- Titre :
- REPÈRES TECH&BIO, N° 9 - Avril 2020 - Bulletin N° 9
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Blanchiment des abris : Pour le confort des plantes et des travailleurs
Benoit AYMOZ, Auteur
En culture sous abri, avec lexcès de rayonnement et la perte dhygrométrie, de nombreux agriculteurs ont constaté des effets négatifs : coups de soleil, pertes de vigueur, attaques dacariens, feuilles enroulées, coulures de bouquets, nécroses apicales, marbrures physiologiques... Le blanchiment des serres et des tunnels peut permettre de remédier en partie aux fortes chaleurs de lété en coupant le rayonnement de 30 à 50 % et en augmentant lhygrométrie. Il présente également lavantage : de créer des conditions défavorables pour certains ravageurs (notamment les acariens) ; daugmenter la durabilité du plastique ; et de créer des conditions de travail plus agréables. Cet article commence par décrire les cultures sur lesquelles le blanchiment a un effet favorable (tomates, poivrons, concombres, aubergines, fraises). Il explique ensuite comment choisir la période de blanchiment, quel produit utiliser (produits à base de calcium et de résines acryliques ; mélange de chaux aérienne éteinte et de lait ; mélange dargile calcinée et de blanc doeuf - ou de fromage blanc). Des filets dombrage peuvent aussi être installés.


Implanter et maîtriser un couvert permanent en grandes cultures est-ce possible ?
Sabrina BOURREL, Auteur
En système spécialisé grandes cultures, les deux principaux facteurs de réussite sont la gestion des adventices et la disponibilité en azote. Alors que les effluents délevage sont souvent peu disponibles et que les restrictions du nouveau cahier des charges bio réduisent leur disponibilité, linstallation dun couvert permanent de légumineuses est une solution intéressante. Ces couverts permanents sont dautant plus intéressants ces dernières années, car les étés secs ont rendu difficile limplantation de couverts en interculture. Ils présentent aussi de nombreux avantages agronomiques. Néanmoins, peu de producteurs les mettent en place, de peur (à juste titre) que le couvert ne prenne le dessus sur la culture à partir de la deuxième année. Régis Hélias (dArvalis) a conduit un essai sur cette thématique dans le Tarn. La première année, de la luzerne a été semée avec un écartement de 30 cm, sous un tournesol semé à 60 cm à laide dun tracteur équipé dun autoguidage GPS RTK. A lautomne, un blé a été semé avec un inter-rang de 30 cm après un travail du sol localisé. Pour maîtriser la croissance de la luzerne dans le blé, Arvalis a travaillé avec la société Eco-Mulch pour créer un prototype de broyeur interligne. Les résultats obtenus sont encourageants : le couvert permanent de luzerne, bien maîtrisé, a permis de maintenir un bon rendement de blé et des teneurs en protéines satisfaisantes.


Éclaircissage du pommier : optimiser le positionnement des dessicants
Nicolas DROUZY, Auteur
En culture de pommiers, léclaircissage est une étape importante puisquelle va permettre de réguler la production de fruits. Si léclaircissage est réalisé avant la floraison ou lors de la pollinisation, il permettra de réduire le taux de nouaison. En revanche, sil est réalisé plus tard, sur jeunes fruits, il permettra de réduire le taux de fructification. Lobjectif dun éclaircissage précoce est de réduire très tôt la compétition entre les différents fruits dun corymbe, afin dobtenir des fruits de meilleure qualité (calibre, poids, coloration, taux de sucre et qualité organoleptique). Pour réaliser un éclaircissage précoce, il est possible de recourir à des substances dessicantes autorisées en AB, à condition de les appliquer aux moments opportuns. Afin de mieux cerner les périodes propices, cet article commence par expliquer les différents mécanismes enclenchés lors de la floraison, de la pollinisation et de la fécondation. Il explique ensuite quand positionner les traitements par rapport à ces mécanismes et pourquoi il est nécessaire de les renouveler. Enfin, il présente un outil daide à la décision pour positionner ces traitements : la plateforme de modélisation RIMPro, qui a été testée en 2019 sur le verger expérimental de Poisy (74).


Les mutilations des petits ruminants : dans quelles conditions ?
Fabrice VASSORT, Auteur
Le cahier des charges AB vise à préserver le bien-être animal. Il proscrit donc en général les mutilations (actions modifiant lintégrité physique de lanimal de façon définitive, telles que la castration, la coupe de la queue, lécornage
). Néanmoins, ces mutilations sont permises au cas par cas, dans le cadre dun régime dérogatoire soumis à lautorisation préalable de lorganisme certificateur. Il est donc nécessaire denvoyer un formulaire de demande de dérogation avant chaque campagne dinterventions, hormis pour les opérations récurrentes où la demande ne devra être effectuée quune seule fois (ex : pose délastique sur la queue des agneaux à moins de 48 h). Cet article apporte des informations plus précises sur la caudectomie (coupe de la queue), la castration, lécornage et lébourgeonnage chez les petits ruminants. Pour chacune de ces interventions, il rappelle lobjectif recherché, les techniques autorisées en bio et leur cadre d'application : période de la vie de lanimal où l'intervention est autorisée, si elle nécessite une analgésie ou une anesthésie
(ces deux derniers termes sont définis dans un encart). Larticle détaille ensuite les justificatifs à conserver pour être en règle lors des contrôles.