- Titre :
- LE MAG' DE LA CONVERSION, N° 12 - Février 2019 - Bulletin N° 12
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
- En ligne :
- https://www.interbio-occitanie.com/content/uploads/2019/12/mag-de-la-conversion12_web.pdf
Dépouillements


La flavescence dorée en agriculture biologique
Marie LARGEAUD, Auteur ;
Nicolas CONSTANT, Auteur ;
Emma CARROT, Auteur
En viticulture, la flavescence dorée (FD) est une maladie incurable causée par un phytoplasme, qui engendre le dépérissement du pied de vigne. Cette maladie, très présente dans les vignobles occitans et très contagieuse, est transmise par la cicadelle de la flavescence dorée. Lorsque la maladie se présente, des traitements insecticides sont obligatoires et les pieds touchés doivent être arrachés. Limpact économique est donc non négligeable. Cette problématique entre dautant plus en compte dans le cas dune conversion en agriculture biologique. A ce jour, seul le pyrèthre naturel, insecticide dorigine végétale, est autorisé en bio pour lutter contre la cicadelle, au stade larvaire. Un essai sur les effets du pyrèthre naturel, réalisé en 2017, montre la sélectivité de la substance et donc limpact faible sur le reste de la faune du vignoble. En effet, cet essai confirme limpact sur les acariens, bien que peu durable dans le temps, mais montre quil nentraîne pas de baisse des autres arthropodes présents. Baptiste Cartier, responsable dun domaine de 22 ha conduits en bio, a créé un GDON (groupement de défense contre les organismes nuisibles) afin de ne pas être soumis à un traitement préventif insecticide obligatoire. De nouveaux outils dinformation et de prospection ont été mis en place afin dessayer de limiter la propagation de la FD.


Maîtriser la fertilité et le salissement de ses parcelles
Pierre-Yves LE NESTOUR, Auteur ;
Jean ARINO, Auteur
En grandes cultures biologiques, la maîtrise de la fertilité et du salissement des parcelles est essentielle. Fertiliser revient à stimuler lactivité biologique du sol selon 3 moyens : - Le travail du sol (fertilité physique, soit apport eau/air) ; - La rotation longue et diversifiée (fertilité biologique, soit apport de carbone) ; - Les sources de matière organique (fertilité chimique, soit apport déléments nutritifs). En bio, les apports sont limités à 170 uN / ha en ce qui concerne les effluents. Cependant, avant les apports extérieurs, un travail sur les contraintes physiques et ladaptation de la rotation au contexte local sont les premières étapes damélioration de la fertilité. Concernant la maîtrise des adventices, il existe des techniques de prévention telles que les faux semis et le retard de semis ou limplantation dune culture concurrentielle. Si cela nest pas suffisant, une intervention curative, comme le désherbage mécanique, est nécessaire. Les principaux outils sont la herse étrille, la houe rotative, la bineuse, lécimeuse et les faucheuses-andaineuses, à utiliser selon le stade de développement de la culture. La fertilité et le salissement du sol sont étroitement reliés, et les différents leviers pouvant agir sur l'un influent souvent sur l'autre.


Dossier technique : Lutter contre les bio-agresseurs en maraîchage biologique
Laurence ESPAGNACQ, Auteur ;
Prisca PIERRE, Auteur ;
Célia DAYRAUD, Auteur ;
ET AL., Auteur
Lors de la troisième journée régionale maraîchage bio Occitanie, qui sest déroulée le 20 novembre 2018 en Haute Garonne, les résultats des expérimentations visant à lutter contre les bioagresseurs en maraîchage biologique ont été présentés. Neuf d'entre elles sont détaillées dans ce document : - 1. Le projet IMPULsE qui vise notamment la maîtrise des punaises phytophages en cultures de tomate et daubergine sous abris ; - 2. La lutte par la confusion sexuelle contre la teigne de la tomate sous abris, en bio, avec le produit ISONET T ; - 3. La lutte biologique contre les pucerons, par les insectes auxiliaires, en laitues sous abris bio ; - 4. Lévaluation de moyens de lutte (produits répulsifs, champignons entomo-pathogènes, son de moutarde, etc.) contre le taupin en culture de melon, patate douce et asperge ; - 5. La lutte contre le Sclérotinia sur salade avec le Trisoil ; - 6. La mise en place dun élevage de poules dans la lutte contre Cyperus Rotundus (souchet) ; - 7. La maîtrise des populations de nématodes à galles selon le système de culture (résultats du GRAB) ; - 8. La recherche de solutions dans la lutte contre la rouille de lail ; - 9. Lutilisation de filets anti-insectes pour les cultures de navet, céleri branche et oignon de printemps.


Fruits et légumes bio en Occitanie : Une filière en pleine expansion
Patrick MARCOTTE, Auteur ;
Myriam CONDINI, Auteur ;
Elodie BERNARD, Auteur
En Occitanie, la filière fruits et légumes bio est en plein essor. Différents acteurs de cette filière témoignent des capacités de développement dans cette région. Pro Sain est une entreprise transformant 2500 t de fruits et légumes bio par an pour la fabrication de conserves sucrées et salées. Aujourdhui, 50% à 60% de ses produits frais sont locaux et elle en cherche encore pour compléter son sourcing local. Bioleg Roussillon est un projet qui vise à répondre à la demande des entreprises. Actuellement, il manquerait 150 ha de productions maraîchères bio pour y répondre. Le projet Bioleg investit plusieurs pistes comme remettre en culture des terres en friches, faciliter laccès au foncier, trouver des porteurs de projets et développer laccompagnement technique. BioCash est un grossiste en épicerie bio qui, face à la demande (entreprises, restaurants, collectivités, traiteurs, revendeurs, etc.), a créé, il y a 4 ans, une antenne dédiée aux fruits et légumes bio et constate aujourdhui un besoin en approvisionnement local sur toute la gamme. Pronatura Toulouse est lantenne locale dun grossiste spécialisé fruits et légumes bio national fournissant principalement des magasins spécialisés. Son objectif est d'acheter local pour vendre local tout en défendant les produits et lidentité du terroir. La vente en circuits courts de fruits et légumes bio est majoritairement réalisée en frais, mais de plus en plus de producteurs souhaitent valoriser, en partie au moins, leurs produits en les transformant. À la ferme, en collectif ou encore par un prestataire, différentes options existent avec chacune son lot davantages et dinconvénients.