- Titre :
- BIO LINEAIRES, N° 95 - Mai / Juin 2021 - Bulletin N° 95
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


1988 : la reconversion bio en question
Jean-François LEMAIRE, Auteur
2021 marque le 30ème anniversaire du 1er règlement bio européen pour les productions végétales bio. Avant sa mise en uvre, de nombreux sujets ont été débattus, parmi lesquels la conversion à l'AB (débat déjà en 1988). C'est notamment à cette période-là que les premiers principes de base du passage de la filière conventionnelle à la filière bio ont été posés, en particulier en termes techniques.


L'agriculture biologique, pourquoi sans engrais azotés chimiques ?
Claude AUBERT, Auteur
Claude Aubert explique pourquoi les engrais chimiques azotés ne sont pas autorisés en agriculture biologique. Premièrement, l'azote chimique est la "source de (presque) tous les maux de l'agriculture d'aujourd'hui", déclare l'auteur, en montrant que l'excès d'azote a provoqué la multiplication des pesticides, ces dernières décennies. Deuxièmement, parce que la production d'azote industrielle est 2 fois supérieure à ce que les plantes peuvent absorber ; l'azote se retrouve ensuite, pour une large part, dans l'eau, sous forme de nitrates, et, dans l'air, sous forme d'ammoniac. Or, ce sont là 2 polluants majeurs des sols et de l'air, qui plus est, dangereux pour la santé.


Biofach / Vivaness : 2021 eSPECIAL : au-delà du virtuel
BIO-LINEAIRES, Auteur
Dans le contexte de crise sanitaire, lédition 2021 du salon Biofach sest tenue en 100 % digital, du 17 au 19 février 2021. 1 443 exposants de 82 pays y ont participé, 13 800 participants de 138 pays étaient enregistrés et 10 000 rendez-vous en visio-conférences ont eu lieu en 3 jours. Les organisateurs ont dû adapter certaines activités pour permettre les échanges par écran interposé, et les conférences ont rencontré un franc succès, notamment celle sur le marché bio allemand. Retour sur les tendances produits de cette année.


Filières bio en transition : Année 2020 : Objectif slow filières (2/2)
Sauveur FERNANDEZ, Auteur
La décennie en cours devrait voir le locavorisme monter en puissance et redéfinir la valeur des produits alimentaires. Parallèlement aux marques circulaires et fermières (voir larticle 1/2 dans le précédent n° de la revue), des filières douces zéro déchet vont sinsérer dans un maillage local interdépendant, selon 3 grandes familles : les « slow filières longues », pour lesquelles « local » renvoie au territoire national, avec une offre de produits incluant le « low-cost », les « slow filières du milieu » et les « slow nano filières ». Ces dernières proposeront une offre alimentaire « premium » issue de micro-fermes nourricières (


Consommer des produits bio réduit de 43 % le risque de cancer du sein
Laura DUPONCHEL, Auteur
Dans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Solagro a organisé un webinaire sur lalimentation bio, les pesticides et le cancer, suivi par 500 personnes. Le Dr Emmanuelle Kesse-Guyot, directrice de recherche à lInrae et co-investigatrice de la cohorte NutriNet-Santé, a présenté et commenté létude de 2018, qui montrait un risque réduit de 25 % de développer un cancer chez les consommateurs qui avaient 60 % de leur alimentation en bio. Dautres études ont, depuis, conforté ces résultats, en montrant le lien entre exposition aux pesticides et risques de cancer du sein. Une étude de 2021 a montré qu'une exposition faible à la plupart des pesticides de synthèse est associée à une réduction de 43 % du risque de cancer du sein en post-ménopause. François Veillerette, de Générations Futures, a ensuite présenté des données montrant que limmense majorité des fruits et légumes concernés par des contaminations aux résidus de pesticides sont conventionnels. Laurence Gamet Payrastre, dInrae, a mis en évidence limpact de l"effet cocktail" (une exposition prolongée à des combinaisons de pesticides) sur la santé.


Additifs et arômes en bio : quelques évolutions à venir
Bettina BALMER, Auteur
Tout nouvel additif alimentaire doit faire lobjet dune procédure dautorisation basée sur lévaluation scientifique de sa sécurité pour les consommateurs. En matière dadditifs alimentaires utilisables en bio (pectine, guar, caroube, konjac, acide ascorbique, charbon végétal, sucre, sel, alcool, lécithine
), la liste évolue régulièrement, et la nouvelle règlementation, applicable en janvier 2022, napportera pas de modifications conséquentes. Des changements importants sont prévus dans la nouvelle règlementation, en revanche, en matière darômes. A partir de janvier 2022, seules seront autorisées en bio les substances classées comme « arômes naturels de X », cest-à-dire avec une partie aromatique constituée au moins à 95 % à partir de la source X. Autre changement : les arômes autorisés seront pris en compte dans le calcul des 95 % dingrédients agricoles bio du produit fini.


