- Titre :
- BIOFIL, N° 133 - Janvier / Février 2021 - Bulletin N° 133
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Légumes bio : La vague de croissance se poursuit
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Selon les chiffres de lAgence BIO, 34 668 ha étaient cultivés en légumes bio en 2019 (dont 4 100 ha en conversion), ce qui représentait 8 % des surfaces allouées à la production de légumes en France. Les conversions sont nombreuses. Cependant, les surfaces progressent plus vite que le nombre de fermes : cette tendance sexplique par le boom des cultures légumières (pommes de terre, carottes, courges, choux) mises en place par des céréaliers. Les cultures sous abris, telles que la tomate, continuent leur essor avec une forte demande en vente directe ou de proximité. Les légumes sont ainsi la production agricole qui connaît la plus forte croissance en bio, après la vigne et les légumes secs. Ce sont également les leaders des produits consommés en bio. Sur les 928 millions d'euros de part de marché quils représentent, 43 % ont été commercialisés par des magasins spécialisés (370 M), 35 % par les GMS, 22 % par la vente directe et le reste par divers artisans.


Pays de la Loire : Construire son PAT : au plus près du local
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Angers Loire Métropole construit son PAT (projet alimentaire territorial) afin de favoriser les approvisionnements locaux, en phase avec la lois dAvenir (2014) et la loi Egalim (2018). Le 9 décembre 2020, Interbio Pays de la Loire, le Gabb Anjou et Angers Loire Métropole ont organisé une rencontre professionnelle afin daccompagner la mise en place de ce PAT. Cette réunion a rassemblé plus dune centaine de personnes. Il a été question de lutte contre le gaspillage, dadaptation des recettes et des portions, dincorporation de protéines végétales mais aussi de recalibrage des appels doffres des marchés publics pour quils soient plus adaptés aux approvisionnements locaux. Pour illustrer ce dernier point, lexemple de Papillotes et Compagnie est détaillé : cette cuisine centrale dAngers Loire restauration prépare 13 000 repas par jour et, depuis septembre 2020, elle sapprovisionne principalement via lassociation Manger Bio 44 (à la place de Sodexo).


Nouvelle-Aquitaine : La stévia bio en plein décollage
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Après plus de six ans de développement, la production de stévia bio (édulcorant naturel sans calories) décolle en Nouvelle-Aquitaine. Cette filière régionale est soutenue par le fonds Avenir Bio et saffiche comme une voie de diversification pour les producteurs de PPAM bio. De plus, en 2018, Invenio avait reçu le Sival de lInnovation pour avoir adapté litinéraire technique de cette plante originaire du Paraguay aux conditions du Sud-Ouest de la France. Actuellement, quatorze producteurs cultivent la Stevia rebaudiana sur une quinzaine dhectares situés notamment dans le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques. La stévia est ensuite commercialisée en plante sèche (entière ou coupée) ou transformée en petits cristaux de la même apparence que le sucre en poudre. Pour maîtriser cette production de lamont à laval, la filière sorganise autour de lassociation Sweetia et de ses partenaires, dont les transformateurs Oviatis et Rouages.


Viande bio et crise sanitaire : des groupements témoignent
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La crise sanitaire de 2020 a chamboulé le marché de la viande bio. Dans lOuest, Bretagne Viande Bio (BVB) et Porc Bio Atlantique ont vu leur marché progresser. BVB est très peu présente en restauration collective et na pas été affectée par la fermeture des cantines et des restaurants. De la mi-mars à la mi-mai, ses ventes en boucheries de détail ont progressé de 35 %, dont les trois-quarts en buf. La situation sest stabilisée durant lété. Porc Bio Atlantique (28 000 porcs bio/an), adossé au transformateur Bioporc, vend pour moitié en GMS et l'autre partie en magasins spécialisés. Sa production a bondi de 40 %, principalement en poitrine et jambon. Sa capacité en congélation l'a aidé à faire face à cette forte demande. Ils sont désormais revenus aux équilibres davant.


