- Titre :
- SYMBIOSE, N° 238 - Octobre 2018 - Bulletin N° 238
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Semences potagères : Un système très "pointu"
Manu BUÉ, Auteur
Depuis 2004, loffre en semences bio a pu se développer mais avec une certaine progressivité car le système dérogatoire permet lutilisation de semences AB en priorité ou de semences non traitées après récolte. Ce système dérogatoire est assez sollicité mais doit se fermer en... 2035. Aussi, la réglementation a prévu de fermer progressivement les possibilités de dérogation. Aujourdhui, les semences sont classées en quatre statuts différents. Elles peuvent être notamment « hors dérogation » si elles sont suffisamment disponibles ou « écran dalerte » (elles passeront prochainement en hors dérogation). Le statut concerne dorénavant une espèce et non un type variétal ou un type de semence. Les dernières évolutions des semences potagères sont détaillées dans cet article.


Vente directe : Déterminer et suivre ses indicateurs de vente
Lise ALLAIN, Auteur
Choisir de vendre en circuit court entraîne souvent une complexification de lorganisation et une augmentation de la charge de travail physique et mental des producteurs. Il est alors nécessaire de tenir compte de loptimisation et de lorganisation des activités commerciales tout au long de la vie de lexploitation et pas seulement lors de linstallation. Céline et Dominique Dubreuil témoignent de leur stratégie commerciale. Une réflexion en amont leur permet de se fixer un ou des objectifs annuels (résultat souhaité, mesurable, ambitieux et réaliste) et de les noter à lécrit pour sy référer, les respecter et se récompenser quand ils sont atteints. Certains ratios commerciaux sont ensuite suivis : % de CA du débouché/% du temps de commercialisation par exemple, et une analyse des ratios couplée à une analyse des atouts et contraintes des différents débouchés leur permet de définir un plan daction (arrêt dun débouché, ouverture de nouveaux créneaux, réaménagement de loffre pour tel débouché
). Les ratios seuls ne peuvent être les uniques indicateurs à prendre en compte pour un choix. En effet, dautres critères peuvent intervenir (choix de garder une belle expérience collective, avance pour la trésorerie
). La tenue des tableaux de bord prend un peu de temps mais permet une bonne réactivité et une anticipation et elle est une véritable aide à la décision.


Volailles de chair bio : Un boom spectaculaire
SYMBIOSE, Auteur
La France est le premier pays producteur de poulets bio en Europe depuis le début des années 2000. Près de 800 fermes en produisaient en 2016, en France, soit une progression de 5 % par rapport à 2015. Cette progression se poursuit en 2018 (+27 % sur les 4 premiers mois par rapport à la même période de l'année précédente). La Bretagne s'inscrit dans cette dynamique. Trois opérateurs sont déjà positionnés au sein de la filière bretonne, et d'autres sont en cours de développement. Un zoom sur les opérateurs de la filière longue est présenté.


Renaissance des céréales mineures : Quelles actions à venir ?
SYMBIOSE, Auteur
Le projet Renaissance des céréales mineures (2017-2019), mené par le réseau GAB-FRAB, l'association Triptolème et l'INRA, a fait un point sur les actions en cours et à venir, à mi-parcours du projet : recensement des essais agronomiques, identification de variétés d'épeautre et de sarrasin, recensement de services à façon (triage, séchage, mouture, etc.), achat d'outils expérimentaux, essais collectifs et participatifs de transformation/dégustation, synthèses bibliographiques, préparation d'un colloque de restitution en 2019...


Nouveaux bio au 1er semestre 2018 : Encore une belle année pour les conversions bio !
L'Observatoire de la production biologique en Bretagne réalise, depuis 4 ans, une enquête auprès des agriculteurs bretons nouvellement engagés en bio. Pour le 1er semestre 2018, 162 agriculteurs ont répondu à lenquête : 25 % sont en bovins lait, 19 % en légumes, 10 % en volailles, 8 % en grandes cultures, 6 % en fruits, 5 % en porcs et 1 % en PPAM. Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ? Quest-ce qui a déclenché la conversion ? Quelle est leur SAU ? Comment commercialisent-ils leur production ? Des éléments de réponse sont apportés.


Lait bio : Elever des veaux avec des vaches nourrices
Anne-Laure SIMON, Auteur
La technique qui consiste à confier les veaux à une vache nourrice comporte de nombreux avantages. Des éleveurs l'ont testée et en retirent de la satisfaction : gain de temps, amélioration de la santé et de la croissance des veaux. Deux à trois veaux sont nourris par une vache nourrice qu'ils vont téter pendant 6 ou 7 mois. Bien souvent, les vaches choisies sont celles à problèmes, type boiteuse, leucocytaire, longue à traire ou qui n'a pas retenu. Elles devront avoir beaucoup de nourriture et d'eau à disposition, point d'attention particulièrement important. Dans cette technique, l'éleveur n'a pas besoin d'intervenir pendant toute la phase lactée, excepté les 10 premiers jours pour faire adopter les veaux par la vache. Yves Simon (éleveur laitier à Montreuil le Gast) témoigne.


Tri des céréales : L'investissement collectif, ça paye
Sarah CHOUPAULT, Auteur
En Côtes d'Armor, des agriculteurs bio en recherche d'une plus grande autonomie ont investi collectivement dans du matériel pour les céréales : - Achat d'un trieur rotatif en collectif via la CUMA des Ajoncs : témoignage de Erwan et Marie Henry, polyculteurs-éleveurs à Louargat ; La CUMA a bénéficié d'une aide de la Région et du Département pour l'acquisition d'un trieur mobile qui profite actuellement à 25 fermes bio (éleveurs, paysans boulangers et polyculteurs) ; - Achat d'un séchoir horizontal à double flux en collectif via la CUMA Argoat Bio ; Les membres de cette CUMA, Yvon Arhantec, Olivier Le Provost, Martin Vaculik et Jérôme Guillou, agriculteurs ou éleveurs bio dans un même secteur géographique, se sont regroupés en CUMA pour investir dans un séchoir, ainsi que dans un élévateur, un convoyeur et un nettoyeur, grâce au soutien financier de la Région. Cela leur permet de vendre en direct leurs cultures. Pour deux d'entre eux qui ont un projet en monogastriques bio, cela leur permettra de valoriser leurs céréales à destination des animaux, et de conserver ainsi un bon niveau d'autonomie. Ces deux CUMA bretonnes travaillent aussi ensemble, et favorisent les dynamiques territoriales.