- Titre :
- SYMBIOSE, N° 244 - Avril 2019 - Bulletin N° 244
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Biolait : 4,5 millions de litres de lait avec Mc Do
Niels BIZE, Auteur
Ludovic Billard, président de Biolait et éleveur laitier bio dans les Côtes d'Armor, revient sur le partenariat entre Mac Donald's et le groupement de producteurs 100 % bio, à partir de l'automne 2019. L'objet premier, pour Biolait, est la sécurisation des marchés et des volumes pour une rémunération juste des producteurs de lait bio. Renforcer l'accessibilité aux produits bio pour le consommateur est aussi important, pour les adhérents. Le lait de 24 fermes bio, soit 4,5 millions de litres, servira à la fabrication d'un dessert glacé aromatisé.


Développement de la bio : La Bretagne passe le cap des 3000 fermes bio
SYMBIOSE, Auteur
En Bretagne, au 1er janvier 2019, 3 080 fermes bio étaient dénombrées, représentant 11,5 % des fermes bretonnes sur 6,6 % de la SAU totale, soit 107 000 ha bio ou en conversion. L'installation en maraîchage et la conversion en bovins lait marquent fortement cette progression : 28 % des fermes en bovins lait et 24 % des exploitations en légumes sont désormais en bio. La progression de toutes les productions est présentée.


Le dossier du mois : La preuve par l'exemple
Antoine BESNARD, Auteur
Guillaume Robin raconte, dans cet interview, son parcours d'éleveur. Son expérience a commencé en 2006 lorsqu'il s'est installé, une première fois en bovins lait, seul, puis en GAEC. Après cette première expérience, il s'est mis en quête d'une ferme avec des critères bien précis : une soixantaine d'hectares, un parcellaire groupé, une maison sur place, une production de 300 000 litres de lait. Son objectif était de mettre en place un système tout herbe, avec une forte autonomie. Aujourd'hui, en conversion bio depuis 2018 et après 6 ans d'installation, il dresse un constat : ce n'est qu'au cours de l'année de la crise du lait qu'il lui a manqué 3000 pour arriver à l'équilibre, sans les aides de la PAC. Guillaume est passé maître dans l'art de calculer ; il a passé de nombreuses étapes pour aller vers plus de pâturage et diminuer le volume de lait produit en optimisant ses coûts alimentaires. Il s'est planifié, dès le départ, 3 semaines de congés et 5 à 6 week-ends de libre dans l'année... Il partage ses réflexions, exprime ses convictions et sa vision du travail en agriculture. Guillaume a bien des défis qui l'attendent, mais il vit sa conversion sereinement, avec des objectifs qu'il entend tenir et avec l'envie d'incarner cette idée que le conventionnel peut très bien ne plus constituer, à terme, le modèle agricole de référence.


Hygiène : Quand transformation rime avec réglementation
Elise GUILLARD, Auteur
En 2018, le GAB 56 lançait un projet de filière, avec pour objectif d'apporter aux opérateurs de l'aval une offre de produits transformés bio et locaux. Après une phase d'étude, le projet rentre dans une nouvelle phase. 20 % des producteurs bio bretons qui vendent tout ou partie de leur production en circuits courts ont fait le choix de transformer partiellement ou entièrement les produits de leur ferme. La transformation à la ferme implique un respect des règles d'hygiène et un process de fabrication maîtrisé. C'est le règlement CE n° 852/2004 qui encadre cette transformation. Les producteurs concernés doivent s'enregistrer auprès de la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations) du département concerné. Des Guides de Bonnes Pratiques d'Hygiène (GBPH) par type de production sont consultables sur les sites internet de la Commission européenne ou du ministère de l'Agriculture. L'obtention d'un agrément sanitaire est de rigueur. A minima, le producteur devra avoir déclaré son activité de transformation auprès de la DDCSPP avant de démarrer. Les démarches pour effectuer ces déclarations sont détaillées.


