels s'ajoutent 2700 producteurs qui passent par des groupements sociétaires. Biocoop a investi 6 millions d'euros dans la construction de filières, notamment pour le développement d'outils de transformation. Biocoop souhaite par ailleurs promouvoir son modèle coopératif via diverses innovations commerciales et sociétales : développement de boucheries, de boulangeries, de corners satellites aux magasins bio dans les villages, du e-commerce, etc.
En direct de l'Inao : Cap 2035 : refonte de semences-biologiques.org
Mélanie VANPRAËT, Auteur ;
Philippe SILHOL, Auteur
Afin de faciliter l'accès aux semences et plants biologiques pour les agriculteurs, le site semences-biologiques.org a pour vocation de mettre en relation fournisseurs et utilisateurs. Il permet aussi aux organismes certificateurs de répondre aux demandes de dérogation lorsqu'une espèce n'est pas disponible en bio. Avec l'évolution de la réglementation, qui imposera l'utilisation de matériel végétal 100 % bio pour les agriculteurs certifiés à partir de 2035, le site a subi une refonte importante, mise en ligne en juin 2018. Proposée par le GNIS, qui gère le bon fonctionnement du site, l'objectif de cette refonte est de faciliter son utilisation pour l'ensemble des publics concernés.
Le point avec Bureau Veritas : Guide de lecture : ce qui change
Gilles BILLON, Auteur
Cet article présente les principales modifications du guide de lecture, validées en décembre 2017 par le Comité national de l'agriculture biologique (Cnab). Elles concernent, pour les élevages : - la paille en mulching ou litière ; - les substrats pour fouir en élevage porcin ; - la pose d'anneaux au nez des cochons ; - les densités d'élevage pour les truies et la contention à la mise bas ; - la nature des aliments issus de 1ère année de conversion dans la ration des animaux et en début de conversion ; - le traitement contre Varroa destructor en apiculture ; - la cire bio sur nouveaux cadres. Pour les productions végétales, les principaux changements concernent les semences fermières non bio non traitées utilisables avec demande de dérogation, ainsi que les produits post-récolte et à des fins de conservation. Côté transformation, les nitrites de sodium et nitrate de potassium ne sont pas utilisables simultanément sur une même denrée. Des précisions sont aussi apportées concernant le transport de produits en vrac. Enfin, une nouvelle annexe concernant la conversion des animaux d'élevage a été ajoutée.
Une bineuse auto-construite pour le maïs
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Éleveurs laitiers bio en Loire-Atlantique, les associés du Gaec de l'Herbage ont construit, à partir d'un vibroculteur d'occasion, une bineuse pour leurs 10 hectares de maïs. L'outil, décrit dans cet article, présente l'avantage principal de pouvoir être utilisé facilement par une seule personne.
Poules pondeuses : Des repères pour se lancer ; Moulin du Don, en Loire-Atlantique : Lien au sol, agroforesterie et vente en direct ; Aux Grandes Perrières, dans la Marne : Une démarche progressive
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Avec des prix rémunérateurs et une demande toujours supérieure à l’offre, la filière œufs bio se porte bien. Bruno Retailleau, chef de projet et conseiller en production animale bio en Hauts-de-France, fournit des repères technico-économiques et des rappels réglementaires pour réussir une telle production dans un contexte où le cahier des charges bio européen n’impose pas aujourd'hui de taille maximale de ces élevages. Dans une deuxième partie, Stéphane Lavigne, producteur d’œufs bio en Loire-Atlantique (et de céréales bio, dont il utilise les coques de décorticage pour son élevage), apporte son expérience en parcours agroforestier et en commercialisation, qu’il réalise lui-même auprès de 4 grossistes et en magasins spécialisés. Une partie de ses œufs bio est commercialisée sous la marque Bleu Blanc Cœur. Au tour de Jean-Yves Galichet, éleveur bio dans la Marne avec 18 000 poules pondeuses, de témoigner. Récit d’une installation progressive, orientée en système volière, en contrat de reprise auprès du centre de conditionnement Sodine.
