- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES), N° 239 - Novembre / Décembre 2019 - Bulletin N° 239
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Panique sur la betterave
Jérôme JULLIEN, Auteur
Les principaux ennemis de la betterave sont la cercosporiose et la ramulariose, la mouche mineuse, les limaces et les escargots. L'oïdium et les noctuelles sont également possibles, quoique moins fréquents. Tous ces ennemis s'attaquent aux feuilles et finissent par affaiblir la plante. Des solutions sont proposées : piégeage (escargots et limaces, mouches mineuses), traitement à base de soufre (maladies fongiques), Bacillus thuringiensis (noctuelles), pulvérisations de purins de plantes... D'autres problèmes, plus graves mais heureusement moins fréquents, endommagent le pied de la betterave, voire ses racines (pourritures, larves du sol), obligeant parfois à l'élimination des plantes atteintes.


Dossier : Quand la haie revit
Carine MAYO, Auteur ;
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur ;
Vincent ALBOUY, Auteur
Après avoir fait l'objet d'arrachages et avoir quasiment disparu des paysages agricoles, les haies reprennent peu à peu leur place. Au regard des enjeux du changement climatique, les atouts des haies sont remis en lumière. Dans les jardins, elles offrent de nombreux avantages tout en embellissant les espaces. Ce dossier consacré aux haies développe le rôle des haies dans le retour et dans la protection de la biodiversité, ainsi que dans la limitation de l'érosion des sols. Il fournit également de nombreux conseils pour réaliser, au jardin et dans nos espaces de vie, des haies variées, esthétiques, efficaces pour apporter de la fraîcheur, abriter et nourrir, etc. : - Le renouveau du bocage ? (rôle des haies dans l'écologie et l'économie d'un territoire, actions mises en place par des associations de sauvegarde) ; - Opération transformation (propositions d'amélioration d'une haie existante, du simple embellissement à la transformation...) ; - Chouchous des auxiliaires (présentation de dix espèces sélectionnées pour attirer pollinisateurs et auxiliaires au jardin) ; - Haie libre, taille légère (conseils pour intervenir au bon moment et en douceur).


Epineux mais tendre
Xavier MATHIAS, Auteur
Le cardon Cynara cardunculus L., tout comme l'artichaut Cynara scolymus, descendent de l'astéracée Cynara Scolymus var.flavescens, un chardon méditerranéen très épineux. S'ils ont traversé les siècles, c'est notamment grâce aux jardiniers arabes qui ont su les développer. Ils ont gagné nos contrées au XVIème siècle par le sud de la France. Si la culture des artichauts s'est rapidement généralisée, les cardons (ces cardes "garnies de forts et aigus piquerons", comme le soulignait Olivier de Serres) ont eu moins de succès au départ. C'est un siècle plus tard que sont apparues les premières sélections sans épines. Aujourd'hui, la variété "Epineux argenté de Plainpalais" est là pour rappeler l'origine du cardon... Une des variétés les plus cultivées de nos jours, le "Vert de Vaulx-en-Velin", présente les pétioles les plus charnus et renflés parmi les sélections disponibles sur le marché, à égalité avec le très courant "Plein blanc inerme". Les atouts ornementaux du cardon ne sont pas en reste, notamment avec le "Cardon rouge d'Alger", qui offre une très grande résistance à la sécheresse. Certaines variétés de cardons ont complètement disparu, comme le "Violet de Tours", cité pourtant en 1883 comme "la variété préférée des maraîchers de Tours et de Paris" par Vilmorin et Andrieux. Au jardin, les cardons sont cultivés comme des plantes annuelles. Au moment de la récolte, dès octobre, ils doivent être blanchis sur pied pendant 2 ou 3 semaines, afin qu'ils soient tendres et débarrassés de leur amertume.