Maladies du sol : Bien les identifier pour bien les gérer
Gonçalo GONCALVES, Auteur ;
William PARMÉ, Auteur
En maraîchage, certaines maladies sont difficiles à identifier (maladies du sol, maladies aériennes) et peuvent être confondues avec des facteurs abiotiques. Parmi les maladies du sol les plus connues en maraîchage : Phomopsis, Fusariose, Pythium, Sclerotinia, Corky Root (racines liégeuses), Rhizoctone... L'observation attentive reste l'élément fondamental de la stratégie de protection contre les champignons telluriques. Un tableau récapitule les symptômes de ces maladies pour aider à leur identification. Afin de réduire au maximum les facteurs favorables à l'installation des bioagresseurs telluriques, des conseils sont fournis. La rotation des cultures, l'utilisation d'engrais verts, la solarisation, une bonne gestion de l'irrigation seront autant de pratiques qui permettront d'éviter les maladies du sol.


Contention des bovins : Mieux vaut prendre ses précautions
Anouk NIATEL, Auteur
Pour prodiguer des soins à ses vaches, l'éleveur doit en général les déplacer et/ou les attacher. Ces gestes ne vont cependant pas de soi. Chaque bovin ayant une sensibilité et un caractère différents, ainsi qu'une bonne mémoire, une phase de domestication facilitera durablement les manipulations. Le meilleur moyen pour domestiquer un animal est de privilégier des contacts réguliers au moment du sevrage. Pour éviter tout accident ou toute mauvaise expérience, il est important d'appliquer certaines règles de sécurité dans la manipulation et d'anticiper les réactions de ses animaux. Il est nécessaire de savoir, par exemple, que les bovins ont peur de la nouveauté, qu'il ne faut jamais laisser seul un animal en attente (abattage, vêlage...), que les couleurs vives agressent les vaches, qu'elles détestent l'effet couloir... Des informations sont fournies sur les solutions techniques à privilégier pour intervenir dans de bonnes conditions : Comment créer un espace d'intervention dans un bâtiment ? En quoi consiste un parc de rassemblement ? Comment mettre en place un couloir de contention adapté ?...


Sarrasin : Une culture aux multiples facettes
SYMBIOSE, Auteur
Plante rustique, le sarrasin, de la famille des Polygonacées, valorise les sols pauvres et acides et ne demande pas de fertilisation pour son développement. Le sarrasin présente de nombreux avantages : cycle de végétation court, effet nettoyant sur les vivaces, rupture des cycles de parasites et d'adventices par un travail du sol tardif au printemps, peu gourmand en main duvre... Son introduction dans la rotation comme culture de vente ou couvert végétal permet de diversifier les cultures. Le sarrasin peut également être utile comme plante compagne. Des conseils sont fournis pour préparer le sol avant l'implantation, choisir ses variétés, faire les semis, etc. Des essais de l'INRA de Rennes en partenariat avec la FRAB Bretagne ont porté sur des variétés de sarrasin de Pays, faisant ressortir certaines caractéristiques décrites dans un tableau. Deux témoignages illustrent l'intérêt de l'introduction du sarrasin : Mickaël Renoult, polyculteur-éleveur bio à Saulnières (35), qui utilise le sarrasin comme plante compagne, et Stéphane Postic, polyculteur bio à Elliant (29), qui l'a intégré dans sa rotation.


Maïs : Il a testé un semis à écartement réduit
Jeanne ANGOT, Auteur
Installé en zone séchante à Eancé (35), en polyculture-élevage bio, Raymond Soulas cultive, notamment, du maïs ensilage et des betteraves fourragères sur 7 ha. En 2014, il a eu l'occasion d'utiliser un semoir à betteraves adaptable au semis de maïs avec un inter-rang de 50 cm, et non les 75 cm de l'inter-rang classiques en maïs. La densité du semis a été maintenue, avec des rangs plus serrés mais une plus grande distance entre les plants au sein du rang. Raymond a observé un meilleur maintien de la fraîcheur et de l'humidité sous le peuplement. Après 5 ans de cette technique, Raymond partage le bilan positif qu'il en tire.