Pays de la Loire, à Thorigné d'Anjou : Rencontre Proléobio
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Retour sur le bilan annuel du groupe de travail sur les oléo-protéagineux, Proléobio (ITAB et Terres Inovia), présenté en mars dernier à Thorigné d’Anjou (Pays de la Loire). Les travaux étaient axés sur les associations de cultures céréales-protéagineux. Ces dernières présentent des intérêts validés par plusieurs programmes (sécuriser la production des protéagineux, améliorer le taux de protéines du blé), mais suscitent des questions sur leur place dans les rotations et la gestion des maladies et ravageurs. Des moyens de lutte sont explorés : les solutions de biocontrôle testées en conditions bio se sont montrées d’une efficacité inexistante à faible, hormis le phosphate ferrique contre les limaces. Selon les espèces de protéagineux et les maladies, des solutions existent : décalage des dates de semis (botrytis sur féverole), variété résistante (ascochytose de la féverole), faible densité de semis associée à un grand écartement entre les lignes (ascochytose du pois), etc.
Produire du tournesol dans le Sud-Ouest : A chacun son itinéraire technique
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Deux agriculteurs bio témoignent sur leurs pratiques culturales de tournesol dans le Sud-Ouest. Chacun possède son propre itinéraire technique, l’un depuis 30 ans, l’autre depuis 15 ans en non labour. Le premier, Pierre Gomis, vend en coopérative, le second, Jacques Roca, transforme à la ferme en huile. Sont détaillés : la date de semis (impérativement sur sol bien réchauffé), le choix des variétés, la gestion des adventices (binage avec herse étrille en aveugle 1 à 4 jours après le semis), les rendements (16 à 22t/ha pour Pierre Gomis contre 3 à 17t/ha pour Jacques Roca), l’intégration dans la rotation (après luzerne, orge, blé dur ou épeautre pour l’un, après blé ou triticale pour l’autre). La préparation du sol varie fortement. Pierre Gomis déchaume et laboure à l’automne, passe avec le cultivateur et le vibroflex en sortie d’hiver, prépare le lit de semences avec une herse lourde ou alternative. Le second implante un couvert (trèfle en février-mars) dans la céréale précédente, le détruit au printemps (cover-crop et chisel) et prépare le lit de semences avec un vibroculteur à pattes d’oie. Il prépare également un enrobage fait maison de ses semences pour soutenir leur vigueur. Un encart est consacré au colza bio.
Salon Tech&Bio en pleine Beauce : La bio s'enracine en région Centre
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Retour sur la journée Tech&Bio du 12 avril 2018 en Eure-et-Loir, qui a accueilli un public nombreux et varié à la ferme du Lycée Agricole de Chartres, qui cultive 40 hectares en bio. L’article aborde le thème du blé bio et propose deux courtes interviews d’un agriculteur conventionnel et d’étudiants en agriculture. Il existe un frein culturel fort au passage en bio. Le "salissement" des parcelles constitue le point de réticence majeur à la conversion en bio. Or, l’offre de blé bio français est actuellement insuffisante pour couvrir les besoins en meunerie. La meunerie Moulins du Brasseuil, située dans les Yvelines, a pour objectif de se fournir à 100 % en blé bio et français, d’une part car cela devient du point de vue technico-économique plus réalisable (réduction des écarts de prix par rapport à l’importation et mobilisation technique de la filière), d’autre part car il existe une vraie demande des consommateurs. Les aspects techniques de la culture céréalière bio sont abordés : la gestion des adventices (rotations-introduction de cultures de printemps) et les risques de carences en phosphore et soufre en bio, à compenser par les fertilisations (kiésérite, patenkali) et la mobilisation des ressources du sol.
Engrais verts, paillages, mulchs végétaux... : Tester les alternatives
Frédérique ROSE, Auteur
Cet article présente un témoignage et une expérimentation sur l’utilisation d’engrais verts et autres couverts végétaux en maraîchage bio (dont la vocation est d’améliorer la fertilité des sols, de lutter contre les adventices et de gagner en temps de travail). Le projet Sefersol (mené depuis 2015 au Lycée Agricole Les Sillons de Haute-Alsace) compare un système de référence classique avec deux systèmes de cultures innovants (utilisation intensive d’engrais verts broyés et enfouis ou travail du sol limité). La qualité des sols (test à la bêche) est supérieure pour les systèmes innovants (gestion de l’humidité). Selon les cultures et les années, les rendements des systèmes innovants sont inférieurs, supérieurs ou égaux à la référence. L’implantation d’engrais verts sous couvert de cultures est aussi testée. Un maraîcher bio d’Isère, Cyrille Fatoux, travaille avec des engrais verts depuis 2011. Son objectif est de limiter la main d’œuvre par la réduction de la préparation des sols et du désherbage. Il détaille ses choix techniques d’implantation de couverts (choix des espèces (phacélie, trèfle), date de semis), de destruction (couverture par du foin, par des bâches d’ensilage) en fonction des cultures de légumes (semis ou plantation).
