- Titre :
- REUSSIR PATRE, N° 677 - Octobre 2020 - Bulletin N° 677
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Société La Bêle Solution : Lentretien d'espaces verts génère un revenu complémentaire
Alice PEUCELLE, Auteur
Armand Harlé dOphove est le créateur et gérant de la société La Bêle Solution. Cette dernière met en relation une cinquantaine déleveurs dovins (français et belges) avec des industriels désireux de trouver des solutions pour lentretien de leurs espaces verts (prestations décopâturage). Ce service est une source de rémunération pour les éleveurs. Cette rémunération est dautant plus légitime que les surfaces allouées ne sont pas forcément idéales pour le pâturage : pentes, obstacles, mauvaise implantation du couvert
La contractualisation est réalisée au cas par cas : les industriels ou les collectivités locales fixent des objectifs en matière dentretien et léleveur est libre de sorganiser comme il le souhaite. Si besoin, La Bêle Solution peut fournir des fils et des abris. Léleveur doit, quant à lui, gérer labreuvement et passer voir ses animaux au moins une fois par semaine. La gestion des refus est réalisée, soit par La Bêle Solution, soit par léleveur, afin doffrir une solution clé en main aux industriels. Lentretien despaces verts présente en revanche linconvénient dêtre plus précaire que les fermages traditionnels : un contrat dun an est établi pour la première saison décopâturage, puis il est reconduit pour trois ans si les deux parties sont daccord.


Près de 2 800 exploitations engagées en bio
Damien HARDY, Auteur
Selon l'Agence BIO, avec 8,5 % de surface agricole en bio en 2019 en France, l'espace consacré au bio a doublé en 5 ans, atteignant désormais 2,3 millions d'hectares. L'élevage bio est en augmentation, y compris l'élevage ovin. En 2019, 2 516 exploitations ovines (620 en lait et 1933 en viande) étaient certifiées bio, soit 8 % de plus qu'en 2018, et 282 élevages ovins étaient en conversion (30 en brebis laitières et 253 en ovins viande). Ces élevages totalisent plus de 238 000 brebis viande et 138 000 brebis laitières, ce qui représente 7 % du cheptel allaitant et 10 % du cheptel laitier français.


Bientôt une solution dabattage à la ferme
Véronique BARGAIN, Auteur
En France, le premier test dabattage à la ferme a été réalisé, le 25 février 2020, par les éleveurs de lassociation AALVie (Abattage des animaux sur leur lieu de vie), avec lappui de la Direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique (DDPP). Le projet repose sur le déploiement de vingt caissons mobiles reliés à deux unités de mise en carcasse. Il est porté par 150 éleveurs et répond à un besoin en solutions dabattage, notamment depuis la fermeture de labattoir de Challans. Si le projet concerne, dans un premier temps, labattage de bovins, il prévoit aussi labattage dovins, de porcins et de caprins. Une ligne spécifique pour ces petits animaux est prévue dans chaque unité de mise en carcasse. Il faut savoir quil ny a plus de solution dabattage pour les petits animaux en Loire-Atlantique. Par exemple, Fabien Letort, éleveur ovin, est obligé de parcourir 150 km aller-retour pour faire abattre ses agneaux destinés à la vente directe.


Passer de la brebis viande à la brebis laitière
Alice PEUCELLE, Auteur
Valentine Martin a créé, en 2018, un atelier de production de lait de brebis bio sur la ferme familiale spécialisée en ovins viande. Aujourdhui, sur cette ferme vosgienne, en bio depuis 2005, tout est réfléchi pour articuler les deux ateliers. Le troupeau viande compte maintenant 200 brebis Texel, au lieu de 300 initialement, qui mettent bas début mars. Le troupeau laitier, qui compte 97 brebis Lacaunes et Manech à tête rousse, agnelle fin mars. La traite se fait le matin, permettant aux agneaux de téter après et de dégager le temps nécessaire pour la transformation fromagère. En effet, si une partie du lait est vendue en filière longue, la majorité est transformée sur la ferme en fromages et en yaourts, qui sont vendus en magasins, AMAP et sur des marchés. Les investissements (fromagerie, camion frigorifique
) ont été fait progressivement, avec l'achat de matériel doccasion. Aujourdhui, l'atelier laitier nest pas encore totalement calé et de nouvelles recettes sont en test ou en réflexion pour la transformation. De plus, Valentine sinterroge sur lavenir : avec le départ à la retraite de son père dans quelques années, est-ce que les deux ateliers pourront être maintenus ? Avant de répondre, cette éleveuse espère atteindre son rythme de croisière avec un troupeau laitier dune centaine de brebis.