- Titre :
- VITISBIO, N° 4 - Juillet / Août / Septembre 2019 - Bulletin N° 4
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2019
- Année de publication :
- 2019
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Pépinières Hebinger : Sengager pour les plants bio
Cécile MARCUS, Auteur
Les Pépinières Hebinger sont une entreprise familiale basée dans le Haut-Rhin. Elles ont été créées en 1970 et mettent en place une démarche biologique depuis les années 2000. Plus récemment, elles ont également instauré des pratiques biodynamiques. Selon Christophe Hebinger, le gérant des pépinières, ce sont les seules à produire des vignes-mères et des porte-greffes « bio » en France, lAlsace étant lune des rares zones indemnes de flavescence dorée. Il faut toutefois souligner quin fine, le plant de vigne greffé nest pas certifié bio car les Pépinières Hebinger sont contraintes, par la règlementation, dutiliser un insecticide de synthèse interdit en bio. Elles produisent deux millions de plants greffés par an, avec 13 ha de pépinières et moitié moins de vignes mères (seuls les greffons ne sont pas produits sur place). Lobjectif de cette entreprise est de répondre au mieux aux besoins des viticulteurs bio et de leur assurer des plants de qualité. Ainsi, avec la mise en uvre de pratiques biologiques et biodynamiques, la possibilité de produire des plants personnalisés, la sauvegarde de la diversité à travers une sélection massale
, lentreprise se remet en question en permanence et sait rester à lécoute de ses clients.


Cuivre : Mesurer limpact sur les micro-organismes
Frédérique ROSE, Auteur
La société Lallemand a mené des essais, en lien avec le groupe ICV, pour déterminer si le cuivre influe sur le métabolisme et les performances fermentaires des micro-organismes au cours de la vinification. Pour cela, des tests ont été effectués sur des moûts synthétiques, des moûts réels et des vins. Les résultats montrent quen présence dune très forte concentration de cuivre (entre 15 et 30 mg/L de cuivre sur moût réel), certaines levures démarrent leur fermentation plus lentement. Lorsque les concentrations en cuivre augmentent, lacidité volatile a également tendance à augmenter, ce qui signifie que le cuivre impacte le métabolisme des levures. Concernant la qualité des vins, les résultats montrent que laugmentation de la concentration en cuivre a un impact négatif sur certains composés aromatiques dintérêt (ex : esther, phényléthanol). Néanmoins, le cuivre ne doit pas être considéré comme le seul facteur impactant les performances fermentaires des micro-organismes : pH, SO2, température, alcool, résidus de pesticides
influencent également.


Le point avec Certipaq Bio : Récoltes bio : les bonnes pratiques
François SOULARD, Auteur
En viticulture bio, lors de la récolte, des pratiques spécifiques à la bio doivent être respectées. En cas de mixité ou de conversion, la vigilance est particulièrement de mise durant cette période. Tout au long de lannée, les viticulteurs bio doivent tenir à jour un descriptif de leur exploitation et notamment de leur parcellaire. Ce descriptif est contrôlé, chaque année, par lorganisme certificateur qui confirmera le niveau de conversion des récoltes (conventionnel, C1, C2, C3, AB), après avoir vérifié les pratiques et les intrants utilisés. Un descriptif précis du parcellaire (numéro dîlot Pac ou cadastre, cépage, surface, niveau de conversion) permet aussi dorganiser de manière optimum les vendanges. En cas de conversion progressive ou de mixité, il est préférable davoir des dates de récolte différentes entre les différents modes de production de raisin. Il est également recommandé davoir du matériel (ex : seau) dédié au bio, sinon, il est nécessaire de mettre en place une procédure et des modalités de nettoyage. Dès que le raisin arrive au conquet ou à la fosse de réception, les règles de vinification bio sappliquent. En cas de mixité, les intrants bio et conventionnels (additifs, levures) doivent être stockés dans des espaces séparés.


Dossier : Parcours techniques
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur ;
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Frédérique ROSE, Auteur
Les vignerons doivent sans cesse ajuster leurs pratiques pour obtenir un raisin de qualité. Ce dossier détaille les stratégies et choix mis en uvre par deux domaines viticoles bio et une par cave coopérative pour y parvenir. Dans le Gaillacois (Tarn), Alain Rotier et Francis Marre cultivent 35 ha de vignes sur un plateau à 200 m daltitude, avec un climat à tendance océanique et une influence méditerranéenne. Ils sont passés en bio en 2009 et sont bien installés dans leurs pratiques, ce qui ne les empêche pas de relever de nouveaux défis pour augmenter la cohérence de leur système. La gestion de lenherbement, du mildiou et des bioagresseurs sont au cur de leurs préoccupations. Dans le Gard, la cave coopérative Héraclès parie sur le bio depuis plus de 20 ans. Elle est devenue le leader du vin bio en vrac, avec une large part sans sulfites. Lors des vendanges 2018, elle a inauguré un nouveau chai ultra-moderne baptisé « Temple de la bio ». Jean-Fred Coste, le président de cette cave coopérative, revendique à la fois qualité, hygiène, innovation et anticipation. En Espagne, Josep Maria Albet i Noya est investi dans la bio depuis 1978. Avec son fils, il dirige un domaine de 72 ha de vignes tout en gérant à côté 8 ha de cultures et 127 ha de bois. Le domaine viticole emploie 26 personnes réparties entre la vigne, le chai et la commercialisation. Josep Maria Albet i Noya nhésite pas à sengager dans de nombreux projets de recherche. Il participe notamment à la création de cépages résistants à la sécheresse et aux maladies.


Cahier technique Viticulture : Utilisation des extraits végétaux en viticulture biologique, notamment contre le mildiou
Garance MARCANTONI, Auteur
Ce cahier technique, réalisé par des techniciens de Chambres d'agriculture, est dédié aux méthodes de lutte alternatives contre le mildiou en viticulture biologique, et plus particulièrement à lutilisation dextraits végétaux. Le recours à ces extraits peut permettre de diversifier les moyens de lutte et ainsi de contribuer à diminuer les doses de cuivre utilisées pour protéger la vigne. Ce cahier technique commence par effectuer un point sur la réglementation qui encadre lutilisation dextraits végétaux (réglementation européenne et française). Il définit plusieurs termes de la nomenclature réglementaire : produits phytopharmaceutiques, substances actives (substances actives à faible risque, substances actives « classiques », substances de base), substances naturelles à usage biostimulant (SNUB), et préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP). Ce cahier technique sattache ensuite à détailler les différents types de préparations réalisées à partir dextraits végétaux : tisanes/infusions, décoctions, macérations, purins. Pour chacune dentre elles, il fournit des conseils pour les différentes étapes de préparation. Il décrit également les caractéristiques et le mode de préparation optimal des principales plantes utilisées en viticulture pour lutter contre le mildiou (ortie, prêle des champs et saule/osier).