- Titre :
- REUSSIR PATRE, N° 684 - Mai 2021 - Bulletin N° 684
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


L'agneau bio progresse encore
REUSSIR PATRE, Auteur
Le projet ReVABio a réalisé un état des lieux de la filière ovine bio en 2019. Le marché de la viande dagneau bio a progressé de 19 % (comparé à 2018). Les brebis bio représentent 230 t équivalent carcasse et les agneaux 1 630 t. Depuis 2012, le nombre de brebis allaitantes élevées en bio progresse, en moyenne, de 10 % tous les ans. Le nombre d'ovins bio abattus est également en progression : + 15 % dune année sur lautre. Le chiffre daffaires (au stade détail) de la viande dagneau bio sélève à 72 millions deuros. Cette viande est présente dans tous les circuits de distribution. Selon les organisations économiques de producteurs, les ventes se répartissent de la manière suivante : durant lhiver (30 %), au printemps (35 %) et durant lété-automne (35 %). La couverture de la forte demande en agneaux autour de Pâques continue à saméliorer grâce aux efforts de toute la filière bio.


Deux jeux sérieux pour parler des prairies
Damien HARDY, Auteur
Deux jeux sérieux, Perpet et Aeole, vont permettre aux étudiants et aux groupes dagriculteurs de mieux appréhender le monde des prairies. Ils ont été présentés lors des Journées de printemps de lAFPF, mais sont encore en cours de développement. Perpet a été imaginé dans le cadre du projet PEI 4ageprod SP3 Perpet. Il sagit dun jeu de cartes permettant dapprendre à reconnaître les espèces prairiales et à estimer si une prairie est dégradée ou non. Ce jeu, finalisé à lautomne 2021, devrait être diffusé par le réseau Civam. Aeole a été développé dans le cadre dun projet qui porte le même nom et qui vise à mieux faire connaître les grands types de prairies du Massif Central. Lobjectif de ce jeu est de montrer la diversité de ces prairies et leurs intérêts face à différents évènements imprévus. Chaque joueur prend la place dun éleveur (bovins lait, bovins viande, ovins lait, mixte bovins lait/ovins viande) et possède une exploitation avec différents types de prairies, aux divers avantages et inconvénients. Dans un premier temps, les joueurs discutent entre eux pour échanger des prairies en fonction de leurs attentes. Dans un second temps, ils sont confrontés à des évolutions nécessaires : aléas climatiques, demande dautonomie fourragère, diversification
Ils doivent alors sadapter au mieux à ce contexte changeant, notamment en collaborant.


Jeune installé : De paysagiste à Paysan écoresponsable
Karine BRILLIER LAVERDURE, Auteur ;
CS OVIN DU CFA NATURE, Auteur
Après 20 ans passés en tant que paysagiste, David Bouancheau a décidé de changer de vie et de sinstaller comme quéleveur d'ovins. Il a ainsi embarqué son épouse et ses trois enfants dans cette aventure. Il a trouvé son exploitation par coïncidence, en parlant de son projet à un ami qui revenait justement dune exploitation ovine qui cherchait un repreneur. David Bouancheau aurait pu sinstaller directement avec son diplôme de paysagiste, mais il se posait diverses questions sur ses compétences et sur la réalité du métier déleveur (astreintes). Il a alors décidé de faire un CS ovin en tant que stagiaire sur sa future ferme. Il a pu constater que la conduite du troupeau du cédant ne lui convenait pas (utilisation dhormones pour désaisonner, agneaux en bergerie
) et a démarré des changements. Son exploitation, nommée « Brin de laine, brin de paille », est maintenant composée de 28,5 ha de prairies permanentes conduites en agriculture biologique, de 200 brebis Vendéennes, de 20 alpagas, de 30 chèvres Mohair et de chambres dhôte. A laide du photopériodisme, il sort des agneaux toute lannée. Il produit également de la laine et des vêtements grâce aux alpagas et aux chèvres angoras, et souhaite mettre en place un atelier PPAM.


Aux Pays-Bas, lautonomie avec des brebis et des vaches
Robin HORRIOT, Auteur ;
Jacques ENGELEN, Auteur
Aux Pays-Bas, Wilco Van der Vaart élève 95 vaches laitières et 40 brebis Texel sur 50 ha de prairies temporaires et 40 ha de prairies naturelles. Avec son système herbager, cet éleveur cherche à être autonome et aime bien la complémentarité que lui offrent ses ateliers ovins et bovins, même si les ovins lui rapportent moins dargent. Depuis peu, Wilco et Renée, son épouse, réfléchissent à passer en bio, afin notamment de mieux valoriser leur lait. Ils souhaitent convertir, dans un premier temps, latelier lait, en séparant les deux ateliers, puis ils verront sils passent toute la ferme en bio. Pour cela, ils se font accompagner par le réseau « Wij land » (« Notre terre » en français). Cette association conseille et accompagne les agriculteurs sur la gestion naturelle des sols, le pâturage et les mélanges prairiaux. Wilco et Renée voient également leur passage en bio comme un moyen de pérenniser leur exploitation, car ils souhaitent que leur fils reprenne un jour la ferme.


Dossier : Davantage de soins avec les médecines complémentaires
Bérenger MOREL, Auteur ;
Robin HORRIOT, Auteur
De plus en plus déleveurs ovins ou caprins ont recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires pour gérer la santé de leurs animaux et, ainsi, limiter le recours aux produits chimiques et les frais vétérinaires. Ces médecines sont diverses : phytothérapie, aromathérapie, manipulations, homéopathie, acupuncture, Reiki
Cependant, leur utilisation nécessite dêtre formé et davoir lappui dun vétérinaire. Certaines plantes à tanins, consommées au pâturage, peuvent aider à enrayer les infestations parasitaires chez les petits ruminants. Par ailleurs, tout traitement, même avec des produits naturels, nécessite de tenir compte des possibles effets secondaires et des délais dattente. De plus, les produits à base de plantes dépendent de la même réglementation que tout autre traitement vétérinaire. Ce qui pose problème pour les éleveurs qui font de lautomédication sur leur troupeau. En effet, le cadre réglementaire actuel nest pas adapté aux pratiques et le faire évoluer permettrait de répondre aux attentes des éleveurs et même de la société. Certains acteurs travaillent à lassouplissement de cette réglementation auprès des différentes instances. Au final, il faut éviter les dérives dans la pratique de la phyto-aromathérapie et, ainsi, ne pas « jeter lopprobre sur des pratiques pourtant davenir ».