- Titre :
- TECHNI BIO, N° 85 - Décembre 2019 - Bulletin N° 85
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Retour du TECH&Bio
Mélanie GOUJON, Auteur ;
Stéphane HANQUEZ, Auteur ;
Véronique BLONDY, Auteur ;
ET AL., Auteur
Ce dossier regroupe cinq articles écrits par des conseillers de la Chambre dagriculture des Pays de la Loire, suite à leur visite au salon Tech&Bio 2019. Tout dabord, il présente les principales conclusions de la conférence donnée par Adrien Rush (Inra) sur la régulation des ravageurs en agriculture biologique. Les résultats dun essai de semis de blé dhiver sous couvert de luzerne (mené depuis trois ans, par Arvalis, dans le Sud-Ouest de la France) sont présentés dans un second article. Larticle suivant apporte des réflexions sur laménagement agroforestier des parcours des bovins, ovins, caprins et volailles. Le quatrième article est une synthèse de la présentation réalisée par Jean-François Vian (Isara) : ce dernier a détaillé les principaux enseignements quil a tirés de quinze années de recherche sur lagriculture de conservation en AB. Enfin, le dernier article reprend les principaux résultats obtenus dans les projets de recherche VivLéBio et CAPABLE, qui visent à identifier des leviers pour mieux gérer les adventices vivaces en grandes cultures bio (chardon, laiteron et rumex).


1er janvier 2021 : des évolutions du cahier des charges européen appellent à la vigilance !
Brigitte LAMBERT, Auteur ;
Cécile BROUILLARD, Auteur
Le 1er janvier 2021, lacte de base (UE) 2018/848 sur l'agriculture biologique, adopté le 30 mai 2018, viendra abroger le texte 2007/834. Ce nouveau règlement répond à plusieurs objectifs : protéger le climat, contribuer à un environnement non toxique, encourager la production locale et les circuits courts. Ce nouveau règlement de l'agriculture bio entraînera des changements qui nécessiteront des adaptations tant à léchelle des exploitations que des filières. Cet article commence par détailler les changements liés à lalimentation animale (ruminants et monogastriques). Il aborde ensuite les évolutions liées au logement des animaux (logement des veaux en phase lactée, logement des truies gestantes et allaitantes, configuration des parcours des volailles et interdiction de lattache). Il effectue également un point sur les évolutions à venir concernant lélevage des poulettes (poules pondeuses) et des poussins (volailles de chair). Enfin, il aborde des points liés à la certification : le nouveau règlement autorisera la certification de groupe et abaissera les fréquences de contrôles (sous certaines conditions).


C2 et protéagineux seraient-ils les premières victimes du développement de lAB et de la nouvelle réglementation européenne ?
Vincent HOUBEN, Auteur
Alors que la conversion des surfaces céréalières et doléo-protéagineux a bondi à léchelle nationale de 140 % depuis 2015, le marché des C2 risque dêtre prochainement perturbé, et plus particulièrement celui des protéagineux. Pour linstant, les cultures en C2 peuvent être incorporées à hauteur de 30 % dans lalimentation animale. Au vu des surfaces en C2 et des rendements relatifs C2/AB, la production de C2 est actuellement proche de cet équilibre, voire excédentaire pour certaines espèces. Ce marché est donc déjà sous tension. En 2021, la nouvelle réglementation va limiter lincorporation de C2 à 25 %, ce qui va générer un déséquilibre. Le passage au 100 % bio (contre 95 % actuellement) des aliments pour les volailles et les porcs risque aussi de déstructurer le marché des protéagineux. Actuellement, la part autorisée daliments non AB était généralement constituée de protéines « dopées » en acides aminés essentiels soufrés (amidon de pomme de terre...). Le passage au 100 % bio ne va plus permettre cette pratique. Comme le tourteau de soja est actuellement la seule solution opérationnelle, ce changement va sûrement conduire à ce que cette culture soit la seule source de protéines au détriment des pois, féveroles et autres protéagineux.


Incidence de différents dispositifs d'ombrage sur le comportement des truies gestantes biologiques élevées en plein air en période de fortes chaleurs
Florence MAUPERTUIS, Auteur
Pour améliorer le bien-être des truies élevées en plein air, la Ferme des Trinottières a mené une réflexion sur laménagement de leurs parcours. Un essai a permis de comparer leffet de différents dispositifs dombrage (parasols, voiles dombrage, cabanes, et haies arborées) et d'un dispositif de rafraîchissement (bauge) sur le comportement de truies gestantes en cas de fortes chaleurs. Les résultats montrent que les truies vont très peu sous les parasols : la température ny est pas aussi fraîche quescomptée, la toile du parasol ne permet pas une ventilation optimale et lombre quelle produit est relativement petite, ce qui limite le regroupement des truies alors quelles aiment se reposer en groupe. La bauge est par contre très utilisée, même lorsquelle est au soleil : après sêtre humidifié le corps, les truies retournent à lombre se reposer en groupe. Concernant les haies, les relevés de températures laissent entrevoir des perspectives prometteuses : elles diminuent la température, augmentent lhygrométrie et permettent une ventilation optimale. Lune des perspectives est dailleurs de réitérer ces observations dans un parcours arboré.


La rencontre technique maraîchage a fêté ses 10 ans !
Cécile SALPIN, Auteur
Dans le Maine-et-Loire, la dixième rencontre technique maraîchage sest tenue le 10 septembre 2019 et avait pour thème le paillage. Le CDDL (Comité Départemental de Développement Légumier) et la Chambre dagriculture des Pays de la Loire ont organisé quatre ateliers sur cette thématique : 1 - la présentation de différents types de paillages biodégradables ou textiles, 2 - la mise en place du paillage, 3 - la plantation sur paillage, 4 - le binage. Trois types de paillages ont fait lobjet d'une démonstration : un géotextile à base de chanvre et de lin, un paillage à base de miscanthus et un paillage plastique biodégradable. Ils ont été installés en amont et enfouis une semaine avant la rencontre technique afin de pouvoir visualiser leur dégradation. Les caractéristiques techniques, avantages et inconvénients de ces trois paillages sont plus amplement détaillés en fin darticle.