- Titre :
- ATOUT TREFLE (L'), N° 95 - Hiver 2019 - Bulletin N° 95
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 18/12/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Impact climatique (et économique) dun changement de système
Domitille POULIQUEN, Auteur
De 2015 à 2018, une quinzaine dexploitations situées dans la région Pays de la Loire ont changé leur système de production pour sorienter vers des systèmes herbagers économes. Des bilans techniques et économiques ont été réalisés au début et à la fin de ces trois années de changement par la FRCivam Pays de la Loire. Ils ont permis de quantifier les réductions démissions de CO2 liées à la modification des systèmes : les émissions de CO2 des fermes ont diminué en moyenne de 58 t. Cette diminution sexplique par une baisse de la consommation de concentrés (- 38 t eq CO2/ferme), une moindre utilisation des engrais azotés (- 8 t eq CO2/ferme) et une diminution du cheptel (- 6 t eq CO2/ferme). Le stockage moyen de CO2 par les prairies est estimé à 2 t, sachant que la méthode de calcul utilisée prend uniquement en compte les prairies mises en place depuis plus de cinq ans (ce qui limite les surfaces concernées et ne prend pas en compte les prairies nouvellement implantées). Un encart est consacré au GAEC Les Aventuriers, converti à la bio pendant le suivi.


Bovin viande : engraisser, estimer et valoriser ses animaux
Domitille POULIQUEN, Auteur ;
Vincent BROSSILLON, Auteur
En Pays de la Loire, un groupe déleveurs allaitants en systèmes économes et autonomes, a organisé deux demi-journées de formation pour mieux comprendre les dynamiques et les perspectives de la filière viande. Ces demi-journées ont également été loccasion dapprendre à estimer visuellement la conformation, létat dengraissement et le poids de carcasse de leurs animaux. Pour cela, les éleveurs ont été invités à annoter ces différents critères sur des vaches de réforme et des génisses durant la première demi-journée. Ils sont ensuite allés observer les carcasses de ces animaux dans un abattoir la semaine suivante. Pour compléter cet article, le plan dengraissement du GAEC La Vallée de lIssoire est détaillé. Cette ferme bio engraisse en moyenne 28 vaches et 18 génisses par an. Selon la période de lannée pendant laquelle les animaux sont engraissés, trois rations différentes sont utilisées : une 100 % pâturage (au printemps), une reposant sur deux mois de pâturage et deux mois de ration basée sur des fourrages stockés et des concentrés (fin printemps/été), et enfin, une troisième basée uniquement sur des fourrages stockés et des concentrés (en hiver).


Boviduc ou affouragement, que choisir ?
Domitille POULIQUEN, Auteur ;
Vincent BROSSILLON, Auteur
En élevage laitier, la surface accessible au pâturage est souvent un facteur limitant pour développer un système herbager autonome et économe. Investir dans un boviduc peut permettre daugmenter cette surface, et engendrer ainsi des économies sur lalimentation du troupeau (gain de 6 à 7 t de MS supplémentaires par hectare), tout en gagnant en sécurité et en temps de travail en évitant les passages sur la route. Les travaux nécessaires à linstallation dun boviduc sont soumis à des normes et à des autorisations qui diffèrent selon la nature de la route (il est possible de se renseigner auprès de sa collectivité) et ils coûtent entre 20 000 et 60 000 . Le GAEC la Petite Ronde a investi dans un boviduc en 2019 : les vaches de la ferme pâturent sur 55 ha, dont 25 ha de lautre côté dune route, facilement accessibles depuis la mise en place du boviduc. Ce dernier a coûté 54 000 et a été construit en 15 jours. Ce témoignage est complété par des données technico-économiques qui comparent les charges annuelles totales liées à un investissement dans un boviduc et à un affouragement en vert.


La Ravenelle, adventice à éviter !
Domitille POULIQUEN, Auteur
La Ravenelle (Raphanus raphanistrum) est une adventice assez répandue dans les champs (cultures de céréales, de colza, etc.). Cette plante annuelle appartient à la famille des brassicacées. Elle est dailleurs parfois confondue avec la moutarde des champs. Elle lève principalement au printemps et en automne et a une croissance rapide. Chaque plant peut donner entre 500 et 10 000 graines, ces dernières ayant une durée de vie comprise entre 6 et 8 ans (leur taux annuel de décroissance est de 50 %). Cette plante bioindicatrice indique souvent un sol tassé, riche en bases (excès damendement calcaire) ou à fort contraste hydrique. Pour limiter son apparition, il est important de mettre en place une rotation diversifiée qui comprend beaucoup de céréales dhiver et qui évite un retour trop fréquent du colza. Il est également recommandé de réaliser des faux-semis et deffectuer un labour occasionnel.


Le pâturage des betteraves
Vincent BROSSILLON, Auteur
Thierry Hermouet est éleveur bio en Vendée. Il possède 40 vaches Normandes, 80 ha (dont 69 ha en herbe) et produit 240 000 L de lait à lannée. Durant lautomne 2019, il a fait pâturer, pour la première fois, de la betterave fourragère à ses vaches. La ration de ces dernières était alors constituée denrubannage (6 kg de MS) et de foin (2 kg de MS) en sortie de traite. Elles partaient ensuite pâturer deux heures dans le champ de betteraves (2 kg de MS) avant daller dans une prairie en début daprès-midi (6 kg de MS). Elles recevaient également 1 kg de méteil grain (triticale, avoine, pois et féverole). Thierry a semé les betteraves sur une parcelle de 1,3 ha située à 500 m de la stabulation. Cette parcelle était initialement une prairie et Thierry a réalisé quatre faux-semis avant deffectuer le semis des betteraves (au semoir à maïs) à la mi-juin. Une fois les betteraves levées, il a passé deux fois la bineuse en juillet (à quinze jours dintervalle). En raison de la sécheresse, les vaches nont commencé à pâturer la parcelle quà partir du 23 septembre (pâturage au fil avant). Ceci a permis de gagner deux points de TB.