Mouche du figuier : Sortez les pièges !
Frédérique ROSE, Auteur
La mouche du figuier (Silba adipata) fait des dégâts préoccupants dans les vergers depuis 5 ans (jusqu’à 80 % de la récolte). Elle pond dans les jeunes figues qui virent ensuite au violet et tombent au sol. Pour le moment, aucun produit homologué en bio n’existe pour lutter contre ce ravageur. Les agriculteurs luttent en éliminant manuellement les figues atteintes (en ébouillantant ou en plaçant les figues contaminées dans des sacs hermétiques en plein soleil). Le Civam bio 66 travaille depuis 2015 pour développer des réponses adaptées : des dispositifs de piégeage sont testés afin de suivre au mieux la pression du ravageur en instantané et/ou afin de piéger massivement les insectes pour réduire la pression (méthode a priori insuffisante seule). Les pièges (de formes et de couleurs différentes) contiennent une solution à base de phosphate de di-ammonium et d’attractifs alimentaires. Sur les 14 pièges testés en 2017, les plus performants sont les blancs et transparents. Le Civam bio 66 va poursuivre les tests en 2018.
Puceron cendré du pommier : Tester la défoliation précoce
Frédérique ROSE, Auteur
En arboriculture bio, les pucerons cendrés ne cessent de causer d'importants dégâts. A la station expérimentale de la Pugère (Bouches-du-Rhône), des solutions de lutte alternative sont testées sur pommiers bio. Parmi elles, la défoliation précoce par le chélate de cuivre semble être la plus prometteuse. Les essais – depuis 2014 basés sur 2 applications à 2 semaines d'intervalle – révèlent une chute anticipée de 1 à 2 mois de 90 % des feuilles, elle-même accélérée quand les températures lors du traitement sont supérieures à 20 degrés. En limitant les pontes sur les arbres lors du vol retour des pucerons cendrés, qui a lieu de fin octobre à fin novembre, la part des arbres touchés au printemps suivant et le nombre de foyers par arbre atteint sont réduits. Les essais montrent une efficacité optimale comparable à celle des insecticides (huile minérale ou Neemazal) pour une défoliation de 75-80 % à la mi-octobre, à condition de la compléter par une défoliation manuelle (que l’arboriculteur pourrait remplacer par une taille précoce). D'autres conditions s'imposent (ne pas avoir de vergers très vigoureux et posséder des variétés précoces à récolter début octobre) et l’utilisation d’un produit contenant du cuivre questionne.
Extraits végétaux : Gagner en efficacité contre le mildiou
Frédérique ROSE, Auteur
De 2014 à 2016, en Pays de la Loire, un projet a été consacré aux intérêts des extraits végétaux (macération, teinture mère, huile essentielle, tisane ou décoction) pour lutter contre les maladies de la vigne : Mildiouplantes. L’objectif : étudier l’efficacité du traitement cuivre et soufre (en doses habituelles et en demi-doses) associé à des extraits végétaux. Les résultats tendent à montrer une efficacité supplémentaire (mais insuffisante selon les expérimentateurs) de 5 à 10 % pour les deux modalités, à condition cependant de ne pas excéder 120 g de plantes sèches par hectare. Une plante prometteuse : l’achillée millefeuille, avec laquelle l’efficacité du traitement est améliorée de 40 %. Un vigneron bio alsacien, Yves Dietrich, utilise les plantes depuis les années 2000 et témoigne de ses pratiques, qui lui permettent de diminuer les doses de cuivre (réalisation d’une préparation intermédiaire entre la tisane et le purin d’ortie, décoction de prêle au sol et utilisation d’huiles essentielles).
