- Titre :
- PROFILBIO, N° 13 - Juin 2021 - Bulletin N° 13
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Agroforesterie en viticulture : De l'expérimentation à la pratique
François BALLOUHEY, Auteur
Les systèmes agroforestiers peuvent prendre de multiples formes en associant, dans une parcelle ou en bordure de celle-ci, production(s) végétale(s) et/ou animale(s). La viticulture n'est pas en reste dans ces systèmes agroforestiers qui présentent des avantages, tels que l'augmentation de la biodiversité, des impacts positifs sur la qualité agronomique des sols, des bénéfices environnementaux, ou encore une diversification économique pour les exploitations. Plusieurs études (par exemple, aux Restinclières dans l'Hérault, ou dans le cadre du projet Vitiforest) et expériences menées par des agriculteurs (en Gironde ou dans le Gers) sont présentées dans cet article. Il convient notamment de trouver la bonne distance entre les rangs de vignes et les arbres pour ne pas trop pénaliser le rendement des raisins. L'évolution vers des systèmes viticoles diversifiés, notamment via l'agroforesterie, est un moyen de progresser vers l'agroécologie.


Dossier spécial Arboriculture : Carpocapse de la noix : La gestion par confusion sexuelle
Didier MERY, Auteur ;
Margot ARCHAMBEAU, Auteur
Le carpocapse est l'un des principaux ravageurs du noyer, pouvant provoquer jusqu'à 30 % de pertes de rendement. Depuis les années 80, la confusion sexuelle a fait son apparition dans les vergers, en particulier en agriculture biologique, pour mieux lutter contre ce petit papillon. Les méthodes ont évolué, permettant aux arboriculteurs de gagner du temps : si 1000 diffuseurs de phéromones devaient être posés par hectare et à la cime des arbres dans les années 80, aujourd'hui, des systèmes de diffusion programmables peuvent se limiter à 2 ou 3 par hectare. Du côté de l'innovation variétale, un important programme d'amélioration concernant le noyer a pris fin en 2007. Depuis 2017, un autre projet se penche sur le phénotypage de cet arbre.


Les mycorhizes : Des alliées dans l'alimentation et la protection des plantes
François HIRISSOU, Auteur
Environ 80 % des familles de plantes vasculaires sont mycorhizées, c'est-à-dire qu'elles vivent en symbiose avec des champignons - les mycorhizes - présents dans le sol. Les bénéfices sont mutuels, les champignons bénéficient de produits carbonés produits par la plante via la photosynthèse. En agriculture, certains services rendus par la mycorhization sont recherchés, comme la biofertilisation (amélioration de la nutrition des plantes), la protection contre le stress hydrique et les organismes pathogènes, mais aussi une meilleure biostabilisation des sols, ou encore une production végétale de meilleure qualité pour la santé humaine. Les champignons mycorhiziens entretiennent également des relations bénéfiques avec les rhizobactéries, bactéries présentes à proximité des racines des plantes, dont ces dernières bénéficient aussi. Plusieurs pratiques agricoles favorables à la mycorhization sont aujourd'hui connues, comme le non-retournement des sols, la fertilisation organique, etc. Le projet Mycoagra, porté par la Chambre d'agriculture de Dordogne, vise à étudier le statut mycorhizien du noyer et du maïs.


Les couverts végétaux : De nombreux avantages en agriculture biologique
Marie FUSEAU, Auteur
Les couverts végétaux, qui peuvent être implantés entre deux cultures, présentent de nombreux avantages. Ils sont particulièrement intéressants pour les systèmes en agriculture biologique : production de biomasse et donc de matière organique, fixation d'azote, couverture du sol, structuration du sol, diversification de la rotation... Comme pour toute culture, l'implantation de tels couverts est une étape clé. Cet article apporte quelques conseils pour sa bonne réussite.


