- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 388 - Novembre 2018 - Bulletin N° 388
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Provence Alpes Côte d’Azur : Des techniques résilientes sous abris
GRAB, Auteur
Le GRAB est partenaire du projet européen Greenresilient, démarré en 2018. L’objectif de ce projet est de concevoir, dans différentes régions européennes (bassin méditerranéen, Europe centrale et Europe du Nord), des agroécosystèmes robustes sous serre avec un faible impact environnemental. Pour cela, des équipes de recherche de huit pays sont mobilisées. Différents systèmes sont testés sur cinq sites expérimentaux et leur impact environnemental est évalué à l’aide d’ACV (Analyses du Cycle de Vie). L’essai mis en place par le GRAB va comparer deux tunnels, l’un en système « classique » et l’autre en système « innovant ». Ce dernier repose sur trois principaux leviers : l’installation de bandes fleuries sur les bords, la mise en culture de plusieurs espèces en simultanée (mélange d’espèces tomate-concombre en 2018) et l’utilisation de mulch.
Bourgogne Franche-Comté : Le maraîchage se voit en bio
Théophile MERCIER, Auteur
Depuis 2016, dans la Nièvre, le service Installation de la Chambre d’Agriculture a enregistré huit dossiers d’installation en maraîchage, essentiellement en agriculture biologique. Sur ces huit exploitants, cinq se sont installés sans dotation JA, ce qui montre une véritable volonté d’autonomie de ces porteurs de projet. L’engouement pour le maraîchage continue, avec 19 personnes reçues au point d’accueil installation en 2017. Aurélie Jacquot s’est installée en bio il y a quatre ans. Elle avoue avoir eu du mal à trouver des terres disponibles, ne serait-ce qu’un hectare, car le maraîchage n’était pas une priorité dans le département. Elle a pu obtenir 29 000 € de dotation JA. Au bout de quatre années comptables, son entreprise est à l’équilibre mais la jeune femme peine encore à se dégager un salaire correct. Elle bénéficie de nombreux débouchés : supermarché (sous forme de paniers), cantines scolaires, vente directe à la ferme et trois marchés locaux. Elle aimerait, à l’avenir, cultiver des légumes de plein champ pour répondre à la demande des collectivités locales.
Plantes de service : Bien choisir ses mélanges fleuris
Adrien LASNIER, Auteur
Le projet Muscari (Mélanges botaniques Utiles aux Systèmes de Culture et Auxiliaires permettant une Réduction d’Insecticides) a permis d’établir des références pour choisir les espèces d’une bande fleurie afin que cette dernière soit efficace dans son rôle d’attraction des auxiliaires. Après plusieurs années d’essais, les conclusions suivantes ont pu être tirées : un bon mélange doit fournir un habitat stable aux auxiliaires, les espèces vivaces sont donc recherchées. Il est également préférable d’avoir des variétés aux périodes de floraison étalées sur toute l’année, même l’hiver. La morphologie des espèces influence également la quantité d’auxiliaires ; par exemple, les syrphes ne peuvent pas aller chercher du nectar dans des fleurs dont la longueur du tube floral excède 2 mm. Les Apiacées produisent du pollen accessible à tous les auxiliaires et certaines plantes produisent même du nectar extrafloral (centaurée scabieuse, bleuet). Concernant l’implantation, il faut aussi que le mélange présente une redondance fonctionnelle car toutes les espèces ne seront pas adaptées à toutes les conditions pédoclimatiques. Le stock semencier d’adventices peut également influencer la composition des mélanges. Dans tous les cas, les mélanges contenant le plus d’espèces présentent le plus de chances de maintenir une bonne biodiversité en matière de fleurs et d’auxiliaires. Un encart présente le projet EcoOrchard.
Vu par les spécialistes : Lutte biologique prometteuse contre la mouche du melon
Rachel GRAINDORGE, Auteur ;
Laurent COSTET, Auteur
A La Réunion, neuf espèces de mouches des fruits, dont la mouche du melon, causent des dégâts économiques considérables. Ce ravageur s’attaque principalement aux cucurbitacées. Afin d’enrichir la gamme des méthodes et produits de biocontrôle disponibles, le projet AttractMyFly a pour objectif de mettre au point deux alternatives : l’une basée sur l’attraction et le piégeage des mouches et l’autre sur l’utilisation d’un champignon entomopathogène ciblant les femelles responsables des dégâts. Pour disséminer ce champignon, les mâles sont attirés par des paraphéromones et contaminés à l’aide de spores. Ils les transmettent ensuite aux femelles lors de l’accouplement. Cette stratégie d’autodissémination a été validée pour l’une des souches de mouche du melon et un dispositif sur le terrain est en cours de développement. L’autre stratégie, reposant sur le piégeage à l’aide de kairomones (substances attractives émises par les plantes hôtes attractives des mouches femelles), a également été testée en milieu semi-contrôlé, puis en plein champ dans 13 exploitations. L’efficacité et l’attractivité d’un mélange de deux kairomones ont pu être validées.