Stockage : Pour des produits céréaliers sains
BIOFIL, Auteur
Biofil présente 3 nouveaux équipements et outils pour le stockage des produits céréaliers. Le premier, conçu par le constructeur Batysilo Sarl, est un bâtiment semi-circulaire (marque Wonder) se fixant sur des murs banchés, blocs de béton modulaires ou directement au sol, dont la structure s’adapte aux zones de montagne et de vent. Le second est un plancher ventilé métallique surélevé, de l’entreprise Denis, composé de lames étanches, à installer dans les cellules de formes diverses et sur dalle béton même détériorée. Le troisième est une brosse BG 600 pour la préparation hygiénique du grain avant mouture proposée par Moulin Alma Pro. Elle retire poussière, œufs d’insectes, petites pailles, blés cariés, moisissures, spores grâce à un système d’aspiration intégré.
Maraîchage : Zoom sur les nouveautés
BIOFIL, Auteur
Biofil présente 10 nouveautés d’équipements pour les cultures légumières bio de toutes tailles, en plein champ comme sous abris : - dent polyvalente d’Actisol pour ameublir sans excès le sol ; - gamme d’outils pour automoteur d’Agri 3D ; - serre du soleil levant d’ETS Barre, à la forme asymétrique pour une pénétration maximale de la lumière dès le matin, avec une surface de film plastique utile supérieure à 60 % ; - robot de désherbage mécanique Anatis du constructeur Carré dont le binage en autonomie est assuré par guidage GPS ; - deux chariots d’aide à la récolte, de la société française Elatec, électriques, silencieux, simples d’utilisation, avec une motorisation assurant 1 journée de travail et fabriqués sur mesure selon les besoins de l’agriculteur ; - broyeur d’accotement Rotoflex de Eurotecnics Agri qui élargit sa gamme avec une version pro ; - butteuse hydraulique BHC3 pour asperges de Huet 2M ; - Oz, robot de désherbage mécanique de Naïo Technologies ; - système Paperpot de Terrateck, le semis est effectué en plaque dans les alvéoles de papier ; la plantation des semis se fait ensuite à la vitesse de 264 plants par « déroulage » de la guirlande en 40 secondes ; - enjambeur électrique autoporteur Toutilo de Toutiterre, combinant travail manuel, mécanique et pilotage robotisé à distance.
En Haute-Garonne et dans l'Aude : Le défi d’une production en sec
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Pierre Gomis, céréalier bio depuis 1989, conduit 125 ha sans arrosage, dans une zone (Aude et Haute-Garonne) souvent marquée par la sécheresse estivale, mais avec 90 % de terres en plaine, souvent en bas-fonds. Il a une double activité, ce qui explique aussi l’absence d’irrigation. Il a beaucoup investi dans le drainage (sur 45 ha), notamment sur les parcelles de bas-fonds. Sa conduite est présentée (travail du sol, rotation, fertilisation, lutte contre les adventices, assolement…), ainsi que les rendements obtenus.
Dossier : Gérer l'enherbement : Haro sur les adventices
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Élise FAVRELIÈRE, Auteur ;
Aïcha RONCEUX, Auteur ;
ET AL., Auteur
Un nouveau programme, « Capable », porté par l’ITAB, vient de démarrer avec des fonds Casdar et Ecophyto. Il porte avant tout sur le chardon et le rumex, adventices les plus problématiques. L’objectif est de mieux comprendre leur fonctionnement et de définir des stratégies de lutte efficaces pour les maîtriser. Ce dossier consacré aux adventices fait aussi le point sur un outil d’aide à la décision dédié aux vivaces (odERA-Vivaces), créé par Agro-Transfert pour les systèmes en Hauts-de-France, ainsi que sur le double-guidage par GPS RTK qui permet de gagner en précision et en confort de travail pour gérer l’enherbement, à travers le témoignage d'Olivier Chaloche (Loiret), en bio depuis 20 ans. Différents leviers pour parvenir à maîtriser spécifiquement le chardon sont également présentés. Enfin, Franck Chevallier (Essonne) et Michel Rieu (Gers) livrent les leçons tirées de leur expérience (rotation avec luzerne et féverole pour lutter contre le chardon, remontée du pH et décompactage pour lutter contre le rumex, déchaumages superficiels multiples…).