- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 407 - Juillet / Août 2020 - Bulletin N° 407
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Autorisation des paillages biodégradables en AB
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur
Les paillages plastiques biodégradables, qui répondent aux exigences de la norme NF EN 17033 et non issus dOGM, sont autorisés en agriculture biologique, selon la nouvelle édition du Guide de lecture du RCE n°834/2007 et du RCE n°889/2008. Selon le Comité des Plastiques en Agriculture (CPA), ces paillages présentent lavantage dêtre bio-assimilés par les micro-organismes du sol, sans risque de toxicité pour la faune, la flore ou lenvironnement.


Les serres se déplacent
Adrien LASNIER, Auteur
Les surfaces sous abris disponibles sont souvent un facteur limitant pour les maraîchers. Il est toutefois possible dutiliser des serres mobiles pour augmenter la part de cultures sous abri. Lintérêt de ces serres a été évalué par deux stations d'expérimentation. A la Serail, dans le Rhône, une serre mobile est utilisée dans le cadre du projet MIPS (financé par la région Auvergne-Rhône-Alpes) pour tenter dintensifier la production en maraîchage biologique sur une petite surface (moins dun hectare). Les résultats obtenus sont comparés à ceux d'un système en maraîchage diversifié bio « classique ». La serre mobile utilisée dans cet essai, longue de 10 m et large de 8 m, a été autoconstruite avec laide de lAtelier Paysan. Elle a été prévue pour être disposée à trois emplacements différents : une longueur totale de 30 m peut ainsi être cultivée sous abri. A contrario, la station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS) teste lutilisation de ces serres pour désintensifier les cultures maraîchères, afin de préserver le sol. Pour expérimenter cela, la station sest dotée dun prototype de serre mobile construit par le fabricant Debernard. Ce prototype est destiné à être amélioré au cours de lexpérimentation.


La difficile gestion du taupin en agriculture bio
Maxime DAVY, Auteur ;
Marine SALAÜN, Auteur
Le taupin constitue une menace importante pour les cultures de pommes de terre, et plus largement pour les cultures de légumes racines (carottes, panais, patates douces
). Ces dernières années, de nombreux travaux et expérimentations ont été conduits afin de réguler la population de ce ravageur dans les systèmes conduits en agriculture biologique. Le projet Probiotaupin, porté par Arvalis Institut du végétal, avait notamment pour objectif délaborer des stratégies de protection intégrant des solutions de biocontrôle. Trois types de solutions ont ainsi été testés : des nématodes entomopathogènes, des champignons entomopathogènes et des substances naturelles. Toutefois, ces différentes solutions se sont avérées peu acceptables en termes de coûts. Lutilisation dengrais verts na pas non plus porté ses fruits pour lutter contre ce ravageur. Lutilisation de plantes de service (semées dans la culture afin de piéger les taupins) et une méthode de confusion sexuelle sont actuellement à létude. Face au manque de traitements curatifs utilisables en bio, il est nécessaire de prévenir larrivée de ce ravageur en mobilisant deux leviers : les rotations des cultures et le travail du sol. Une méthode, appelée tri de sol, a également été mise en place pour estimer plus facilement les populations de taupins.


Les fleurs comestibles dElodie
Olivier BAZALGE, Auteur ;
Guy DUBON, Auteur
Elodie Teixeira était designer textile. A 26 ans, après sept années passées à Paris, elle a décidé deffectuer une reconversion professionnelle pour produire des fleurs comestibles en agriculture biologique. Début 2018, elle a commencé un BPREA. Elle a eu du mal à convaincre les responsables de la formation de lintégrer, car elle était uniquement intéressée par les fleurs comestibles, pas par le maraîchage, ni par lhorticulture. Elle a réalisé ses cinq stages en lien avec la production de fleurs. Parallèlement, elle a rédigé un dossier quelle voulait présenter aux banques, une fois son BPREA validé, et a réalisé des études de marché. Elle savait alors que son panel de clients pourrait être varié : pâtissiers, traiteurs, restaurateurs, bars, organisateurs dévènements
Cependant, en plus de trouver des financements et des débouchés, il fallait trouver un terrain pas trop loin de Montpellier pour pouvoir livrer rapidement ses clients en fleurs fraîches. Elle a alors rencontré Claude Menoury, une maraîchère bio qui souhaitait mettre à disposition certains de ses terrains pour aider des jeunes à sinstaller. Celle-ci lui a alors proposé dexploiter 320 m² de plein champ et autant de surface sous serre. Elodie Teixeira sest installée en 2019 et a pu vendre directement sa production en bio.