- Titre :
- REUSSIR LAIT, N° 339 - Octobre 2019 - Bulletin N° 339
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Pas d'inquiétude sur les débouchés du lait bio
Annick CONTÉ, Auteur
Les acteurs de la filière lait biologique ne semblent pas inquiets sur les débouchés du lait bio. Au contraire, ils craignent un manque plutôt quune production excédentaire. Cest ce qui est ressorti de la conférence organisée par Initiative Bio Bretagne, au Space, en 2019. La stagnation de la consommation de lait liquide bio en 2017 avait soulevé quelques inquiétudes, mais il sest avéré que cette stagnation était plutôt liée à un problème doffre et la consommation est repartie à la hausse. Alors que la gamme de produits laitiers bio sétend (notamment les fromages), la ressource pourrait venir à manquer en raison des départs en retraite des agriculteurs. En effet, la moyenne dâge des producteurs bio est relativement importante (les conversions seffectuent souvent sur le tard), et le réservoir de producteurs prêts à se convertir sépuise. Une autre problématique a été soulevée lors de cette conférence : la lisibilité des produits bio. Il est important de continuer à communiquer dessus et de ne pas perdre les consommateurs avec des segmentations supplémentaires.


Un accord cadre entre l'OP bio Seine et Loire et Lactalis
Annick CONTÉ, Auteur
Un accord-cadre a été signé entre Lactalis et quatre partenaires (OP bio Seine et Loire, OP bio de lEst, Unicoolait, Ucanel) sur le projet de marque de lait bio Lactel « Bio engagé ». Deux années de travail ont été nécessaires pour transformer une initiative des producteurs de lOP bio Seine et Loire en un projet de marque. Cette OP avait, dès 2016, élaboré une charte qui allait au-delà de la réglementation bio. Les producteurs de cette OP, Lactalis et les 3 autres partenaires sen sont inspirés pour mettre en place et valoriser une démarche de progrès volontaire dans les exploitations. Elle se base sur un plan de cinq ans avec des objectifs précis : un minimum de 180 jours de pâturage et de 75 % dherbe dans la SFP ; une place par vache à létable et à lauge ; moins de 300 000 cellules en moyenne sur lannée ; moins de 30 % de mammites, de 10 % de boiteries et de 5 % de boiteries sévères ; une sensibilisation aux gaz à effet de serre (diagnostic Cap2ER niveau 1) ; la plantation darbres ; des formations aux médecines complémentaires. Lengagement dans cette démarche est valorisé par une prime de 5 /1000 L. Laccord-cadre lié à cette démarche porte également sur la détermination du prix du lait bio : il sera adapté tous les trimestres en fonction des risques climatiques (suivant lindice Isop de pousse de lherbe et lindice Ipampa de lévolution des coûts de production).


Dossier : Rendez vos vaches super résistantes
Costie PRUILH, Auteur ;
Emeline BIGNON, Auteur ;
Bernard GRIFFOUL, Auteur ;
ET AL., Auteur
Ce dossier explique comment renforcer limmunité des bovins, et plus particulièrement des bovins lait. Bien quécrit dans un contexte conventionnel, il aborde des notions sur la santé animale, ainsi que des éléments techniques applicables à lagriculture biologique. Il aide tout dabord à comprendre ce quest le système immunitaire et comment le favoriser. Il sappuie pour cela sur les propos de Gilles Foucras, docteur en immunologie à lÉcole Nationale Vétérinaire de Toulouse. Six articles abordent ensuite différents leviers essentiels à maîtriser afin que les vaches soient en bonne santé et quelles puissent mieux se défendre face aux agents infectieux : identifier et limiter les différentes sources de stress, savoir gérer ses vaches taries, maîtriser les déficits énergétiques, apporter des minéraux et des vitamines via lalimentation, sélectionner ses animaux pour favoriser leur résistance, et enfin connaître les bénéfices de certains vaccins (vaccin contre les diarrhées néonatales, les maladies respiratoires des génisses et les mammites). Ce dossier est clôturé par le témoignage du GAEC des Minières, situé dans le Morbihan, où deux associés élèvent des vaches, très hautes productrices, en conventionnel. Ils expliquent pourquoi lalimentation est leur principal levier de prévention des problèmes de santé.


« Une litière confortable comme du sable »
Christophe REIBEL, Auteur
Le GAEC Ferme Kleinfeld (élevage laitier conventionnel situé dans le Bas-Rhin) utilise du sable en litière plutôt que de la paille. Ce changement sest effectué en 2005 lorsquune nouvelle stabulation à logettes creuses de 110 places a été construite. Pour les associés, ce matériau présente plein davantages : il est plus hygiénique, plus confortable, moins onéreux et moins fastidieux à mettre en place que la paille. Chaque année, 260 tonnes de sable sont nécessaires pour combler les 170 logettes des vaches et des génisses. Les couchages sont sablés toutes les trois à quatre semaines, à raison de 32 tonnes à chaque fois. Il leur faut deux heures à deux personnes : une qui charge et décharge le sable au tracteur, et lautre qui le répartit à la pelle. Le sable est ensuite ébousé matin et soir (deux fois 15 min). Il ne provoque pas dabrasion du béton mais use plus rapidement les bras des racleurs ainsi que lhélice de la fosse. Les associés du GAEC pensent également mettre en place un système de décantation car des bancs de sable persistants se forment dans la fosse. Lépandage du mélange lisier/sable est réservé aux terres lourdes et argileuses du GAEC et a permis de rendre ces terres plus faciles à travailler.