Le point avec Ecocert : Guide de lecture : ce qui change (suite)
Gaëtan SIRVEN, Auteur
Certaines décisions du Comité national de lagriculture biologique (Cnab) du 30 septembre 2020 concernent des évolutions réglementaires liées à la transformation des aliments biologiques. Ces évolutions portent notamment sur les autorisations permettant, sous certaines conditions, dutiliser des ingrédients non bio. Cet article résume les décisions du Cnab. Pour plus de détails, il faut se référer au guide de lecture.


Porc bio : Point sur les évolutions des bâtiments délevage
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Les évolutions réglementaires des bâtiments délevage porcin font lobjet de négociations entre les organisations professionnelles et lInao sur la lecture du cahier des charges bio européen. Les enjeux portent principalement sur la mise en place daccès à lextérieur durant les différents stades de vie des porcs (gestation, maternité, sevrage, engraissement) et sur la découverture des toits des courettes (5 % minimum). Les échéances de mises aux normes proposées par lInao varient selon la difficulté pour les élevages français à les mettre en uvre : laccès à lextérieur devra être mis en place avant le 1er janvier 2021 pour le stade engraissement, le 1er janvier 2026 pour les stades sevrage et gestation, et le 1er janvier 2028 pour le stade maternité. L'adaptation des aires d'exercice extérieures sera aussi progressive : ouverture sur les 3 côtés au 1er janvier 2021, découverture du toit au 1er janvier 2023. Par ailleurs, lespace extérieur devra être suffisant par rapport au nombre danimaux accueillis avant le 1er janvier 2025.


Filière française émergente : La chia prend de la graine
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
La filière Chia essaime et se structure en France : elle compte actuellement 20 partenaires, groupements de producteurs et coopératives (Qualisol, Dijon Céréales, Cavac
). Au total, 250 agriculteurs en cultivent partout en France, et plus majoritairement dans le Sud-Ouest, en Bourgogne, dans les Hauts-de-France et le Sud-Est. Les graines minuscules de cette sauge originaire dAmérique du Sud sont très appréciées pour leurs qualités nutritionnelles. LEurope en a consommé 111 000 tonnes en 2020 (en conventionnel et en bio), dont 90 % sont importées dAmérique du Sud. La France en a produit 150 tonnes. La filière française a mis une décennie à se mettre en place. Elle est portée par Frédéric Poujaud, un ingénieur agronome et semencier. Ce dernier a créé, en 2017, la société Agrofün qui est uniquement consacrée à la chia. Cette entreprise encadre la production, qui est réalisée à 90 % en bio, à travers un cahier des charges précis, et qui est uniquement basée sur des contrats tripartites et pluriannuels. Dun point de vue agronomique, la chia possède de nombreux atouts (faibles besoins en eau et en fertilisation, plante mellifère
). Un encart est réservé au témoignage de Lionel Sartori, un producteur biologique du Gers qui en cultive depuis deux ans.


Earl Saint-Germain, en Charente-Maritime : La biodynamie : un tournant
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
En 1998, Édouard Rousseau a repris la ferme familiale, lEarl Saint-Germain, avec son épouse Mathilde. Initialement, cette ferme de 185 ha était majoritairement tournée vers le maïs irrigué en rotation avec du tournesol et du blé. Édouard Rousseau la directement convertie en bio et a fortement diversifié son assolement. Ce dernier est maintenant composé de plus dune douzaine de cultures par an. Les prairies reviennent régulièrement (tous les trois à quatre ans) afin de nettoyer les sols. Les fourrages récoltés sont échangés contre du fumier auprès déleveurs locaux. Ce nouveau système de production lui a permis de diminuer lirrigation sur la ferme, de 140 000 m3 d'eau/an à 50 000 m3/an. En 2015, après 17 ans de bio, Édouard Rousseau a décidé de passer en biodynamie. Ceci a entraîné plusieurs changements de taille dans ses pratiques culturales : arrêt du labour, introduction de couverts végétaux (longs et courts), utilisation des préparations biodynamiques 500 (bouse de corne) et 501 (silice de corne), ainsi que du compost de bouse Maria Thun (CBMT). En parallèle, il a créé, avec Nicolas Richonnier (par ailleurs salarié de lEarl Saint-Germain), la Sarl Grains de Soleil, afin de valoriser des graines produites en biodynamie.


