- Titre :
- SYMBIOSE, N° 243 - Mars 2019 - Bulletin N° 243
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Bio Direct : Le Groupement se lance dans le porc mâle entier bio
Niels BIZE, Auteur
En 2019, Bio Direct, le groupement de producteurs de porcs bio, a fêté ses 10 ans. A cette occasion, lors d'un évènement organisé le 5 février, il a retracé son action pour la filière et officialisé le lancement de sa filière porc mâle entier bio. Cette nouvelle gamme est une réponse à une demande très présente du consommateur. Cependant, Bio Direct a rappelé qu'il n'y avait pas de solution miracle concernant la problématique de la non-castration. Le démarrage de cette nouvelle filière sera initié sur des petits volumes, les premières ventes auront lieu dès 2019.
Le portrait du mois : Maraîchers bouillonnants
Antoine BESNARD, Auteur
A Bruz, en Ille-et-Vilaine, Grégory et Emilie Fachon sont installés en maraîchage bio. Lorsqu'en 2011, Grégory s'est mis en tête de cultiver 8 000 m2 entièrement à la main, et seul, il n'imaginait pas à quel point il en ressortirait épuisé... D'année en année, il a fait évoluer son système et revu son fonctionnement. Intéressé par la permaculture et le maraîchage sur sol vivant, ce sont des pratiques biodynamiques qu'il va finalement mettre en application, avec de bons résultats sur ses sols. Aujourd'hui, il possède 20 ha, ce qui lui permet de faire des rotations (céréales, engrais verts) et d'accroître sa production. Il cultive ses légumes sur 9 ha, pour une production de 300 tonnes par an, labellisée Demeter : poireaux, courgettes, pommes de terre, carottes..., en tout une quinzaine de légumes, qu'il vend en demi-gros, aux magasins spécialisés de la région rennaise et à la restauration scolaire via Manger Bio 35. L'organisation du travail a évolué et repose aujourd'hui sur une mécanisation plus importante, afin de réduire la pénibilité du travail. Soucieux de son impact sur l'environnement, Grégory n'a pas hésité à faire un bilan carbone de ses activités, avec l'aide d'ingénieurs agronomes. Il estime aujourd'hui qu'il faudrait, dans lidéal, qu'ils soient 3 permanents. Des projets, il n'en manque pas... Émilie l'a rejoint sur la ferme en 2019, ainsi que Clémence. Ensemble, c'est un véritable lieu de vie qu'ils souhaitent créer. Un nouveau bâtiment est en train de voir le jour pour faire de l'accueil pédagogique, ainsi qu'un laboratoire de transformation et un lieu de stockage.
Projet filières : Place à l'action, mais pas sans questions
Pierre BOUILLET, Auteur
En 2018, le GAB 56 (commission circuits courts) lançait le Projet Filière afin d'apporter, aux opérateurs du Morbihan, une offre de légumes bio locaux. Après une phase d'étude, le projet est entré dans sa phase opérationnelle. Comment faire mieux travailler ensemble les producteurs et les magasins et/ou les transformateurs ? Les magasins bio ont des demandes qui concernent, entre autres, la simplification des prises de commande, l'assurance de prix homogènes, l'étalement sur la saison de certains légumes... Les producteurs espèrent une sécurisation de leurs débouchés, une régularité des ventes, mais aussi l'accès aux magasins pour les nouveaux installés... Le projet devrait se pencher sur la logistique dans une démarche de mutualisation. Une meilleure connaissance des volumes consommés par les magasins, mais aussi des volumes de légumes produits sur le territoire, devrait permettre une meilleure planification. Des questions restent cependant en suspens. Il n'est, par exemple, pas facile d'établir une politique de prix. Des outils en ligne ont été mis à disposition des producteurs pour les accompagner : calculer ses coûts de commercialisation, connaître l'offre et la demande dans le Morbihan, prendre et suivre ses commandes. Le projet devra également se pencher sur la question de la forme juridique que prendra le groupement de producteurs qui commercialise les légumes.
Légumes industrie : Pas de place à l'approximation
Céline ROLLAND, Auteur
Le marché des légumes bio pour l'industrie est en plein essor et représente une opportunité pour diversifier ses productions en grande culture. L'intégration d'un légume dans son assolement ne simprovise cependant pas. Cet article fait le tour des points de vigilance et des questions à se poser avant de se lancer : identifier clairement son débouché, bien définir les termes du contrat, choisir ses légumes, déterminer la surface à implanter, etc. La culture elle-même demandera une technicité spécifique importante : maîtrise des adventices, irrigation, fertilisation... Des investissements seront peut-être à réaliser. Pour illustrer ces différents points de vigilance, 3 témoignages sont proposés : Hugo Bogrand, cultivateur bio à Ploerdut (56), qui a introduit la culture de petits pois depuis 4 ans ; Yann Le Jeloux, cultivateur bio à Neuillac (56), qui a introduit le haricot vert depuis 5 ans ; Joël et Chantal Sourdrille, éleveurs bio à Montreuil-sur-Ille (35), sur 85 ha, dont 50 ha en culture de haricots verts.