- Titre :
- LES LETTRES AB - MAGAZINE DES PRODUCTEURS BIO DU GRAND EST, N° 36 - Janvier 2021 - Bulletin N° 36
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
- En ligne :
- https://biograndest.org/?s=lettres+ab
Dépouillements


Dossier : Gestion de leau en maraîchage : Une des clés de la réussite
Nicolas HERBETH, Auteur ;
Camille FONTENY, Auteur ;
Lise FOUCHER, Auteur
La gestion de leau est lun des facteurs de réussite en maraîchage biologique. Cest pourquoi, dans le Grand Est, sept maraîchers lorrains se sont réunis au sein dun GIEE nommé AGIR (Association pour une Gestion de lIrrigation Responsable), afin déchanger sur cette thématique. En plus de présenter ce GIEE, cet article fournit des conseils pour optimiser la gestion de leau. Il commence par expliquer comment calculer les besoins journaliers en eau dune culture, en détaillant la méthode du bilan hydrique (un exemple concret permet de lillustrer). Il apporte ensuite des informations sur la réglementation qui encadre lutilisation de leau en maraîchage : modalités pour prélever de leau dans un milieu naturel, pour créer un forage, pour pomper des eaux superficielles ; obligations concernant la qualité de leau dirrigation, ainsi que la qualité de leau de lavage des légumes. Il apporte aussi des données technico-économiques sur différents matériels dirrigation : enrouleur, asperseur, micro-asperseur, goutte-à-goutte, rampe oscillante. Enfin, il détaille les différentes subventions mobilisables par les maraîchers bio du Grand Est qui souhaitent acquérir du matériel dirrigation (neuf) ou créer un forage.


Rencontre avec Thibault Legrand, viticulteur à Fleury-la-Rivière (51)
Justine CNUDDE, Auteur
Le grand-père et le père de Thibault Legrand ont développé une activité de vigneron récoltant-coopérateur en agriculture conventionnelle (Champagne Legrand-Latour, à Fleury-la-Rivière, Marne). Alors que Thibault Legrand ne souhaitait pas forcément travailler dans le vignoble, il est revenu sur le domaine familial en 2007. Néanmoins, ce jeune vigneron, qui adore la nature, naimait pas désherber chimiquement. De ce fait, en 2012, il a ressorti de vieux outils de travail du sol que possédait sa famille. En 2013, le domaine a complètement arrêté les herbicides, s'est converti en bio en 2016 et a eu la certification Demeter en 2019. Un ami denfance du même village est également passé en bio la même année, ce qui leur a permis de se soutenir. Après la conversion du domaine, Thibault Legrand a souhaité commencer à vinifier ses propres vins (il ne voulait plus laisser cette partie à la coopérative). Pour linstant, il utilise le pressoir de son ami denfance, et le sien sera opérationnel en 2021. Sur le domaine, il a également développé une cave aux coquillages qui regroupe la collection de fossiles de son père et qui présente un plus pour les touristes. Il a également introduit trois moutons qui broutent sur une partie des vignes et il souhaite développer les productions animales. Il veut aussi ramener de la biodiversité sur son domaine, notamment en plantant 100 arbres par hectare, ainsi que des haies.


Structuration de la filière chanvre bio en Champagne-Ardenne : Bilan et perspectives
Aurélie PARANT-SONGY, Auteur
Le dernier comité de pilotage du projet chanvre bio en Champagne-Ardenne sest tenu le 15 décembre 2020. Ce fut loccasion de dresser un bilan de ce projet, débuté en 2017 et qui venait de se terminer. Le projet avait pour objectif de développer les surfaces de chanvre bio dans cette région et de structurer cette filière émergente de manière pérenne. Il était piloté par Bio en Grand Est, regroupait plusieurs partenaires (des Cuma, un Civam et des GAB) et était financé par lAgence de lEau Seine Normandie. Il avait été décliné en trois axes : promouvoir la culture du chanvre bio ; accompagner les producteurs dans le développement de la production ; structurer la filière. Au final, il a permis de multiplier par dix les surfaces de chanvre bio dans cette région et dorganiser des groupements locaux. Des références technico-économiques sur cette culture ont également été acquises et restituées aux producteurs en novembre 2020. Par ailleurs, une étude de marché a été réalisée et a démontré que le premier débouché du chènevis bio est lalimentation humaine. Laccompagnement sur le séchage et le stockage du chanvre va se poursuivre au travers du Partenariat Européen pour lInnovation Séchage jusquen 2023.