- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES), N° 247 - Mars / Avril 2021 - Bulletin N° 247
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Panique sur le céleri
Jérôme JULLIEN, Auteur
Céleri-rave et céleri-branche craignent tous les deux le gel tardif, mais aussi le froid en début de saison, les variations brutales de températures et la sécheresse qui risquent de faire monter la plante en graines. Une carence en bore peut causer un brunissement interne de la rave, tout comme un certain nombre de déséquilibres (forte chaleur, sol trop acide...). La septoriose (maladie fongique) est la principale maladie du céleri ; la mouche du céleri, les pucerons et les noctuelles sont ses principaux ravageurs. Quelques conseils de culture (rotations, associations) sont fournis pour limiter les attaques.


Dossier : Potager perpétuel
Josiane GOEPFERT, Auteur ;
Aymeric LAZARIN, Auteur
Artichaut, oseille, livèche, ciboulette, chou Daubenton, crambé maritime... autant de légumes et de plantes vivaces pour lesquels le jardinier n'aura pas beaucoup à intervenir. Ces plantes, moins sensibles aux ravageurs et aux maladies, faciles à cultiver et à multiplier, peuvent trouver leur place sur un coin de jardin. Elles apportent des saveurs différentes et permettent avantageusement de faire la jonction entre deux récoltes de légumes. Un premier article - Légumes vivaces : bon plan ou doux rêve ? - expose les principes du potager perpétuel et dresse la liste des vivaces pouvant y prendre place. 5 plantes sont ensuite présentées plus en détails : - L'artichaut, influence méditerranéenne (Astéracées) ; - Chayotte, la fougueuse (Cucurbitacées) ; - La revanche du chou (Brassicacées) ; - Le légume aux anneaux de jade (crosnes, Lamiacées) ; - Quelle élégance, ces rocamboles ! (Alliacées).


"J'ai choisi de m'organiser !"
Xavier MATHIAS, Auteur
A Saint-Cyr-sur-Loire, en Touraine, Christian Thibault cultive son jardin en bio depuis toujours. Ancien banquier, passionné de jardinage, il a profité de son passage à la retraite pour augmenter sa surface en louant une parcelle dans des jardins familiaux. Avec cinq fois plus de surface qu'auparavant, il a jugé nécessaire de s'organiser afin de ne pas se disperser, ni risquer de s'épuiser. Il a ainsi créé un outil informatique de planification de ses cultures qui lui permet de rationaliser son travail, d'une part, sur son potager historique de 50 m2 accolé à sa maison et consacré aux légumes primeurs et, d'autre part, sur sa nouvelle parcelle de 250 m2 dédiée aux légumes de récolte.


La laitue qui monte
Xavier MATHIAS, Auteur
Contrairement aux autres laitues de sa famille, la celtuce (Lastuca sativa var. angustifolia) ne forme pas de pomme. Appelée aussi "laitue asperge", elle développe une hampe florale, épaisse et tendre, d'une trentaine de centimètres, préparée ensuite en cuisine comme des asperges. Les feuilles qui la surmontent peuvent se consommer, en mesclun. Aujourd'hui encore fréquemment consommée en Asie, la laitue celtuce a été cultivée essentiellement en Chine. Elle se sème dès le mois de mars, dans un sol meuble, riche en compost mûr et bien arrosé. La cueillette se fait avant que les fleurs n'apparaissent. Une fois épluchées, les tiges de celtuce, coupées en tronçons, se cuisent à l'eau ou à la vapeur et se prêtent à plusieurs recettes froides et chaudes.