Bio Linéaires dévoile le premier indice e-commerce
BIO-LINEAIRES, Auteur
A partir dune base de 900 000 articles bio vendus en "click & collect" dans divers sites de e-commerce de magasins spécialisés bio, le nombre de "click & collect" et le prix moyen de 5 produits bio (banane, chou rouge, purée damande, thon albacore, tartine craquante sarrasin), pour 11 enseignes bio, sont présentés.


La croissance du bio continue dans le monde entier
BIO-LINEAIRES, Auteur
La 22ème édition de létude « Le monde de lagriculture biologique », publiée par le FiBL et par Ifoam Organics International, montre que la bio a continué sa croissance en 2019. La surface bio mondiale a connu une hausse de 1,6 % par rapport à 2018 (soit 1,1 million dha en plus). 36 millions dha se trouvent en Océanie (Australie), lEurope présentant la deuxième plus grande surface mondiale avec 16,5 millions dha, suivie par lAmérique Latine (8,3 millions dha). Dans 16 pays du monde, 10 % ou plus des terres agricoles sont bio. Le marché bio mondial est évalué à 106,4 milliards deuros et continue de croître. En France, le marché bio a connu une croissance de 13,5 %. Les pays dans lesquels la consommation de produits bio est la plus importante sont le Danemark et la Suisse.


Belle performance des compléments alimentaires en magasin bio en 2020
BIO-LINEAIRES, Auteur
Le Synadiet, Syndicat National des Compléments Alimentaires, a dévoilé les chiffres 2020 des ventes de compléments alimentaires en France. Une enquête consommateurs a montré que ce marché a connu une croissance similaire aux années précédentes (2 % de croissance en France), et ce, malgré la crise sanitaire. En magasin bio, cela sest traduit par 4 % de croissance. La vente en ligne a progressé de 30 % en 2020. Les meilleures progressions ont été réalisées sur les axes suivants : défenses immunitaires, antiseptiques/premiers secours, vitalité, voies respiratoires et mémoire/concentration.


La perte de vitesse des PGC bio se confirme
Juliette FAVRE, Auteur
En grande surface, les ventes de produits de grande consommation bio ont commencé à se tasser en 2020, et la tendance se confirme en 2021. Une exception toutefois, le secteur de lhygiène bio qui affiche une croissance spectaculaire (+13,1 % contre 0,6 % en non bio) tirée par le soin beauté dont loffre sest développée. La visibilité du bio au sein du rayon frais, à linverse, est en recul, en particulier en hypermarchés.


Les produits bio sont plus chers en Belgique quen France !
BIO-LINEAIRES, Auteur
Les prix relevés sur 3 463 références bio identiques de produits de grande consommation vendus en magasins bio en France et en Belgique ont été comparés. Un tableau synthétique montre une différence en moyenne de 8,5 %, avec un prix plus élevé en Belgique sur la totalité des produits concernés.


La bio en Allemagne : Des paniers moyens et des surfaces de vente en progression ; Les magasins spécialisés bio à la ferme
BIO-LINEAIRES, Auteur
Cet article est composé de 2 volets : - Dans le contexte particulier de l'épidémie de Covid-19, le marché bio allemand a progressé de 16,4 % en 2020. Le panier bio moyen a connu une hausse estimée de 24%, passant de 17 en 2019 à 21 en 2020. L'article explique les facteurs de cette progression (évolution des assortiments, fermeture des restaurants pendant les différents confinements...) ; - En Allemagne, parmi les multiples formes de vente directe, les "Bio-Hofläden" ou magasins spécialisés bio à la ferme sont au nombre d'environ 3000, principalement dans le Sud-Ouest du pays. En 2020, leur chiffre d'affaires a augmenté de 31 % par rapport à 2019, et représente 340 millions d'euros.


Vrac et zéro déchet ont le vent en poupe en Belgique
BIO-LINEAIRES, Auteur
La démarche zéro déchet, qui vise à réduire structurellement la production de déchets pour économiser les ressources de la planète, s'appuie sur 3 leviers : réduction à la source (notamment en changeant les modes d'emballage), réemploi et recyclage. En Belgique, la tendance de la vente en vrac et du zéro déchet se confirme, notamment dans le réseau bio, où l'offre se développe, poussée par la demande des consommateurs. Les petits fournisseurs semblent plus ouverts à la démarche. Des initiatives pour accompagner la réduction des emballages plastique, comme "L'empoteuse" (service de consigne de contenants durables) et "SuperZéro" (stations de recharge de produits d'entretien), ont vu le jour. Dans un encart, Alexis Descampe, co-fondateur de Färm, réseau coopératif de magasins bio belges, partage sa vision de l'avenir du marché bio en Belgique.


