- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 404 - Avril 2020 - Bulletin N° 404
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Arboriculture : la fin du glyphosate aura un coût
Adrien LASNIER, Auteur
En France, le glyphosate fait lobjet dun plan de sortie pour ses principaux usages dès 2021. Cest dans ce contexte que lInrae a évalué les différences de coûts entre un désherbage chimique et des pratiques de désherbage alternatives. Après la parution dun premier rapport en juillet 2019 sur la viticulture, celui sur larboriculture est paru en janvier 2020. Les techniques alternatives (désherbage mécanique sur le rang, enherbement total et couverture du sol sur le rang) entraînent des temps de travaux supplémentaires : elles prennent 2 à 4 fois plus de temps, le désherbage mécanique présente les temps les plus élevés. Ces techniques entraînent également un surcoût : il est estimé entre 9 et 42 % du résultat courant (RCAI), soit 6 à 20 % de lexcédent brute dexploitation (EBE) selon les années et les différentes hypothèses testées. Cependant, le surcoût induit par ces techniques alternatives peut être réduit (les agriculteurs qui construisent ou adaptent eux-mêmes leurs matériels, temps de travail réduit avec l'expérience).


Pays de la Loire : Bio Loire Océan lance une variété de poireau
Véronique BARGAIN, Auteur
Bio Loire Océan a lancé une variété population de poireau : le Brainois dhiver. Bio Loire Océan est une association qui regroupe 70 producteurs bio situés en Pays de la Loire. Elle est investie depuis quinze ans dans un programme de sélection et de multiplication de semences paysannes. Après la carotte violette de la Loire, la tomate cerise noire du Layon, des tomates et poivrons multicolores, cette association de producteurs a développé le Brainois dhiver. Cette variété est adaptée aux récoltes allant de février-mars à mi-avril. Son rendement est inférieur aux semences hybrides, mais elle présente lavantage dêtre peu sensible à la rouille et dêtre très résistante au froid.


Des variétés gustatives et résistantes pour le sol ; Améliorer les références en bio
Véronique BARGAIN, Auteur
Ces deux articles sont consacrés à des essais qui ont pour objectif didentifier des variétés de tomates répondant aux nouvelles attentes des consommateurs et des producteurs bio. Le premier article parle du projet Tegusta. Ce dernier a testé plus de 130 variétés de tomates, en bio et en conventionnel, dans trois régions françaises : en Provence (via Aprel), en Bretagne (via Terre dEssais) et en Alsace (via Planète Légumes). Ces essais devaient permettre didentifier des variétés de tomates plus gustatives et qui permettent une conduite agroécologique. Ainsi, outre le rendement et le goût, les autres critères recherchés sont la résistance à la cladosporiose et la résistance aux virus, notamment TSWV. En Provence, les essais (bio et conventionnels) ont plutôt porté sur des variétés de diversification ; en Bretagne, ils se sont concentrés sur des variétés grappes, ainsi que sur des variétés anciennes (et étaient exclusivement conduits en bio) ; et en Alsace, ils ont plutôt porté sur des tomates rondes et des variétés de diversification (en bio et en conventionnel). Le second article apporte des informations sur le programme de recherche Opti Abri Bio, piloté par lItab et qui a commencé en 2018, pour une durée de trois ans. Son objectif est didentifier les espèces et variétés de solanacées et de cucurbitacées les plus adaptées au maraîchage biologique sous abris. Pour les tomates, les essais se concentrent sur le type rond rouge.


Lever le verrou des monilioses
Muriel MILLAN, Auteur ;
Claude-Eric PARVEAUD, Auteur
Les monilioses sur fleurs et fruits provoquent des pertes importantes dans les vergers bio et durant la phase de conservation des fruits bio. La gestion de ce bioagresseur a fait lobjet dun débat lors de lédition 2019 des Rencontres techniques fruits bio, organisées par le CTIFL et lITAB. Des travaux de recherche menés en Espagne ont montré que les conidies situées sur des fruits momifiés, au verger, peuvent survivre au moins un an. Elles sont donc capables de contaminer dautres fruits lannée suivante. Elles peuvent également se disperser dans un rayon allant de 1 à 16 m. Les chercheurs espagnols ont également évalué la présence de ce champignon dans latmosphère et sur des surfaces des équipements des stations de conditionnement. Les résultats ont montré que Monilinia spp. était très peu présent. Le risque de contamination seffectue donc au verger. En revanche, cette maladie se développe majoritairement durant la phase de conservation des fruits. Pour lutter contre cette maladie, un modèle de prévision des risques dinfection a été développé en Espagne afin didentifier les périodes à risque. Des méthodes de lutte (directes, physiques et biologiques) utilisables en AB font également lobjet dessais.