- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES), N° 235 - Mars / Avril 2019 - Bulletin N° 235
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Dossier : Aux graines, citoyens !
Marie ARNOULD, Auteur ;
Perrine DUPONT, Auteur ;
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
Des associations et des particuliers engagés uvrent depuis plusieurs années pour préserver la biodiversité et assurer la pérennité de variétés locales et anciennes. Ils expliquent leur travail et leur combat : - Semences paysannes, le renouveau : Dès les années 1970, des pionniers ont voulu résister à l'industrialisation de l'agriculture et à la disparition des variétés. Ils ont créé La Ferme de Sainte-Marthe (49), le Biau Germe (47), Germinance (49), Kokopelli (09), Les Croqueurs de Pommes (80), ou, plus récemment, Jardin'enVie (26), Graines del Païs (11) ; - Autopsie d'un sachet : toutes les clés sont données pour bien déchiffrer et comprendre les mentions figurant sur les sachets de graines du commerce ; - Multiplier les savoir-faire : organisation de stages, échanges entre particuliers, etc., la transmission des connaissances en matière de multiplication et de conservation des graines est fondamentale ; - Les gardiens du patrimoine semencier : en collaboration avec le CRBA (Centre de ressources de botanique appliquée), le potager conservatoire du domaine de Lacroix-Laval, près de Lyon, cultive des variétés sauvées de loubli et propose des animations et des formations.


Le navet arrive à point
Josiane GOEPFERT, Auteur
Le navet se trouvait déjà dans l'alimentation des Grecs et des Romains. D'abord nourriture du pauvre, il accède à la noblesse grâce à l'ajout d'épices et d'oléagineux, de vin et de miel... Aujourd'hui, les chefs cuisiniers le mettent en valeur et en subliment le goût. Une large palette de variétés locales sont redécouvertes : Milan rouge, Noir long de Caluire, Boule d'or, navet d'Auvergne hâtif, Rave blanche d'Auvergne, etc. Marianne Villon, maraîchère bio en Haute-Loire, donne quelques conseils pour bien le cultiver.


Amap, du lien dans les paniers
Elsa JIROU, Auteur ;
Thibault DUPONT, Auteur
Elsa Jirou et Thibault Dupont ont quitté Paris et le journalisme pour créer une microferme en maraîchage biologique dans l'Eure. Dans cet article, ils racontent comment ils ont aussi créé l'Amap Les Gobettes, grâce à laquelle ils commercialisent leurs productions. Expliquer les principes clés du fonctionnement d'une Amap, sensibiliser, rassurer... la confiance et le soutien des adhérents ont beaucoup compté dans l'aventure. Après une première année d'existence, les retours des adhérents sont positifs. Elsa et Thibault sont également fiers d'avoir créé, grâce à cette Amap, une émulation dans le village autour de leurs légumes.


"Petite surface et grosse production, c'est possible !"
Alan LOQUET, Auteur
A 900 m d'altitude, sur 74 m2 de surface, Sylvain et Sophie Rochy produisent des légumes bio en exploitant judicieusement le moindre espace. Ils ont dû aménager leur terrain en pente en créant des terrasses, pour plus d'ergonomie. L'altitude n'est pas un problème pour eux, car ils bénéficient d'une exposition sud et d'un très bon ensoleillement, mais aussi du fait d'une bonne organisation de leur calendrier de culture et de la mise en place d'une serre. Sylvain suit méticuleusement l'évolution de ses récoltes : "Le fait de tout noter me permet de démontrer que produire beaucoup en bio sur une petite surface, c'est possible !". En 5 ans, il a produit 1,2 tonne de fruits et légumes...


Le compostage refait surface
Denis PEPIN, Auteur
Denis Pépin pratique, dans son jardin, un compostage de surface avec différents restes végétaux, dont les épluchures de légumes. Ils les dispose à même la terre, comme un paillis, mais avec une certaine technique. Il veille à ce que ce soit rapide, facile, bénéfique pour le sol et la vie du jardin, sans risques de maladies et ravageurs, mais aussi esthétique et harmonieux. L'auteur énumère les nombreux bénéfices de cette décomposition à même la terre, en surface, qu'il estime plus efficace que le compostage classique en tas pour aérer la terre et pour améliorer la structure et la fertilité du sol. Il continue, en parallèle, d'alimenter son composteur de restes de repas ou d'autres déchets. Des indications sont fournies pour connaître la meilleure destination des restes végétaux : compostage de surface ou composteur.


Les fruitiers face au changement climatique
Jérôme JULLIEN, Auteur
Face au changement climatique, les vergers doivent s'adapter, aux hivers doux, à la canicule, à des pressions de ravageurs venus d'autres latitudes... La moniliose, par exemple, serait favorisée par des hivers doux et humides sur des floraisons précoces, ainsi que les chancres du bois et les pourridiés des racines. Et que dire de la réduction des périodes de gel en hiver, qui joue sur la future floraison au printemps ? Les chenilles, punaises, scolytes ou encore la drosophile asiatique et la bactérie Xyllela fastidiosa s'acclimatent petit à petit sous nos latitudes et connaissent une recrudescence. Comment soutenir l'adaptation des vergers à ces nombreux changements ? La piste privilégiée pour le moment réside dans la résilience des fruitiers qu'il convient de favoriser grâce à diverses actions : diversifier les variétés, choisir celles qui correspondent au biotope et à la région dans laquelle se trouve le verger, sélectionner les porte-greffes adaptés au terroir local, laisser pousser la flore sauvage, etc.