La ferme du Forest en polyculture-élevage : Du pain, dans un système résilient
Cécile MARCUS, Auteur
La ferme du Forest, qui est gérée par Dominique Truc, a été la première exploitation de la vallée du Buech (Hautes-Alpes) à passer en bio (en 1990). Fils dun technicien bio de la Chambre dagriculture des Hautes-Alpes et dune boulangère, Dominique Truc sest installé, à 23 ans, sur la ferme de 10 ha de son grand-père. Depuis, la ferme sest bien agrandie (300 ha) et diversifiée (bovins viande, bois, céréales, farines, pains). Elle fait maintenant vivre neuf personnes : 3,5 ETP sur lactivité boulangerie-meunerie, un mécanicien, un bûcheron, un maçon, un poste à mi-temps sur la partie administrative et deux associés, dont Dominique Truc, qui soccupent des bovins et des cultures. En parallèle, les associés ont créé la SAS Moulin du Forest, il y a quatre ans, afin de répondre à la demande croissante en farine bio. Selon Dominique Truc, la cohérence de son système de production sappuie en grande partie sur le transfert de fertilité (prairies, fumier). Depuis deux ans, il est passé en sans labour afin de stocker plus de carbone et de limiter, à son échelle, le changement climatique. Ce changement de pratique est un véritable défi : à plus de 50 ans, cet agriculteur a l'impression de repartir de zéro.


Le cuivre en arboriculture : Un mal nécessaire ?
Arnaud FURET, Auteur
Les arboriculteurs bio cherchent à réduire leur utilisation de cuivre. Toutefois, il est difficile de trouver des alternatives qui rivalisent avec ce produit polyvalent et peu cher. Par ailleurs, dans les vergers zéro-cuivre, des champignons non présents habituellement apparaissent parfois : anthracnose sur pommier, monilia sur fleurs de pêcher, alternaria
Un des leviers pour utiliser moins de cuivre est de faire évoluer les systèmes arboricoles (sélection variétale, reconception), mais il faut compter près de 20 ans pour en mesurer les effets. Autre levier : les substances naturelles de substitution. Ces dernières sont souvent actives en laboratoire, mais inactives au champ. Elles sont néanmoins efficaces lorsquelles sont combinées à de faibles doses de cuivre, ce qui permet quand même d'en réduire les doses. Les produits de biocontrôle (soufre, bicarbonate) ont des effets sur la tavelure, mais pas contre les maladies bactériennes. LArmicarb (bicarbonate de potassium) a été testé par le Grab : il a entraîné des réponses différentes suivant les variétés et a aussi engendré des problèmes en rentrant en interaction avec dautres produits. Le groupe Dephy arboriculture de l'Adabio utilise la BSC (bouillie sulfocalcique) en traitement « stop » et du cuivre en prévention. Loutil daide à la décision (OAD) Rimpro peut également permettre de réduire les doses de cuivre en optimisant les traitements. Un encart est réservé au témoignage d'un arboriculteur bio, situé en Loire-Atlantique, qui pilote ses traitements grâce à cet OAD.


