- Titre :
- SYMBIOSE, N° 240 - Décembre 2018 - Bulletin N° 240
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2018
- Année de publication :
- 2018
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Patate douce : une bonne culture de diversification
Gonçalo GONCALVES, Auteur
La patate douce, tubercule originaire d'Amérique du Sud, commence à trouver sa place sur les étals des maraîchers bio bretons, souvent pour compléter la gamme automne-hiver. Des conseils de culture sont néanmoins essentiels pour cultiver la patate douce sous nos latitudes. Après une présentation de divers éléments historiques, botaniques et gastronomiques, l'itinéraire technique est détaillé. La patate douce est exigeante en eau. Néanmoins, il conviendra de se méfier d'un excès hydrique qui, en cours de culture, pourra limiter la croissance des tubercules au profit des plants.


Maïs : Quelle disponibilité en semences bio ?
Morgan MAIGNAN, Auteur
D'après une enquête de l'ITAB (2015), les choix des producteurs de maïs bio du Grand Ouest ne se portent sur aucune variété en particulier pour le maïs grain et, pour le maïs ensilage, plutôt sur les variétés CODIKART, ANGELO et PRIMAVERA. Les variétés de maïs grain pour la fabrication d'aliment complet citées par les collecteurs du Grand Ouest, d'après cette même enquête, sont données également. Les résultats d'essais (rendement, précocité...) conduits par la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire sont présentés et commentés, pour les variétés de maïs grain et ensilage. Le témoignage des associés du GAEC Jeloux (56) concernant le travail de sélection effectué sur un maïs population fait l'objet d'un focus.


Vendre de la bière bio : Une bonne stratégie pour se faire mousser
Julie BEAUCÉ, Auteur
Zoom sur deux fermes bretonnes qui ont fait le choix de se lancer dans la production de bière biologique : - La bière, une diversification "à façon" ; Stéphanie et Martial Vivier se sont installés en 2005 (22), avec des ruches et un atelier viande bovine. Ils ont commencé à diversifier leur activité avec quelques poules pondeuses, des légumes de plein champ et une offre d'accueil à la ferme. C'est en échangeant avec leur voisin brasseur qu'ils ont ensuite décidé de se lancer dans la micro-brasserie, en utilisant la variété d'orge choisie par la filière brassicole bretonne bio De la Terre à la Bière. Après de nombreux essais, ils ont mis au point leur recette. Le produit a facilement trouvé sa clientèle sur la ferme, à la boutique et pendant les événements festifs organisés sur place ; - La Quévertoise, bière paysanne ; Vincent Boaglio, ingénieur agronome, a eu envie de se lancer dans la fabrication d'une bière bio et locale. Il a tout d'abord réalisé une étude de marché puis, en 2015, il s'est installé sur 12 ha de terres à Quévert (22). Son choix s'est porté sur une "bière paysanne, locale et biologique" et il se considère comme "Paysan-brasseur". Brasseur, mais aussi agriculteur, Vincent souhaite maîtriser toute la genèse du produit. Aujourd'hui, il commercialise sa bière via les AMAP, les bars associatifs et lors d'événements privés.


Pâturage hivernal : Des premiers résultats encourageants
Christophe LEFÈVRE, Auteur
Depuis 2014, des éleveurs bretons, puis du Grand Ouest, se sont engagés dans une expérimentation sur le pâturage dhiver dans le cadre du projet de recherche "SOS Protein". Le but est de voir si faire pâturer ses prairies en hiver, sans respecter le repos de deux mois préconisé, peut être une pratique réalisable et intéressante dans un contexte de changement climatique. Le protocole vise à comparer une parcelle témoin non pâturée en hiver, et une seconde, pâturée une à deux fois entre le 15 novembre et le 15 février, les 2 parcelles étant exploitées de la même manière le reste de la saison. Le suivi se fait via divers relevés : mesure de hauteur dherbe (entrée et sortie de parcelle), inventaire de la flore au printemps, relevé de biomasse, analyses de sol avant et après expérimentation
La phase de relevés chez les agriculteurs sachèvera en 2019. Débutera alors la phase danalyse des données recueillies par lINRA. Cependant, les premiers résultats sont déjà encourageants : le pâturage hivernal permet de prélever plus dherbe en hiver, et moins au printemps, permettant au troupeau de consommer plus dherbe pâturée et moins de stock. On observe une flore prairiale globalement peu impactée par cette pratique. Lherbe dhiver est de bonne qualité et permet une amélioration de la production (lait ou viande).


Le portrait du mois : Sélever au bien-être
Antoine BESNARD, Auteur
Cet éleveur, producteur de lait dans le Finistère, fait du bien-être (le sien et celui de ses animaux) un fil conducteur au quotidien. Seul sur son exploitation de 50 ha pour un troupeau de 40 vaches laitières, il a fait le choix des vêlages groupés et de la monotraite. Installé depuis 2013 et en AB depuis fin 2016, il continue à faire évoluer son système vers plus de bien-être : sécurisation des parcours pour déplacer le troupeau, conception des aménagements selon ses besoins mais aussi selon les comportements des animaux, utilisation de médecines alternatives, notamment acupuncture et digipuncture. Sa réflexion va encore plus loin, jusquà labattage. Il a réfléchi à limiter le stress au moment du départ des animaux de la ferme. Il sinvestit dans un projet d'abattoir intercommunal afin que le bien-être de lanimal soit là aussi pris en compte au mieux. Il souhaiterait voir se développer labattage à la ferme, car, pour lui, léleveur doit aussi gérer la mort de ses animaux, toujours dans une logique de recherche de leur bien-être.