- Titre :
- ATOUT TREFLE (L'), N° 96 - Printemps 2020 - Bulletin N° 96
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 16/03/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Une dynamique ovine se crée en Vendée ; Le parcours d’installation de Mathilde Besson
Juliette MICHEL, Auteur
A l’automne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination d’éleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique d’échanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le parcours à l’installation de l’une des éleveuses, Mathilde Besson, qui souhaite développer un système herbager autonome et économe. Elle est originaire du Nord de la France et fille d’un éleveur ovins viande. Après plusieurs années en tant que salariée dans le para-agricole, elle s'est installée, en 2019, en Vendée, sur 42 ha qui jouxtent la ferme de son mari (éleveur laitier). Elle a repris une ancienne ferme bovine qu’il a fallu réaménager pour les ovins, a récupéré le cheptel de son père (160 brebis, dont 90 Boulonnaises et 70 Finnoises croisées Ile-de-France), ainsi qu’une partie du matériel. Après avoir débuté sa conversion à l'agriculture biologique, Mathilde Besson souhaite vendre en direct et étaler le travail sur toute l’année avec trois saisons de mises bas.
L’élevage associé aux grandes cultures : GAEC l’Ouche du Puits
L'ATOUT TREFLE, Auteur
A l’automne 2019, le GRAPEA et le CIVAM Haut Bocage ont organisé une journée technique à destination d’éleveurs ovins vendéens. Cette journée avait notamment pour objectif de lancer une dynamique d’échanges, afin d'améliorer la gestion du pâturage et celle du parasitisme. Cet article décrit le système de production du GAEC l’Ouche du Puits, l’une des fermes qui participent au groupe d’échanges. Il a mis en place un système herbager économe en intrants et autonome. Les deux associés du GAEC conduisent ,sans labour, 250 ha (50 ha de prairies, 65 ha de céréales/protéagineux d’automne et 135 ha de cultures de printemps irriguées). L’atelier ovin a pour rôle d’améliorer la gestion des cultures bio : il valorise les prairies et les couverts végétaux. Le troupeau est composé de 400 brebis et il est conduit selon le modèle néozélandais, c’est-à-dire sans bâtiments ni stocks fourragers. Pour cela, les deux associés ont choisi une race adaptée à cette conduite, la Charmoise, une brebis rustique de petit gabarit, facile à manipuler, qui tasse moins le sol et dont les besoins nutritionnels sont assez faibles, comparée à une brebis de plus gros gabarit.
Créer de la richesse pour rémunérer son travail : Résultats du groupe Lait
Vincent BROSSILLON, Auteur
Le groupe Lait du GRAPEA dédie, chaque année, une journée d’échange sur les résultats techniques et économiques de ses membres. Lors de l’analyse des résultats économiques 2018-2019, les éleveurs du groupe ont pu constater que leurs systèmes de production, c’est-à-dire des systèmes herbagers, faisaient preuve d’une bonne efficacité économique : pour 100 € de produit, le groupe dégage en moyenne 41 € de valeur ajoutée, contre 22 € pour le RICA (Réseau d’Information Comptable Agricole du Ministère de l’Agriculture). Cette valeur ajoutée correspond à la richesse créée par l’exploitation. Elle peut être affectée aux travailleurs (rémunérations, cotisations sociales, capitaux propres) ou aux outils de production (fermage, impôts et taxes, frais financiers, amortissements). Les membres du groupe ont pu constater qu’ils affectent une plus grande proportion de leur valeur ajoutée au travail (et une plus faible proportion aux outils de production) en comparaison avec les fermes RICA. Les fermes du GRAPEA ont ainsi une viabilité sociale et économique plus importante.
Chénopode : la plus fréquente des adventices au printemps
Juliette MICHEL, Auteur
Le chénopode blanc est une dicotylédone annuelle fortement répandue dans les cultures de printemps. Elle peut être très invasive avec sa production semencière de 3 000 à 4 000 graines par plante et son taux annuel de décroissance de 50 %. C’est également une plante bio-indicatrice : elle se développe sur les sols riches, voire excédentaires en matières organiques et/ou en nitrates. Pour limiter son apparition, il est conseillé de pratiquer des faux semis et d'alterner des cultures de printemps et d’hiver. Il est également recommandé de raisonner sa fertilisation pour éviter les excès d’azote. Enfin, le désherbage mécanique permet d’éviter son développement (passage de herse étrille, de houe rotative ou de bineuse).