Une taille adaptée pour ne pas arracher : Respect des flux de sève
Louise JEAN, Auteur
La taille respectueuse des flux de sève (taille Poussard ou taille Simonit) est un atout de poids dans la lutte contre les maladies du bois. Cette technique repose sur une meilleure compréhension de la physiologie de la vigne et séduit un bon nombre de viticulteurs bio. Les essais mis en place, depuis 2005, à la Sicavac montrent des résultats intéressants en matière de mortalité sur des vignes plantées en 1998 : 34,5 % de ceps morts sur les rangs avec une taille classique, contre 13,8 % sur les rangs taillés en respectant les flux de sève. La taille nest toutefois pas une solution miracle : ses effets sobservent sur le long terme et les maladies du bois résultent souvent dune accumulation de facteurs aggravants. Selon François Dal, conseiller à la Sicavac, deux types de nécroses peuvent apparaître avec une taille classique : celles liées à un déséquilibre du cep (baguettes et coursons du même côté) qui entraînent une partie non ou mal alimentée ; et celles liées à des plaies causées par une taille rase. Pour passer une jeune parcelle en taille Poussard, il faut compter deux ans. Les vieilles vignes demandent plus de temps. Les deux premières années, le viticulteur met entre 15 et 20 % de temps en plus pour réaliser ce type de taille mais, ensuite, le temps est équivalent à celui dune taille classique. Un encart est réservé au témoignage de François Aubry, un viticulteur bio de lHérault qui pratique ce type de taille depuis trois ans.


Apiculture bio en Alsace : Du collectif pour progresser !
Claire KACHKOUCH SOUSSI, Auteur
Dominique Ganter a créé le rucher de lAbeille bleue, dans le Haut-Rhin, en 1989 et la converti en bio en 2005. En 2018, il a été rejoint par Jean Bianchi, un apiculteur amateur diplômé dun BPREA, en vue dune transmission progressive. Ce dernier hésite à reprendre seul, avec un salarié et/ou en association. Il faut dire que le rucher sest fortement développé, ces dernières années. Il compte actuellement 400 colonies dabeilles Buckfast, dans des ruches de types Dadant et Langstroth. Ces ruches sont réparties en une dizaine de ruchers qui hivernent dans la plaine et elles sont ensuite transhumées en montagne (forêt du Piémont et massif des Vosges) en période de production afin de les tenir éloignées des cultures conventionnelles. LAbeille bleue produit ainsi sept types de miel : fleurs de printemps, acacia, châtaignier, tilleul, forêt de plaine, sapin et toutes fleurs de montagne. Ces apiculteurs produisent également du pollen, des pains dépices et réfléchissent à valoriser la propolis. Au fil des années, Dominique Ganter a constaté que les miellées surviennent de plus en plus tôt et quelles ont tendance à se chevaucher (elles se succèdent maintenant tous les quinze jours). Deux encarts complètent cet article : lun est consacré à la miellerie collective mise en place par Dominique Ganter en collaboration avec un autre apiculteur, et l'autre à la stratégie de lutte contre le varroa.


Moulin du Poher, dans le Finistère : « La nouvelle réglementation aura des impacts très significatifs »
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Le fabricant daliments pour animaux Moulin du Poher (Provimi France), basé dans le Finistère, est engagé dans la bio depuis 1996. Actuellement, il produit 50 000 tonnes daliments bio par an. Il est engagé sur toutes les filières animales, bien que les trois quarts des aliments bio soient destinés aux poules pondeuses. Dans cet article, François Boucher, responsable aliments biologiques dans cette entreprise, et Sarah Poirot, chef de produit volaille chez Provimi France, évoquent les impacts de la suppression de la dérogation autorisant jusquà 5 % de protéines non bio dans les formules pour monogastriques. Ils expliquent plus particulièrement les incidences sur les aliments pour poulettes et pondeuses bio (déséquilibre dans les apports dacides aminés soufrés, augmentation des protéines, baisse des performances zootechniques
), ainsi que sur les évolutions dutilisation des matières premières (le maïs sera moins recherché que les céréales à paille). Ils évoquent également limpact dun autre changement dans la réglementation : la baisse de la part de cultures en C2 (cultures en deuxième année de conversion) de 30 à 25 % dans les aliments bio. Afin de se préparer à ces divers changements, Moulin du Poher réalise des essais longue durée avec des rations 100 % bio.