Production fourragère et prairies bio : Quelles espèces et variétés intégrer ?
Thierry MOUCHARD, Auteur
Outre la production de fourrage pour les animaux, les prairies peuvent remplir bien d'autres fonctions pour les systèmes agricoles, comme, par exemple, l'apport de matière organique au sol, le nettoyage des parcelles, la structuration des sols, etc., et ce, d'autant plus que ces prairies seront diversifiées. Le choix des espèces et des variétés est primordial pour répondre au mieux aux attentes de l'agriculteur, mais aussi pour avoir une prairie la plus adaptée possible aux conditions pédoclimatiques de la parcelle.


Stevia AB : Une agro-chaîne néo-aquitaine
Sébastien CAVAIGNAC, Auteur ;
Cécile HASTOY, Auteur
C'est en Nouvelle-Aquitaine que les principaux acteurs de la filière stevia biologique ont fait le choix d'implanter leur agro-chaîne, de la recherche à la transformation. L'objectif : développer une filière biologique et locale pour cette plante originaire d'Amérique du Sud qui représente une alternative aux édulcorants de synthèse. Pour ce faire, des essais ont notamment permis d'identifier les variétés les plus adaptées au contexte pédoclimatique du Sud-Ouest de la France. Après une description de l'itinéraire technique de cette plante pluriannuelle, l'un des essais, dédié à la lutte contre la septoriose, est présenté. Les résultats obtenus sont prometteurs. En 2021, une vingtaine d'hectares de stevia étaient cultivés en Nouvelle-Aquitaine.


Des génisses sous la mère : Ce nest pas la mer à boire !
Fabrice ROCHE, Auteur
En bovins lait, lélevage des veaux sous leur mère ou avec nourrices se développe en AB. En lien avec le cahier des charges bio, la demande sociétale et la recherche de performances zootechniques, la conduite des futures laitières au pis est une piste dintérêt. Cest ce quont pu découvrir, à loccasion dun voyage détude, des éleveurs venus visiter le GAEC des fleurs bio, dans le Cantal, ainsi que le site INRAE de Marcenat. Dans le GAEC visité, le choix est dobliger toutes les mères à nourrir les génisses. Pour cela, à chaque traite, 4 vaches, pas toujours les mêmes, sont mises avec les génisses pour nourrir chacune 3 à 4 veaux et sont alors non traites. Entre chaque traite, les velles restent avec leur mère. Sur le site expérimental de Marcenat, diverses modalités sont testées, afin de mettre au point des méthodes délevage de veaux laitiers, mâles et femelles, sous leur mère. Autre approche, développée par des éleveurs bretons : le recours à des vaches nourrices. Dans ce cas, les génisses sont laissées en permanence avec des nourrices qui sortent du troupeau. Cette approche fait lobjet, depuis 2016, dune étude sur le site INRAE de Mirecourt. Même si les résultats des expérimentations INRAE ne sont pas encore tous connus, on peut noter plusieurs avantages, plutôt appréciés : une très bonne santé des veaux, un meilleur apprentissage du pâturage, voire de la traite, une très bonne croissance des animaux qui peuvent être mis plus tôt à la reproduction, ou encore une meilleure qualité du travail et un bien-être animal supérieur.


Biosécurité porcine en plein-air : Où en sommes-nous ?
Fabrice ROCHE, Auteur ;
Cécilia MONTHUS, Auteur
Suite à larrêté du 16 octobre 2018 visant à contrôler la progression de la peste porcine africaine, la mise aux normes de biosécurité des élevages porcins devait être effective au 1er janvier 2021. Cet article fait le point sur la situation et sur les difficultés engendrées par cette mise aux normes, notamment en élevage plein-air, avec un focus sur les aides possibles (en particulier en région Nouvelle-Aquitaine). Des solutions sont proposées et portent sur la question des SAS sanitaires, la désinfection des véhicules ou de laire de chargement. A titre dillustration, les adaptations mises en place ou en projet sur le GAEC du Causse de Cesserou comptant un atelier porcin en plein-air sont présentées, en particulier celles concernant la gestion des flux, de lalimentation, des bandes ou encore lenceinte du parc qui associe clôture fixe avec grillage progressif, renforcée par des clôtures électriques internes et externes, le tout devant être prochainement rehaussé à 1m30, via la pose dun fil barbelé, pour respecter la nouvelle réglementation.