- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 408 - Septembre 2020 - Bulletin N° 408
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Quand la production facilite linsertion ; Linsertion : une autre voie de diversification
Claudine GALBRUN, Auteur
Ces articles portent tous les deux sur linsertion professionnelle par le biais d'activités agricoles. Le premier explique en quoi la production de fruits et légumes se prête particulièrement bien à léconomie sociale et solidaire, ainsi quà linsertion professionnelle. Pour l'illustrer, larticle sappuie sur l'exemple du Réseau Cocagne. Cette association est reconnue dutilité publique et rassemble 102 ACI (Ateliers et chantiers dinsertion). Ces derniers sont souvent connus sous le nom de Jardins de Cocagne. Ils emploient des personnes éloignées du monde du travail pour une durée maximale de deux ans, tout en leur proposant un accompagnement socioprofessionnel. Le maraîchage biologique est ainsi utilisé comme support pédagogique et de remobilisation. Les légumes sont vendus sous forme de paniers à plus de 100 000 « consomacteurs » au prix du marché, afin de ne pas créer de concurrence déloyale. Le but de ces ACI nest pas de transformer leurs salariés en futurs maraîchers bio (même sils peuvent révéler des vocations), mais de les rendre plus polyvalents, de les responsabiliser et de les faire renouer avec la notion dexigence. Le second article présente le réseau Astra (Agriculture sociale et thérapeutique en région Auvergne-Rhône-Alpes). Cette association a été créée en 2011, pour promouvoir et professionnaliser laccueil de personnes en difficultés chez des agriculteurs.


Pour mieux connaître les adventices
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur
Le Groupe thématique « Gestion des flores adventices » du Gis PICleg a élaboré deux bases documentaires, Infloweb et Geco, sur la gestion des adventices en cultures légumières. Infloweb permet deffectuer une entrée par adventice. Elle contient ainsi différentes informations sur les adventices jugées problématiques en cultures légumières : cycle biologique, sensibilité aux techniques culturales, cartographie de leur fréquence et de leur abondance dans les principales zones de cultures légumières
La base Geco procure, quant à elle, une entrée par technique de gestion des adventices (technique préventive ou curative).


Dans la dynamique des plants bio
Guy DUBON, Auteur
La forte demande en plants maraîchers bio pousse certains pépiniéristes à dédier des unités (voire des sites) de production à l'AB. Les plants bio représentent près de 20 % du marché. Ils doivent être produits à partir de semences biologiques, ou non traitées dans le cadre du régime dérogatoire pour certaines espèces et variétés (les lots de semences doivent être stockés séparément). Les supports de culture, ainsi que les produits de protection doivent également être certifiés AB. Les producteurs de plants peuvent obtenir des dérogations de la part de lInao pour produire des plants bio et conventionnels sur un même site, mais en respectant certaines conditions. Pour les serres non dédiées spécifiquement à la production bio, le revêtement de surface doit être différent avec un système de couleurs pour pouvoir directement identifier et visualiser les zones en agriculture conventionnelles et celles en AB. Le réseau dirrigation doit également être séparé entre les deux systèmes de production et des cloisons doivent être installées pour éviter les dérives de produits phytosanitaires.


Des bâches pour les vergers bio
Maude LE CORRE, Auteur
Laurent Rougerie, ancien conseiller de Limdor et arboriculteur bio installé dans le Limousin, expérimente, depuis sept ans, des bâches antipluie dans ses vergers de Golden. Ces bâches lui permettent datteindre un bon niveau de production tout en diminuant le nombre de passages de produit anti-tavelure. Par ailleurs, en 2017, les bâches lui ont permis de lutter contre le gel : les pommiers en dehors des bâches avaient été touchés par la rugosité (la récolte était perdue) alors que ceux protégés par les bâches navaient pas été atteints. Le principal frein à linstallation de ces bâches antipluie reste toutefois leur coût : 14 000 à 15 000 /ha pour une durée de vie de huit à dix ans. Cette pratique demande également beaucoup de main duvre pour ouvrir et fermer les bâches. Pour Laurent Rougerie, les prix pratiqués en AB lui permettent de supporter les surcoûts liés à cette pratique, mais il ne lenvisagerait pas avec le prix des pommes en conventionnel.


Olivier Durand livre des chefs étoilés
Véronique BARGAIN, Auteur
Olivier Durand est un maraîcher biologique diversifié. Il cultive 4 000 m2 près de Nantes. La technicité de son système et ses choix de commercialisation lui permettent de faire vivre 2,5 ETP à lannée et 3,5 en pleine saison. Cet ingénieur agronome, formé en Suisse, avait au préalable beaucoup voyagé (Canada, Japon, Bolivie, Thaïlande et Côte dIvoire), ce qui lui a permis dacquérir des connaissances sur une grande diversité de techniques culturales. Il a aussi été technicien maraîcher en Suisse. Il sest installé en France, en 2010, sur 2 500 m2 de serre et 2 500 m2 de terrain en extérieur (réduit par la suite à 500 m2 en extérieur). Olivier Durand produit ainsi une grande diversité de légumes quil vend à des chefs cuisiniers de Nantes, à un grossiste parisien qui livre des restaurateurs, à ses propres magasins et à une épicerie en vrac située à côté de lexploitation. Pour maximiser lespace, ses planches maraîchères accueillent deux, voire trois cultures associées. Il a également fait en sorte que son système de production soit le plus possible autonome et économe en intrants. En 2015, il se lance dans lagriculture urbaine en créant, au centre de Nantes, Le Potager de la Cantine. Lobjectif étant dapprovisionner un restaurant voisin en légumes (ce potager, installé sur un parking, fait plus de 1 000 m2). Les cultures du Potager de la Cantine étant hors-sol, elles ne sont pas certifiées en bio.


La consommation bio en Europe
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur
En 2018, les consommateurs de lUnion Européenne ont dépensé plus de 42 milliards deuros pour des produits biologiques. Les pays aux cinq plus gros marchés (Allemagne, France, Italie, Suède et Royaume-Uni) représentent à eux seuls 33 milliards. Pour chacun de ces pays, plusieurs données sont fournies, concernant le marché bio national, les dépenses en bio par habitant et par an, ainsi que la répartition entre les différents circuits de distribution.