- Titre :
- SYMBIOSE, N° 264 - Février 2021 - Bulletin N° 264
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Biodiversité : Le Synabio propose d'aller au-delà du cahier des charges bio
Goulven MARÉCHAL, Auteur
En 2020, le Synabio, qui rassemble 200 transformateurs et distributeurs bio français, a mis en place un groupe de travail visant à mettre en évidence les liens entre agriculture bio et biodiversité et à identifier des leviers d'actions en faveur de la biodiversité. 19 indicateurs ont ainsi été formalisés et proposés. Ils concernent toutes les étapes de la chaîne de valeur, de la production des produits bio à la transformation et à la distribution de ces produits. En 2021, ces indicateurs, avec des objectifs à atteindre à l'horizon de 2023 et 2030, vont être testés par les entreprises du groupe de travail, qui vont évaluer leur pertinence et, si besoin, les réajuster, avant d'être diffusés à l'ensemble des adhérents du Synabio. Ces derniers pourront les prendre en main via des outils pédagogiques, des formations ou des exemples de bonnes pratiques.


Commission de marché : Quelle place pour les producteurs bio en circuits courts ?
Agathe PERRIN, Auteur
La commission de marché est une organisation locale qui a pour rôle d'établir des règles de bon fonctionnement des marchés de plein vent de la commune. Elle accueille des représentants de commerçants qui viennent échanger sur différentes thématiques en fonction du contexte (représentativité des producteurs, des productions, adaptation des conditions de vente (confinement, travaux...), tarifs et attribution des emplacements...) ; les décisions finales étant prises par la commune (le maire ou son représentant). Le règlement du marché, variable en fonction des communes, définit les droits et les obligations des vendeurs, mais aussi la part des emplacements minimum attribuée aux producteurs ou des productions saisonnières. Les producteurs bio qui siègent au sein de ces commissions peuvent assurer un relais sur des problématiques spécifiques au bio local, porter des propositions et soumettre de nouvelles règles. Jonathan Chabert (22) et Jean-Philippe Mahéo (56), maraîchers bio, ont chacun choisi d'intégrer la commission de marché de leur commune.


Autoproduction : Tout savoir pour ne pas se planter avec ses plants
Manu BUÉ, Auteur
En production de légumes, le poste semences et plants représente entre 60 et 80 % des charges opérationnelles. Produire soi-même ses plants peut donc permettre de réaliser une économie substantielle. Cet article identifie ce qui est nécessaire pour autoproduire ses plants et les questions à se poser avant de se lancer : intérêt, règlementation, matériel, terreau, semences... 2 itinéraires techniques sont détaillés : pour plants à chaud (ex. la tomate) et pour plants à froid (ex. le poireau).


Légumes industrie : Désherbage mécanique, plutôt en levée ou en prélevée ?
Robin GUILHOU, Auteur
En Bretagne, dans le cadre du projet ILLICO, des essais de culture de petits pois et de haricots destinés à lindustrie agroalimentaire (surgelés, conserves bio) ont été conduits, en 2020, sur plusieurs parcelles de producteurs bio. L'objectif était d'évaluer les impacts de l'introduction de ces cultures à forte valeur ajoutée dans les systèmes céréaliers bio bretons, d'un point de vue agronomique, mais aussi économique et social. Dans cet article, les résultats présentés concernent la conduite du désherbage mécanique (comparaison entre des parcelles en prélevée et des parcelles en levée) et ses effets sur les rendements des petits pois et des haricots verts.


Plantes médicinales : Comment aborder la question des résidus ?
Michel BOUY, Auteur
Cet article revient sur le statut des plantes, dans la réglementation des médicaments ou dans celle des compléments alimentaires, et sur les conséquences de ce statut. Depuis 2013, une note de lANSES sur le « statut juridique du médicament vétérinaire au regard des produits à base de plantes » sert de référence sur le statut des plantes dites médicinales utilisées en élevage. Dès quil y a mention dune allégation de santé, ces dernières et leurs extraits relèvent du statut du médicament, sous-entendant lobtention dune autorisation de mise sur le marché (AMM). Or, en labsence dallégation de santé, une plante entre alors dans le domaine du complément alimentaire, autrement moins contraignant, doù le fort développement de ce type de produits. Cest dautant plus le cas quobtenir une AMM demande, notamment, de travailler sur les résidus et de prouver labsence de toxicité. Or, pour les plantes, lapproche classique qui vise à étudier, un à un, la présence et la toxicité de chaque composé dun produit nest pas applicable : la composition dextraits de plantes, en plus de compter un très grand nombre de composés, varie fortement, par exemple, dune saison à lautre. Par ailleurs, les aliments (lait, viande) issus danimaux au pâturage contiennent naturellement des composés aromatiques issus de plantes consommées par les animaux. De plus, les plantes sont très largement utilisées comme compléments alimentaires chez lhomme. Une solution pour sortir de cette situation serait la reconnaissance dun statut juridique intermédiaire aux plantes et à leurs extraits (à la fois aliment, mais pas seulement), permettant leur usage en élevage, mais sans risque pour le consommateur. Les extraits qui pourraient poser des problèmes de toxicité seraient gérés à part (interdits ou limités).


Le portrait du mois : La règle de trois
Antoine BESNARD, Auteur
Travaillant depuis 30 ans ensemble, les trois associés du GAEC Saint-Lazare, situé en Ille-et-Vilaine, en bovins lait bio, ont commencé, dès 2014, à préparer les départs à la retraite de 2 dentre eux, prévus en 2021. Ils se sont alors faits accompagner dun juriste pour voir comment faire pour que la reprise de parts du capital social du GAEC ne soit pas trop importante et qu'elle ne représente pas un frein limité à larrivée de nouveaux associés. Côté organisation, ils ont lancé, dès 2018, des annonces pour trouver un premier candidat qui est arrivé en 2019 sous contrat de parrainage afin de sintégrer progressivement ; les deux associés sur le départ passant alors tous deux à mi-temps. Ainsi, peu à peu, Damien, le nouveau venu, sest formé au fonctionnement du GAEC et a trouvé sa place. Transition et transmission se font donc progressivement avec, en 2021, une nouvelle étape. En effet, une fois les associés sur le départ à la retraite, un nouvel associé, lui aussi en contrat de parrainage, va arriver en septembre prochain, pour une installation définitive en avril 2022, si tout se passe bien. Lanticipation est ici le maître-mot, pour faire de ce changement de 2 associés un succès, sans mise en péril de la structure.