Minifruitiers pour petits espaces
Jérôme JULLIEN, Auteur
Pour pallier le manque de place au jardin, la culture d'arbres fruitiers nains ou colonnaires (croissance verticale) constitue une solution pratique. Peu encombrants et très productifs, ces minifruitiers peuvent se cultiver en bacs, grands pots ou conteneurs sur terrasses et balcons, en pleine terre ou dans des patios ou autres petits coins de jardin. En pépinières, la culture des fruitiers nains ou colonnaires dure 4 à 6 ans pour un arbre capable de fructifier dès le 1er ou 2ème cycle de croissance. Il existe des plants en agriculture biologique, originaires de France ou de Suisse. A Tours, Bernadette Leclerq se passionne pour ces fruitiers et en cultive, depuis 5 ans, dans son petit jardin en centre-ville. Elle partage quelques conseils issus de son expérience. Quelques variétés d'arbres fruitiers (abricotier, amandier, cerisier, pommier, poirier, pêcher...) nains et colonnaires sont présentées.


La nature comestible
Sandra LEFRANÇOIS, Auteur
Moins connues que le pissenlit ou l'ortie, de nombreuses plantes sauvages comestibles peuplent nos bords de chemins et nos jardins. Elles sont souvent riches en vitamines et minéraux et se prêtent à des recettes originales. Photos à l'appui, cet article permet de reconnaître : le lamier blanc (qui ressemble à l'ortie), la consoude, l'alliaire fleurie, l'ail des ours, le chénopode blanc, la cardamine hérissée, le plantain lacéolé... A condition de respecter des règles de prudence pour éviter les intoxications, ces plantes sauvages (on en dénombre environ 1 600 en France) ouvrent un large champ d'exploration de nouvelles saveurs. Consommées crues ou cuites, en salades, pestos, galettes salées ou biscuits, elles sont autant d'occasions de conjuguer alimentation et lien avec la nature.


Basilic : Gamme parfumée
Josselin RIVOIRE, Auteur
Le basilic (Ocimum basilicum) est l'une des plantes aromatiques les plus populaires au monde, aux côtés des menthes, thyms, romarins, lavandes et sauges qui appartiennent à la même famille (Lamiacées). On dénombre jusqu'à 20 variétés de basilic chez les semenciers. Dans cet article, 9 variétés sont présentées, en mettant l'accent sur la taille de leurs feuilles et sur leurs caractéristiques aromatiques : Basilic "Grand vert", "De Gênes", "Mammouth", "Marseillais", "Citron", "Cannelle", "Thaï", "Sacré", "Camphré du Kenya".


Le chanvre à la croisée des chemins
Pascale CAUSSAT, Auteur ;
Marie NICOT, Auteur
L'histoire du chanvre est intimement liée à l'essor de l'humanité, rappelle Alexis Chanebeau, dans son livre qui retrace les innombrables usages de cette culture depuis l'Egypte ancienne : linceuls, cordages, vêtements, alimentation... En 1900, la France était couverte de 170 000 ha de chanvre, dix fois plus qu'aujourd'hui. Le chanvre a pourtant disparu, en particulier dans les sociétés industrialisées, et ce, pour de multiples raisons. Depuis des années, des pionniers croient cependant à son renouveau. La crise écologique et la fin annoncée de l'ère du pétrole relancent l'intérêt pour cette matière première sans pareille, aux nombreuses vertus. Riche en oméga 3 dans l'alimentaire, respirante dans le textile, isolante dans le bâtiment, résistante dans la plasturgie, antispasmodique en médecine, la culture représente une alternative solide aux industries conventionnelles. Grâce à l'opiniâtreté de 1 400 agriculteurs convaincus, la France est aujourd'hui le premier producteur européen, regroupant 6 chanvrières. En rotation avec le blé, le chanvre est idéal pour rompre le cycle des maladies et des adventices ; il débarrasse les sols des excès de nitrates et peut fixer jusqu'à 15 tonnes de CO2 par hectare et par an. Si les débouchés sont nombreux, la transformation du chanvre nécessite des équipements et du matériel spécifiques. Naturellement bien adapté au réchauffement climatique, le chanvre redevient une option sérieuse pour les agriculteurs, mais il doit encore s'inscrire dans une filière économique rentable qui, pour l'heure, se construit petit à petit.