Organisés pour l'année
Elsa JIROU, Auteur ;
Thibault DUPONT, Auteur
Elsa Jirou et Thibault Dupont se sont installés en Normandie pour créer une microferme en maraîchage biologique. Dans cet article, ils expliquent comment ils planifient leur production pour la saison à venir. Ils s'aident de 2 tableaux informatiques, l'un répertoriant, par semaine, les légumes à planter, et l'autre répertoriant, par légume, la place qui lui est attribuée, parmi les 120 planches de cultures extérieures ou les 28 sous les serres. Cela leur permet de repérer aussi à quel moment telle ou telle planche va se libérer... Ils commencent à planifier ainsi la prochaine saison de culture chaque année en décembre. Ils établissent une liste des variétés qu'ils souhaitent cultiver, la quantité envisagée, le moment du semis et celui du repiquage. Cette façon de prévoir et d'organiser leur travail peut apparaître comme un casse-tête, mais Elsa et Thibault conviennent de son utilité, notamment pour optimiser la place sous les serres ou encore anticiper les rotations... et pour gagner du temps une fois que la saison a commencé.


Curieux kaki
Jérôme JULLIEN, Auteur
Le kaki ("nourriture céleste" en japonais), parfois appelé plaqueminier du Japon, plaquemine de Chine, figue caque ou encore abricot du Japon, compte des centaines de variétés. Il est traditionnellement cultivé en Asie, mais aussi, notamment, en Algérie, en Tunisie, en Israël et au Brésil. Pour être bon, le fruit se consomme lorsqu'il est blet, souvent cueilli pour cette raison après les premières gelées, en novembre-décembre. Il est alors juteux et parfumé. Certaines variétés de kaki pomme ("Fuyu", "Jiro"), à la chair non astringente, peuvent se consommer fermes. Sébastien Grange, pépiniériste fruitier bio dans le Gard, recommande les variétés à gros fruits, plus résistantes au froid, et dont l'astringence des fruits disparaît à maturité physiologique (par exemple "Muscat" ou "Hachiya"). Pour réussir la culture du plaqueminier du Japon, quelques conseils sont à prendre en considération.


"Cette année, j'ai fait 12 kg de terreau"
Perrine DUPONT, Auteur
Marie Miclo, ancienne couturière, fille de jardinier et petit-fille de paysan, habite à Marseille. Dans son jardin de 30 m2, pas un centimètre n'est perdu. Elle a fait partie des "Jardiniers de Marseille", un club de jardinage dans lequel elle dit avoir beaucoup appris. Mais, c'est à sa façon qu'elle produit, depuis maintenant huit ou neuf ans, son propre terreau, dont elle livre la recette. Elle obtient un terreau de belle texture, malléable, souple et légère, qui réagit bien à l'arrosage et ne se compacte pas. Depuis deux ans, elle arrose son terreau avec des purins de plantes et a constaté que ses plants n'en étaient que plus sains encore.


Métro, boulot... tomates bio
Axel PUIG, Auteur
Créer un jardin au sein d'une entreprise fait partie de ces initiatives souvent portées par des passionnés soucieux de faire rentrer la nature dans le quotidien de leurs salariés, et qui s'inscrivent dans une demande sociétale bien présente. Les exemples présentés montrent que ces initiatives sont bien accueillies pour leurs nombreux avantages. Pierre Lassalas, PDG de l'entreprise Miidex, en Haute-Garonne, et jardinier amateur, a souhaité, au départ, faire découvrir à ses salariés le vrai goût des tomates. Puis, en 2018, le projet a évolué vers la création d'une véritable ferme maraîchère comprenant 4 serres. Des bacs en bois ont été construits par un des salariés qui a aussi monté les serres. Ses collègues, qui lui donnent des coups de main sur leur temps de travail, ramènent des légumes chez eux, ainsi que des ufs provenant du poulailler également installé à l'entrée de l'entreprise. Autre exemple, la société Maison du Monde, en Loire-Atlantique, a fait appel à un de ses anciens salariés pour créer un potager bio, dans une démarche participative. Une fois par semaine, les salariés de l'entreprise se réunissent au potager pour y jardiner, sans obligation et en fonction de leur humeur, ou tout simplement pour se reconnecter à la nature. A Paris, à Lyon, à Aix-en-Provence, la société Ma Ville Verte, créée par un ingénieur agronome, installe des potagers et conçoit des espaces végétalisés pour accueillir des salles de réunions d'un autre type. A Toulouse, c'est sur le toit de la clinique Pasteur qu'un jardin de 500 m2 a vu le jour. Le personnel peut récolter des tomates, des haricots verts ou encore des fraises, qui alimentent la cantine de la clinique. Avec des ambitions et des fonctionnements qui diffèrent, ces initiatives ont en commun l'intention d'améliorer le bien-être au travail et d'aller vers une alimentation plus durable.