- Titre :
- PROFILBIO, N° 3 - Juin 2018 - Bulletin N° 3
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Les engrais verts au service de la viticulture
Laetitia CAILLAUD, Auteur
En viticulture aussi, les engrais verts présentent un bon nombre d'intérêts. Leur implantation doit se décider suffisamment à l'avance pour de bons résultats : choix des espèces, calendrier de culture, préparation du sol, technique de destruction... Les techniciens des Chambres d'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine ont élaboré un outil facile d'utilisation pour calculer la restitution en éléments minéraux nutritifs des couverts végétaux.
Lutte contre la tavelure et les maladies de conservation : Stimuler les défenses naturelles (SDP)
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur
Les plantes peuvent développer des protections naturelles contre les bioagresseurs. Pour cela, elles utilisent différents mécanismes en réponse à une attaque (mise en place de barrières chimiques, physiques, émission de signaux d'alerte...). Le principe de stimulation des défenses des plantes (SDP), particulièrement intéressant pour la prévention en agriculture biologique, est d'engendrer ce phénomène en amont de l'agression pour permettre à la plante de se protéger elle-même. Afin de mieux comprendre les SDP, l'INRA, le CTIFL, l'IFPC et des stations d'expérimentation, dont INVENIO, se sont associés pour travailler sur le projet PEPS, qui vise à évaluer et à optimiser les SDP dans des stratégies de protection phytosanitaire en arboriculture. Parmi les produits de stimulation testés, 5 ont induit de fortes réactions. Ils ont été choisis pour être testés en vergers au cours de 3 campagnes, avec 2 problématiques : la tavelure et les maladies de conservation. Des résultats issus de ces expérimentations sont présentés.
Dossier : Grandes cultures
Fanny DUMET, Auteur ;
Jean RAIMBAULT, Auteur ;
Cécile LE GALL, Auteur ;
ET AL., Auteur
Trois articles composent ce dossier : - Culture du sarrasin : L'impact de la préparation du sol ; une expérience de réintroduction de la culture du sarrasin en AB dans la Creuse ; - PROLÉOBIO 2018 : Pour maîtriser les cultures d'oléoprotéagineux en AB ; retour sur les Rencontres Proléobio de mars 2018 à Agen (47) visant à faire le point sur les dernières avancées techniques concernant les oléoprotéagineux cultivés en AB ; - Grandes cultures irriguées en agriculture biologique : Quelle marge sur les exploitations mixtes ? ; deux exemples de cas-types servent de base à cet article qui présente un raisonnement permettant de savoir dans quelle mesure le passage en AB apporte un gain économique sur les exploitations en grandes cultures irriguées.
Biodiversité fonctionnelle : Gîte et couvert pour les auxiliaires
Christophe DERUELLE, Auteur
Pour fixer un maximum d'auxiliaires naturellement présents sur les parcelles, une des solutions consiste à mettre en place des aménagements qui vont leur procurer habitat et nourriture : arbres morts, tas de bois, haies, nichoirs fabriqués... D'autres pratiques consistent à installer des plantes-relais. Les effets de tous ces aménagements sont parfois difficiles à mesurer à court terme. Pourtant, à long terme, ils finissent non seulement par présenter un intérêt sanitaire, mais aussi un réel intérêt paysager et écologique.
Biodiversité fonctionnelle : Un atout pour le maraîchage biologique
Samuel MENARD, Auteur
La protection des cultures maraîchères sous abri en AB reste un verrou technique majeur. Les pucerons, notamment, peuvent entraîner d'importants dégâts en cultures légumières. Aujourd'hui, les foyers de pucerons se maîtrisent en général par des lâchers d'auxiliaires (prédateurs ou parasites, parfois champignons), et en particulier de coccinelles, de larves de syrphes ou de chrysopes, avec une réelle efficacité, mais aussi, parfois, des difficultés à juguler le développement des populations dans les tunnels froids. C'est pourquoi la piste de la biodiversité fonctionnelle peut être privilégiée. Elle présente, en effet, de nombreux avantages. Mises en place autour des cultures, des espèces végétales choisies vont attirer naturellement des insectes auxiliaires indigènes participant à limiter les populations de ravageurs. Deux essais de bandes fleuries d'espèces différentes ont été conduits, l'un en Pays de la Loire, l'autre en PACA. Ils ont montré l'efficacité des plantes relais dans la lutte contre les pucerons des cucurbitacées, tout en soulignant limportance du choix des plantes et de certains facteurs pouvant influencer la réussite du transfert des auxiliaires vers les cultures. La clé du succès de la biodiversité fonctionnelle réside donc dans l'adaptation des bandes fleuries aux espèces cultivées, au climat de la région et aux contraintes du producteur. Les maraîchers bio de Nouvelle-Aquitaine qui ont souhaité creuser la piste de la biodiversité fonctionnelle pour leur exploitation ont demandé à l'ACPEL (Association Charentes Poitou d'Expérimentation Légumière) de sinspirer des résultats des 2 précédents essais pour les accompagner dans cette démarche.
Filières viandes et oeufs bio : Les dynamiques de développement en Nouvelle-Aquitaine
Barbara KASERER-MENDY, Auteur
En Nouvelle-Aquitaine, la filière bovine bio se développe, notamment dans le sud de la région. Des points de vigilance doivent cependant attirer l'attention, pour conserver l'équilibre offre/demande et maintenir une offre à parts égales entre types allaitants et laitiers. Des pistes pour développer les ventes en RHD doivent être étudiées. Concernant la filière veaux bio, des incertitudes réglementaires en lien avec les conditions d'accès des veaux à l'extérieur remettent en cause les filières traditionnelles de veaux de lait/veaux sous la mère. Pour la filière avicole, un problème de saturation des débouchés, à moyen terme, chez certains collecteurs de volailles bio pourrait se poser. Des projets d'installation en production d'ufs bio sont en cours, notamment dans les Landes. La filière ovins allaitants rencontre quelques difficultés, notamment du fait que l'offre d'agneaux dépasse la capacité d'absorption du marché. La filière porcine s'organise. La majeure partie des projets concerne le développement d'ateliers naisseurs-engraisseurs d'environ 50 truies. D'autres projets sont en cours, pour augmenter la transformation de viande de porc bio. La hausse prévisionnelle, pour 2019, des cheptels de truies bio est d'au moins + 20 % par rapport à 2018.
Récolte des foins : quel foin pour quels objectifs ?
Thierry MOUCHARD, Auteur
Le foin dit « tête de repas » ou « mécanique » na pas les mêmes objectifs que le foin de « production ». Le foin mécanique déclenche la salivation et la mastication, il est généralement distribué en sortie de salle de traite, à 2 kg par repas. Pour ne pas perdre en qualité, lors de la production de ce dernier, Thierry Mouchard, conseiller technique élevage bio et formateur Obsalim à la FRAB Nouvelle-Aquitaine, conseille : de diversifier les graminées dans les prairies, de récolter lorsquun tiers des plantes sont au stade floraison, déviter lutilisation de faucheuses-conditionneuses, et enfin didentifier les foins dans la grange. Ces conseils sont introduits par un rapide rappel sur le recyclage salivaire.