- Titre :
- REUSSIR VIGNE, N° 281 - Février 2021 - Bulletin N° 281
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Santé de la vigne : la piste redox
Xavier DELBECQUE, Auteur
Les réactions doxydoréduction sont partout autour de nous. Ce transfert délectrons est dailleurs à la base de la photosynthèse. Cependant, loxydoréduction, souvent considérée comme une notion complexe et ambiguë, est peu abordée en agriculture. Pourtant, lapparition de certaines maladies sur les végétaux pourrait être liée à des conditions de pH et doxydoréduction particulières du sol et de la plante. Olivier Husson, chercheur au Cirad, mène des travaux sur cette thématique. Selon lui, si la plante na plus assez dénergie pour réguler ses échanges délectrons, elle sera davantage malade. Plutôt que de lutter contre les pathogènes, il serait préférable de mettre la plante dans des conditions où elle sera moins vulnérable, notamment en évitant les stress car ces derniers engendrent des oxydations. Pour cela, une bonne structure du sol est fondamentale : un sol bien structuré présente des niches de couples pH/redox diverses, ce qui facilite les cycles biogéochimiques et donc la nutrition des plantes. Le chercheur estime qu'il faut sortir du schéma conventionnel, car certains produits phytosanitaires entraînent une suroxydation de la plante ; la plante doit alors puiser dans son stock dantioxydants, ce qui peut nuire, à terme, à la photosynthèse.


Un protocole de pied de cuve pour des malos sous contrôle
Justine GRAVÉ, Auteur
Les viticulteurs biologiques ont fortement recours à la fermentation malolactique. Une enquête, menée en 2019 par Vignerons bio de la Nouvelle-Aquitaine (VBNA) et lITAB, a dailleurs mis en évidence le souhait de la profession de bénéficier doutils pour mieux maîtriser cette fermentation. Pour répondre à ce besoin, VBNA, lISVV (Institut des Sciences de la Vigne et des Vins) et lIFV (Institut Français de la Vigne et du Vin) ont collaboré pour élaborer un protocole de pied de cuve permettant de lancer ces fermentations malolactiques. Lun des principaux défis réside dans la conservation des lies dune année sur lautre. LISVV a travaillé sur cette thématique dès 2015 et a déterminé que les bactéries restaient optimales dans des lies conservées à 10 °C. Toutefois, le pied de cuve nest efficace que sil est ensemencé à hauteur de 1 % (ex : 1 hl de lies pour ensemencer un pied de cuve de 100 hl). Des essais menés par lIFV montrent, en effet, quun pied de cuve ensemencé à hauteur de 1 % est tout aussi efficace quun ensemencement à laide de bactéries commerciales. Il faut donc réussir à conserver assez de lies pour ensemencer le pied de cuve correctement.


Un épandeur à BRF
Xavier DELBECQUE, Auteur
Claude Rougier, vigneron au château Camponac, en Gironde, sest inspiré de la permaculture pour gérer lentretien de ses cavaillons : il utilise du bois raméal fragmenté (BRF). Pour faciliter lépandage de ce paillis, il a confectionné, avec son ouvrier, Christophe Girard un épandeur à BRF à partir dune vieille benne à vendange autovidante. Cet article explique brièvement comment ces vignerons ont transformé cette benne en épandeur à BRF et une vidéo, disponible sur la chaîne YouTube Réussir Vigne, illustre également cette transformation.


Dossier : Les 7 familles dinterceps : faites les bons choix !
Xavier DELBECQUE, Auteur ;
Catherine GERBOD, Auteur ;
Justine GRAVÉ, Auteur ;
ET AL., Auteur
En viticulture, les outils interceps prennent de l'essor dans les stratégies de contrôle des adventices. Loffre en interceps sest dailleurs considérablement étoffée, ces dernières années : cette large gamme de choix permet de proposer des solutions adaptées à diverses configurations du vignoble et à différentes visions du travail du sol. Ce dossier distingue sept grandes familles doutils permettant de travailler sur le rang : 1 - les lames, pour un entretien régulier du cavaillon ; 2 les doigts bineurs, pour gagner du temps ; 3 la décavaillonneuse, pour retarder les désherbages suivants ; 4 lEcocep, pour désherber au plus près des ceps ; 5 - la herse rotative, pour travailler le sol en finesse ; 6 le Petalmatic +, pour pouvoir intervenir en toute saison ; 7 les brosses, pour une intervention rapide. Pour chacune de ces familles d'outils, ce dossier apporte des renseignements sur leur fonctionnement, les besoins en puissance pour les faire fonctionner, la facilité dutilisation, ainsi que sur les objectifs auxquels ces outils peuvent répondre.


Gestion du cuivre : les retours dun groupe Dephy
Marie-Noëlle CHARLES, Auteur
De 2014 à 2019, les pratiques de dix vignerons appartenant au groupe Dephy dAgrobio Gironde ont été analysées. En moyenne, la quantité de cuivre utilisée a été de 3,65 kg par hectare et par an, en 11 passages. Le rendement moyen des vignes était de 40,5 hl/ha. Les premiers traitements sont généralement réalisés avec de faibles quantités de cuivre (moins de 150 g/ha), puis la dose augmente au fur et à mesure de la saison. La plupart des vignerons de ce groupe complètent les traitements à base de cuivre et de soufre par des préparations à base de plantes ou par des terpènes dorange. Par ailleurs, selon Etienne Laveau, de la Chambre dagriculture de Gironde, ce qui est important, pour que les traitements soient efficients, cest leur bon positionnement, et non leur nombre. Les vignerons soulignent également limportance des mesures prophylactiques : épamprage précoce des pieds et des têtes, levage le plus tôt possible, contrôle de la hauteur de lenherbement en inter-rang, limitation de la vigueur de la vigne
Ils ont aussi insisté sur le fait de bien connaître les stades phénologiques-clés et de savoir observer la vigne.