- Titre :
- SYMBIOSE, N° 235 - Juin 2018 - Bulletin N° 235
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Dossier : Apiculture
Niels BIZE, Auteur ;
Damien DEÏSS, Auteur ;
Antoine BESNARD, Auteur
Ce dossier comporte 3 articles. Le premier, "Les abeilles se font péter la ruche", revient sur le combat contre les substances chimiques, en particulier les néonicotinoïdes, jugées responsables de surmortalité des abeilles. Une manifestation a été organisée en avril-mai par les apiculteurs bretons pour alerter les pouvoirs publics sur la situation. Le réseau des agriculteurs biologiques de Bretagne soutient les apiculteurs dans leurs difficultés et leur démarche et réaffirme sa position pour l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes. Les 2 autres articles s'intitulent : - Élevage des abeilles en bio ; Comment ça marche ? : rappel de la réglementation concernant l'apiculture bio, des principales maladies des abeilles et des moyens de lutte existant en bio ; - Portrait : Sylvain Koeller, le miel et les abeilles : avec une installation prévue en apiculture biodynamique en juin 2019, ce jeune porteur de projet raconte comment est née son envie d'élever des abeilles et comment il envisage sa future activité.


Commercialisation : Des débouchés en constante évolution
Michaël DESPEGHEL, Auteur
Le choix des débouchés sur une ferme est parfois amené à être modifié, en fonction d'un certain nombre de paramètres. Un tiers des fermes pratiquant la vente en circuits courts en 2015 déclarent avoir arrêté au moins un mode de vente au cours des 5 dernières années. Quelles en sont les raisons ? Quels sont les modes de vente les plus concernés par ces changements ? C'est ce qu'a cherché à identifier une enquête (2015) de la FRAB Bretagne, qui a donné lieu à la publication de l'Observatoire des Circuits de commercialisation. Cet article en présente une synthèse, mettant en évidence les choix stratégiques des agriculteurs, les passerelles possibles entre circuits de commercialisation (courts et longs), les intérêts et les freins à la commercialisation dans ces deux types de circuits.


Terminal de carte bancaire : Un outil qui vient booster les ventes
Agathe PERRIN, Auteur
Une étude de 2015 réalisée par le CSA, "Les Français et les moyens de paiement", indique que 71 % des Français préfèrent payer par carte bancaire. Or, aujourd'hui, très peu de producteurs bio acceptent ce moyen de paiement sur les lieux de vente. Trois agriculteurs bio ont testé l'utilisation du TPE (Terminal de paiement électronique) et apportent leurs témoignages : Charles Metayer, éleveur de volailles bio dans le Morbihan, investi dans le magasin de producteurs "Les producteurs du coin", Claire Orieux (La Ferme du Coin) et Guillaume Troadec (Dolmen et Potager), maraîchers bio dans les Côtes d'Armor. Ils font part des questionnements qui les ont amenés à faire ce choix et des impacts sur les ventes.


Activateur de sols : De la poudre... aux yeux ?
Manu BUÉ, Auteur
Après avoir publié, en 2014, une synthèse sur les programmes de recherche autour des activateurs de sols, l'institut technique Arvalis - Institut du Végétal s'est penché sur la gamme de fertilisants ou amendements qui permettraient d'améliorer, après plusieurs années d'application, la fertilité chimique, la fertilité biologique et la fertilité physique. Ainsi, il a mis en place des essais multisites sur plusieurs années, avec, à chaque fois : une modalité avec le produit activateur, une modalité avec une fertilisation N et/ou P et/ou K selon les sols, à divers niveaux (dose conseillée, réduite (N), ou impasse (P, K)). Les critères mesurés, sur céréales essentiellement, sont le rendement, le taux de protéines, et parfois des paramètres d'activité microbiologique (après 2 à 3 ans d'apport). L'article présente plusieurs de ces produits connus qui ont ainsi été testés, ainsi que les conclusions. Si certains activateurs permettent d'obtenir des gains de rendement s'ils sont associés à une fertilisation, en revanche, ils ne permettent pas d'envisager une substitution, même partielle, d'une fertilisation N, P, K classique sans risquer de pénaliser les rendements. Pourtant, sur le terrain, certains agriculteurs trouvent de l'intérêt à utiliser ces produits. L'auteur rappelle qu'un meilleur fonctionnement du sol, essentiel au rendement, passe d'abord par une bonne structuration c'est-à-dire une bonne circulation de l'eau comme de l'air, éléments indispensables aux bactéries du sol, moteur de sa fertilité.


Le carthame : Un oléagineux prometteur
Sarah CHOUPAULT, Auteur
Le carthame (Carthamus tinctorius) est originaire du croissant fertile (ce territoire traverse les États actuels de l'Israël, la Palestine, la Jordanie, la Syrie, le Liban, le sud-est de la Turquie, le nord et l'est de l'Irak et le bord ouest de l'Iran). La culture a atteint son apogée en Europe au XVIIème siècle pour ses propriétés tinctoriales. Pendant les deux guerres mondiales, le carthame a connu un regain d'intérêt pour l'huile et les utilisations multiples qu'elle permettait. Aujourd'hui, l'huile de carthame est reconnue pour ses propriétés nutritionnelles, en particulier sa forte teneur en acides gras insaturés (au moins 75 % d'acide linoléique). D'un point de vue agronomique, le carthame est intéressant pour diversifier son assolement, mais les retours d'expériences sont rares sur son comportement dans le contexte pédoclimatique breton. De plus, les débouchés du carthame restent limités. La culture doit donc plutôt être vue comme un complément. C'est dans cet esprit que Marie, Hervé et François Talbourdet (GAEC de Quinrouët (22), en agriculture biologique) ont décidé de le tester, en 2016 et 2017. En parallèle de leur activité d'élevage et transformation du lait de brebis et atelier apicole, ils disposent de 25 ha à mettre en cultures. Ils témoignent sur la culture du carthame sur leur ferme et sur la valorisation qu'ils en ont tirée.