Sival Innovation 2021 : Nominés et lauréats sélectionnés par Biofil
BIOFIL, Auteur
La 35ème édition du Sival, le salon international des productions végétales spécialisées dAngers, a été reportée en 2022 en raison de la situation sanitaire. En revanche, le concours Sival Innovation a été maintenu. Cet article présente une sélection de lauréats et nominés susceptibles dintéresser la filière bio. Quatre innovations variétales sont tout dabord présentées : 1 Terapur, une variété de carottes résistante aux nématodes à kystes ; 2 Inogo C.O.V, une variété de pommes résistante à la tavelure ; 3 Nathy®-Sauvignac, une variété de raisin de cuve blanc résistante au mildiou, à loïdium et au black-rot ; 4 Starlor C591, une variété de tomate cerise grappe jaune positionnée haut de gamme. Les trois innovations suivantes concernent des intrants pour la protection des cultures : 1 Moka, un biostimulant à base de levure ; 2 T-Protect®, un diffuseur et protecteur dinsectes auxiliaires ; 3 Fertiss Bio, un substrat fertilisé (motte de multiplication). Les quatre innovations suivantes sont en lien avec le machinisme et lautomatisme : 1 SunAgri®, un système agrophotovoltaïque dynamique ; 2 un groupe hydraulique mobile à entraînement électrique ; 3 un robot de désherbage (Oz) avec un système de guidage RTK ; 4 - Pressionet, un outil de lutte mécanique contre la cochenille rouge du poirier. Deux autres innovations concernent la production : 1 NetbowTM, un arc goutte à goutte adapté à lirrigation en pot ; 2 - Mano, un manomètre connecté et sans fil qui repère les anomalies du réseau. Enfin, les quatre dernières innovations sont des services ou des logiciels : 1 Captrap® Vision, un piège connecté qui compte automatiquement les insectes ravageurs ; 2 Water Weight, un outil pour contrôler la déshydratation des fruits durant la phase de conservation ; 3 IrrigAssistant®, un service dédié au pilotage de lirrigation ; 4 Une nouvelle fonction « bilan hydrique » sur linterface e-Terroir destinée aux vignerons.


Cultures de fruits et légumes : Zoom sur les nouveautés
BIOFIL, Auteur
Début 2021, suite aux annulations de nombreux salons professionnels dues à la crise sanitaire Covid-19, Biofil a proposé aux fabricants et distributeurs de présenter leurs nouveautés en matière de matériels et dintrants dédiés au maraîchage, arboriculture, viticulture, PPAM et petits fruits biologiques. Chaque entreprise présente sa nouveauté : 1 Actisol : dent polyvalente conçue pour le respect du sol ; 2 Afero : brosse de désherbage mécanique ; 3 - Agri 3D : bineuses maraîchères ; 4 Agro Soil : herse étrille de précision ; 5 Angibaud : fertilisant liquide organique riche en Ca et S ; 6 Bio3G : activateur biostimulant ; 7 Bioplanet France : stimulateur naturel de défenses des plantes à base de chitosan ; 8 Boisselet : porte-outils (châssis enjambeur) pour outils interceps ; 9 Carré : système de guidage par caméra ; 10 - Cichorium : équipements pour la production dendives ; 11 Diatex : filets contre les altises et les drosophiles ; 12 Elatec : chariot porte palox pour larboriculture ; 13 Graines Voltz : variétés de basilic hautement tolérantes au mildiou ; 14 Phenix Agrosystem : interface pour bineuses en cultures maraîchères ; 15 Saatbau : nouvelle gamme de mélanges fleuris ; 16 Sencrop : capteur dhumectation connecté pour améliorer la pulvérisation des traitements ; 17 Sika : système de mesure embarqué pour optimiser en temps réel la pulvérisation ; 18 Terrateck : lit de désherbage électrique et ergonomique ; 19 Textilose Curtas Technologies : fil de tuteurage biodégradable ; 20 Toutilo : cobot avec optoguidage de précision.


