- Titre :
- TRAVAUX ET INNOVATIONS, N° 272 - Novembre 2020 - Bulletin N° 272
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2020
- Année de publication :
- 2020
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Nouvelle-Aquitaine : Des groupes déchanges de pratiques entre conseillers
Elsa EBRARD, Auteur
Depuis septembre 2019, en Nouvelle-Aquitaine, l'association Trame pilote le projet Dynamitae (Dynamiser, Appuyer et Motiver pour la transition agro-écologique) qui a été lauréat de lappel à projet ARPIDA (Animation Régionale des Partenariats pour lInnovation et le Développement Agricole). Ce projet réunit également la Chambre régionale dagriculture, la FRCuma, Coop de France, le Négoce Agricole Centre-Atlantique et la FRAB. Il a pour objectif de favoriser la transition agroécologique, au travers d'ateliers déchanges de pratiques à destination de personnes qui animent des groupes dagriculteurs engagés dans lagroécologie. Daprès les données de la Chambre régionale dagriculture, la Nouvelle-Aquitaine compte 247 groupes de ce type : 112 « groupes 30 000 », 90 GIEE et 45 groupes DEPHY. Ce projet a débuté par une identification des besoins des animateurs grâce à un questionnaire en ligne. En septembre 2020, deux ateliers déchanges ont été organisés en distanciel et une quarantaine danimateurs se sont inscrits. Lexpérience des uns, combinée au regard neuf des autres, ont permis à tous de progresser. Dautres ateliers déchanges sont prévus en 2021.


Vigne et vin : Adaptations possibles face au changement climatique
Agnès CATHALA, Auteur
Le projet Laccave a débuté en 2012 et a pour objectif de fédérer toutes les activités de recherche, conduites par lINRAE et par dautres instituts et portant sur ladaptation de la culture de la vigne et de la production du vin au changement climatique. Cest un projet de recherche pluridisciplinaire (climatologie, génétique, écophysiologie, agronomie, nologie, sociologie, mathématique, pathologie) qui sinscrit dans le méta-programme de lINRAE, Accaf (Adaptation au Changement Climatique de lAgriculture et de la Forêt). Son but est de caractériser les impacts du changement climatique et de construire des connaissances sur les stratégies dadaptation possibles pour la filière viticole, et ce, de manière concertée. Nathalie Ollat, ingénieure de recherche à lINRAE, coanime ce projet. Dans cette interview, elle décrit les impacts du changement climatique déjà visibles sur la vigne. Elle apporte également des informations sur les prévisions dévolution du climat dici 2050, détaille les conséquences à venir pour la filière viticole, ainsi que des pistes dadaptation. Elle présente aussi les principaux travaux menés dans le cadre des différentes phases du projet Laccave.


Evaluer lempreinte environnementale des aliments
Christophe LESCHIERA, Auteur
Fin septembre 2020, lADEME et lINRAE ont présenté une nouvelle version de la base de données Agribalyse. Cet outil permet de connaître limpact environnemental dun produit alimentaire, depuis sa production jusquà son achat ou sa préparation par le consommateur. Agribalyse existe depuis 2009, mais il était réservé aux produits bruts (ex : une pomme). Désormais, il contient aussi des données sur des produits transformés (ex : un cookie). Cette base de données regroupe maintenant les impacts environnementaux de 2 500 aliments. Ces impacts environnementaux ont été calculés via une ACV (analyse de cycle de vie) qui prend en compte 14 indicateurs : changement climatique, usage des terres, consommation deau, consommation de ressources non renouvelables
A partir de ces différents indicateurs, un score environnemental unique est calculé. La mise à jour de cette base de données vient en appui à lexpérimentation sur laffichage environnemental. Ce dernier a été lancé par le gouvernement et permet dinformer les consommateurs sur limpact environnemental dun produit alimentaire (il faut savoir quun quart de lempreinte carbone des Français provient de lalimentation).


Produire des semences pour restaurer les prairies naturelles
Agnès CATHALA, Auteur
Depuis 2017, dans le Cantal, est mené un projet autour de la production de semences locales pour restaurer les prairies naturelles. En 2012, un agriculteur de lAubrac a commencé à faire des essais de collecte de graines naturelles avec une moissonneuse-batteuse, avec lappui du Conservatoire despaces naturels dAuvergne. Puis, avec linvestissement de la communauté de communes de St-Flour, cela est devenu un vrai projet, avec une expérimentation sur 3 ans, impliquant au total 7 agriculteurs, le Lycée agricole de St-Flour, ainsi que des chercheurs. Lobjectif est de pouvoir valoriser et protéger les prairies naturelles, ressources-clés pour lattractivité d'un territoire comme le Cantal. Pouvoir produire des semences prairiales locales présente plusieurs intérêts quand on ne peut pas laisser la végétation naturelle revenir delle-même. Ainsi, on peut restaurer des prairies dégradées, en lien avec des ravages de rats taupiers ou des sols appauvris en graines suite à des sécheresses ou à des fauches précoces répétées. Les emences prairiales locales permettent également d'implanter des prairies avec une flore locale, dans des rotations longues. Après 3 ans de travail, a été réalisé un recueil de savoirs, accessible en téléchargement, sur les techniques testées, par exemple autour de la récolte des graines, de leur conservation ou encore de leur utilisation. Ce travail se poursuit (2020 et 2021), via un nouveau partenariat intégrant 15 agriculteurs, pour poursuivre les explorations sur les récoltes ou le tri des graines.