- Titre :
- LE TAUPIN DU MARAÎCHER, N° 21 - Juillet 2019 - Bulletin N° 21
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


La protection contre le mulot en agriculture biologique
Gonçalo GONCALVES, Auteur
Les mulots, rongeurs granivores voire omnivores, peuvent être à l'origine de dégâts importants en maraîchage, notamment sur les légumes racines et au niveau des collets des autres plantes. Comme d'autres rongeurs, ils apprécient particulièrement les grandes prairies, notamment permanentes et avec peu ou pas de travail du sol, d'autant plus que ces grandes étendues herbagères, sans éléments paysagers particuliers tels que des haies ou des bosquets, ne favorisent pas leurs prédateurs naturels. En agriculture biologique, la prévention contre le mulot repose pourtant essentiellement sur la présence de ces prédateurs que sont les rapaces, les renards, ou encore les belettes, fouines, chats, etc. La lutte directe est également autorisée par le règlement RCE 834/2007 : utilisation de pièges, de raticides (uniquement dans les pièges qui se referment pour éviter tout contact avec le sol, ou avec des denrées alimentaires), d'ultrasons ou encore de répulsifs (purin de sureau, tourteau de ricin...).


Groupements maraîchers et légumiers 100 % bio de l'ouest : Des cahiers des charges renforcés
Goulven MARÉCHAL, Auteur
Ces dernières années, le fort développement de l'agriculture biologique s'est aussi traduit par la volonté de se démarquer de la part de certains producteurs et d'organisations. C'est notamment le cas de trois groupements maraîchers et légumiers de l'Ouest - Bio Breizh, Bio Loire Océan et Bio Centre Loire - qui présentent, dans cet article, leurs caractéristiques en matière d'organisation (statut, volumes commercialisés, gamme, clientèle...) et de cahiers des charges. Bio Breizh et Bio Loire Océan ont chacun créé leur propre cahier des charges, alors que Bio Centre Loire exige de ses adhérents qu'ils soient labellisés Bio Cohérence. Concernant les pratiques commerciales, ces trois groupements proposent à leurs adhérents une planification des productions pour une meilleure cohérence offre-demande, même si, selon les cas, toutes les productions ne sont pas obligatoirement commercialisées via les groupements.


Radis, navet d'hiver : points techniques
William PARMÉ, Auteur
Parmi les légumes de diversification d'hiver, les radis et navets sont relativement classiques mais présentent tout de même une belle diversité, à valoriser notamment pour susciter l'intérêt des consommateurs. Dans cet article, quelques points techniques pour une bonne conduite de ces légumes racines sont présentés. Il convient évidemment d'éviter les précédents de la même famille, les brassicacées. Les graines de radis et navets apprécient les lits de semences finement préparés et un sol bien ressuyé. Ce sont des cultures relativement concurrentielles vis-à-vis des adventices. Ainsi, un faux semis et un désherbage mécanique peuvent suffire. Une attention particulière doit être apportée aux besoins en eau (importants) et à la gestion des bioagresseurs (altise, mouche du chou, mildiou, limaces).


Grand festival du maraîchage bio en région Centre-Val-de-Loire
Eva CARRIÇO, Auteur ;
Edouard MEIGNEN, Auteur
A l'occasion du premier grand festival du maraîchage bio organisé en région Centre-Val-de-Loire sur la ferme d'Eric Guillonneau, maraîcher à Chaon, plusieurs outils ont été présentés par leurs utilisateurs maraîchers et par les fabricants à plus de 200 visiteurs. Il s'agit notamment de deux motoculteurs, de marques Staub et Ferrari, utilisés pour la réalisation de lits de semences et de planches. Faciles d'entretien, ces outils sont plus maniables que les tracteurs. Le Quick cut harvester a lui aussi retenu l'attention des visiteurs. L'agriculteur qui l'a présenté l'utilise notamment pour la récolte des épinards et du mesclun. Dernier outil rapporté dans cet article : le Paper pot, qui permet une distribution automatique de plants préalablement semés dans une guirlande de papier.


Les punaises : faut-il s'en méfier ?
Amélie VIAN, Auteur
Parmi les punaises qui colonisent nos champs et nos serres, certaines sont bénéfiques (auxiliaires de culture), alors que d'autres, phytophages, sont néfastes. Dans une première partie, cet article décrit plusieurs punaises ravageurs des cultures maraîchères : Lygus sp., Nezara viridula, Eurydema spp., Halyomorpha halys (ou punaise diabolique). Sont aussi décrits leurs plantes hôtes, les dégâts qu'elles peuvent occasionner et leurs cycles de vie. Dans une seconde partie, les résultats de premiers essais réalisés dans le cadre du projet IMPULsE sont rapportés. Ils concernent les cultures d'aubergines sous abri, les cultures de choux en plein champ et les cultures de tomates sous serre, sur lesquelles ont été évaluées les efficacités d'auxiliaires parasitoïdes, de filets anti-insectes, de plantes de service et de produits de biocontrôle, avec certains résultats prometteurs. A noter qu'en agriculture biologique, aucune solution curative n'est homologuée à ce jour.


Fertiliser les légumes avec de l'herbe
Maëla PEDEN, Auteur
En l'absence d'animaux sur leur ferme, et avec le durcissement de la règlementation sur l'utilisation d'effluents industriels, les maraîchers se tournent vers d'autres sources de fertilisation, notamment azotées, pour leurs cultures. Le FiBL (en Suisse) et la station expérimentale en maraîchage de Bretagne Sud (SEHBS - Chambre d'agriculture de Bretagne) se sont intéressés à l'utilisation d'herbe fraîche pour fertiliser les légumes. Cela consiste à exporter des coupes de prairies fraîches sur les planches prochainement mises en culture. Pour assurer la réussite d'une telle pratique, il convient, pour la gestion de l'"herbe fertilisante", de trouver le meilleur compromis biomasse/concentration en azote. Cela varie, entre autres, selon la composition de la prairie (part de légumineuses) ou de la date de fauche. Les matériels utilisés pour la fauche et l'épandage sont aussi importants pour une libération optimale de l'azote : il est conseillé de couper en brins courts et d'incorporer en surface sur la parcelle à fertiliser. Les essais menés en Bretagne avec de la luzerne ont donné des résultats plutôt intéressants, sans différences significatives avec les fertilisants du commerce, mais la technique mérite d'être affinée.


Traction animale - EARL de la Coulée : la diversité comme alternative
Maxime RENOU, Auteur
Récemment installés au Gâvre, en Loire-Atlantique, Estelle Mylle et Nicolas Couëdel ont deux mots d'ordre : autonomie et diversité. Cela se traduit au niveau des ateliers (production de légumes de plein champ et grandes cultures ; prestations de services en traction animale), des métiers (paysan, bûcheron, galletière...), et des outils utilisés, avec une place importante donnée à la traction animale, avec trois chevaux et un mulet. Les travaux d'entretien, de précision et de soutien à la récolte (transport), sont effectués en traction animale. Les tracteurs des voisins ou de la CUMA sont utilisés pour les travaux plus importants. Pour les deux agriculteurs, les intérêts sont écologiques, techniques (précision, fenêtres d'intervention plus larges) et relationnels (rapport à l'animal).