Label bio privé français : Bio Cohérence déploie ses atouts
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En 2009, était créé le label privé Bio Cohérence. L'objectif, pour l'association porteuse de cette marque collective - regroupant des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, mais aussi des consommateurs -, était de proposer un label plus exigeant que la réglementation européenne qui se mettait alors en place. En effet, leur crainte était de voir se développer une bio plus éloignée de ses fondamentaux. Dans cet article, Dominique Techer, président, et Cécile Guyou, déléguée générale de la marque, présentent les règles et les principes fondamentaux de ce label : non-mixité bio-non bio des exploitations ; origine française des produits (matières premières et ingrédients) disponibles sur le territoire ; lien au sol maximal ; exigences accrues sur le bien-être et la santé des animaux ; liste des additifs non admis élargie ; emballages évités, limités ou recyclables ; etc. Les aspects sociaux sont également pris en compte avec, par exemple, l'interdiction du recours à des travailleurs détachés ou la limitation des écarts de salaires au sein des entreprises.


Etude en bovins viande bio : Trop d'animaux ne sont pas valorisés en bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur
En élevage de bovins biologiques, la valorisation des animaux en bio, et notamment des mâles, reste un gros challenge. Si le cheptel bio ne cesse de croître, aussi bien dans les élevages laitiers qu'allaitants, 142 000 bovins sortiraient des circuits bio, contre 129 000 abattus et valorisés dans la filière. Eva Groshens, de l'Institut de lÉlevage-Idele, a présenté des données issues de 96 % des élevages bio français, lors d'un webinaire Grand angle viande, organisé le 17 novembre 2020, permettant ainsi de mesurer l'ampleur du sujet. Plusieurs projets (BioViandes, Proverbial...) sattèlent actuellement à cette problématique, notamment pour explorer des voies pour mieux valoriser les mâles (croisement...).


Récolte 2020 de blé tendre : Recul des volumes et qualité correcte
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Avec un automne 2019 pluvieux et un printemps 2020 sec, les récoltes en blé tendre bio français de 2020 ont chuté par rapport à 2019 (-14 %), et ce, malgré la hausse des surfaces certifiées (+17 %). La demande reste croissante (+3 % par rapport à la campagne 2019/2020), l'impact de la crise sanitaire sur la restauration hors-foyer étant compensé par le fait que les opérateurs sont de plus en plus à la recherche de produits biologiques d'origine française. L'important stock de report de la récolte record 2019 et la bonne qualité des blés de 2020 permettent de satisfaire tout le monde. En bio, les exigences et l'utilisation concernant les blés meuniers ne sont pas les mêmes qu'en conventionnel. Le test de panification prévaut sur les taux de protéines, qui sont en moyenne de 10,5 % en bio, comme en témoignent Olivier Deseine, des Moulins de Brasseuil, et Luc Peinturier, des Moulins Bourgeois. La filière bio nécessite de s'adapter chaque année aux millésimes. Pour ce faire, certains moulins proposent un accompagnement spécifique aux artisans-boulangers.


En direct de l'Inao : Distribution des produits bio : les obligations
Serge JACQUET, Auteur
Tout comme pour les producteurs et les transformateurs, les distributeurs de produits biologiques sont soumis à des règles de contrôle et de certification. Des dispenses existent toutefois pour les distributeurs revendant directement des produits à l'utilisateur final, agriculteur ou consommateur. Ces dispenses sont variables selon qu'il s'agisse de produits préemballés (dispense de contrôle et de notification), ou de produits en vrac (dispense de contrôle si le montant annuel d'achat est inférieur à 10 000 euros HT). Il n'existe pas de dispense pour les produits ayant subi une activité de préparation, y compris un ré-étiquetage ou un reconditionnement. Les règles en vigueur à ce jour vont évoluer à partir du 1er janvier 2022 avec l'entrée en application du nouveau règlement bio (UE) n° 2018/848.


Accès à lextérieur des veaux : Trouver les clés du grand air !
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Alors que le futur règlement européen sur la production biologique entrera en vigueur en janvier 2022, un groupe de travail sest constitué, à lInao, sur le sujet de laccès des veaux (lait et viande) à des aires dexercice extérieures. Or, le cahier des charges actuel précise bien que les jeunes animaux (veaux, chevreaux, agneaux) qui ont encore une alimentation lactée doivent pouvoir accéder à des aires dexercice extérieures dès que les conditions climatiques le permettent. Lobjet de ce groupe de travail est de clarifier les règles, en tenant compte de la cohérence des systèmes, du bien-être des animaux, mais aussi de la charge de travail des éleveurs. Les questions débattues portent sur la définition des aires dexercice, lâge pour y accéder ou encore lâge dobligation du pâturage. En attendant que les règles soient clarifiées, lInao a communiqué auprès des organismes certificateurs pour quil ny ait pas de déclassement des animaux. Des décisions devraient être prises dici lété. Dans tous les cas, la FNAB plaide pour une mise en conformité qui puisse se faire sur le long terme, par exemple 5 ans, et qui soit financée, pourquoi pas notamment par le volet agricole du plan de relance de lÉtat. En attendant, des éleveurs mettent en place des solutions, comme en Normandie où des éleveurs laitiers ont installé, par exemple, des igloos avec courettes sur aire bétonnée, un bâtiment avec auvent attenant à une aire dexercice, des parcs à veaux sur prairies, ou démarré lélevage des veaux avec des vaches nourrices.


Dossier - Maraîchage sur petites surfaces : Les clés du succès
Marion COISNE, Auteur
Depuis une douzaine d'années, les microfermes maraîchères se développent en France, principalement portées par des néoruraux. De tels systèmes, attractifs car relativement accessibles pour l'installation, sont toutefois complexes et nécessitent une organisation sans failles. Dans ce dossier, conseillers et agriculteurs témoignent et mettent l'accent sur les facteurs de réussite et d'échec de ces systèmes sur petites surfaces. Deux projets sont en cours en 2021 pour, d'une part, produire des références et, d'autre part, mettre en place des expérimentations. Il s'agit du projet MimaBio, piloté par Bio de Paca, et du projet Casdar MMBio, piloté par l'Itab. Le principal point d'alerte mis en avant est la gestion du temps de travail, avec parfois une commercialisation très chronophage. Le choix des outils est également important pour allier efficacité et réduction de la pénibilité. La grelinette et le microculteur sont largement plébiscités. Pour clôturer ce dossier, Stéphane Campo, installé dans le Vaucluse, et Jean-Michel Le Guen, en Loire-Atlantique, présentent leur système et leur fonctionnement.


Cultiver le blé de printemps : De nombreux atouts
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Généralement moins emblavé que son cousin d'hiver, le blé de printemps présente pourtant des atouts, surtout au Nord de la Loire, comme en témoignent plusieurs agriculteurs bio dans cet article. Si cette culture nécessite de bonnes conditions pour la réussite de son implantation (terres saines, ressuyées...), ce qui n'est pas toujours aisé lors de printemps pluvieux, elle serait moins sensible au salissement que le blé d'hiver et présenterait un taux de protéines plus élevé. Quatre agriculteurs bio dans les Côtes-d'Armor, la Marne, l'Yonne et en Seine-et-Marne, présentent leur conduite du blé de printemps et les bénéfices qu'ils en retirent.


Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.