La distribution des produits naturels et bio en Amérique Latine
Michel KNITTEL, Auteur
Si l'Amérique Latine fournit environ 20 % de la production mondiale bio, sa consommation bio ne représente que 1 % du marché mondial. Consommer bio est surtout le fait des classes moyennes et supérieures et ne concerne que certains pays, comme le Brésil, le Mexique et l'Argentine. La production latino-américaine bio est majoritairement destinée à l'export. Au Pérou comme au Chili, le bio est mal connu. Au Brésil, en revanche, le marché bio est bien développé (1,018 milliard d'euros) et a augmenté de 15 % entre 2019 et 2020. Selon le cabinet d'études South American RTE Food Market, le marché bio devrait connaître une croissance de 4,55 %, entre 2020 et 2025, en Amérique du Sud. Concernant la distribution, 2/3 des ventes bio, au Brésil, sont réalisées en GMS. La principale enseigne, Pão de Açúcar, commercialise des produits bio, y compris sous sa propre marque, ceux-ci étant également vendus en Colombie dans les grandes surfaces Exito et via les magasins Carrefour. La chaîne de supermarchés chilienne Jumbo, présente en Argentine et en Colombie, propose des références bio depuis 1992. La distribution spécialisée bio est bien présente, malgré la faiblesse du marché : Malunga possède 5 supermarchés à Brasilia (Brésil), The Green Corner en possède 6 à Mexico (Mexique), Fresco en gère 2 à Buenos Aires (Argentine).


Les dernières évolutions du marché bio suisse
Michel KNITTEL, Auteur
En Suisse, le marché de détail bio a augmenté de 19,1 % entre 2019 et 2020, pour atteindre 3,471 milliards d'euros, alors que cette augmentation n'était que de 5,6 % entre 2018 et 2019. La dépense moyenne par habitant est passée à 404 , représentant une augmentation de 40 % en 3 ans. Le réseau spécialisé a réalisé 9,6 % des ventes bio ; la part de marché de ce circuit continue de baisser depuis plusieurs années (-12 % en 2015). 2 enseignes leaders de la distribution conventionnelle, Coop et Migros, dominent le marché. Cependant, la situation diffère selon les régions, avec la présence plus ou moins forte de petites chaînes ou de magasins bio.


Dossier : Zéro déchet
Laura DUPONCHEL, Auteur ;
Michel KNITTEL, Auteur
Ce dossier propose un état des lieux du zéro déchet en France, entre innovations, performances, attentes des consommateurs et limites de certaines démarches. Au sommaire : - Zéro déchet, tout doit disparaître ! ; Quelles solutions alternatives, aujourd'hui, et avec quels impacts, selon les produits alimentaires et les cosmétiques les plus fréquemment utilisés ? ; - Less is more, âme du zéro déchet : mise en perspective et avenir ; - La stratégie zéro déchet des distributeurs bio ; - Le retour de la consigne pour réemploi ; - Le vrac essaie de réduire les déchets d'emballage en amont ; - Cosmétiques zéro déchet : Jusqu'où peut-on aller ? ; - Zéro déchet : Le consommateur bio adhère !


Biocoop dévoile ses ambitions
BIO-LINEAIRES, Auteur
Biocoop a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 16,6 % en 2020. Cette année-là, si certains points de vente d'hyper centre ont souffert de la fermeture des bureaux pendant le confinement, les magasins ont globalement bien tiré leur épingle du jeu. Le réseau vise l'ouverture de 81 nouveaux magasins en 2021 et prévoit de renforcer le e-commerce de façon importante. Biocoop entend aussi développer sa marque, toujours en misant sur une offre de produits avec le moins d'additifs possible ; en limitant, voire en supprimant les aliments ultra-transformés ; en contribuant à la relocalisation des productions en France... Le réseau souhaite également augmenter encore l'offre de produits locaux dans ses magasins et se donne pour ambition d'aller plus loin dans le zéro déchet, en passant de 34 % de son offre vendue sous une forme non-emballée ou en emballage réutilisable à 50 %.


Celtic : Une eau minérale pure et vertueuse
BIO-LINEAIRES, Auteur
L'Alsace, bien connue pour ses vins et ses bières, est aussi riche de nombreuses sources et d'une longue tradition de thermalisme. L'eau minérale "Celtic", embouteillée depuis plus de 20 ans au sein du groupe Moulin des Moines, s'ancre dans ce patrimoine ancestral. La source de la Liese, dont elle est issue, a reçu l'agrément d'eau minérale en 1986. Puisée à environ 45 cm de profondeur, filtrée par le grès des Vosges, elle doit sa pureté à sa faible minéralisation, et à une teneur en sodium parmi les plus faibles d'Europe (1,1 mg/l). La première entreprise qui a procédé à son embouteillage a connu un dépôt de bilan en 1999, date à laquelle Edouard Meckert, fondateur de la société alsacienne Moulin des Moines, l'a reprise. La source et les usines, situées en pleine forêt, s'intègrent parfaitement dans les actions de préservation du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Celtic se décline aujourd'hui en 3 versions, eaux pétillantes et eau plate. 70 % des ventes sont réalisées à l'export et, en France, ces eaux sont vendues exclusivement dans le réseau bio.


Milarom : Le concept qui sublime le vrac
BIO-LINEAIRES, Auteur
Laeticia et Romain Paillet, tous les 2 passionnés de nutrition végétale, ont créé Milarom, après avoir suivi une formation sur le "raw food" (alimentation brute) en Californie. Ils sont les premiers à avoir introduit, en France, un moulin permettant de faire des purées d'oléagineux sur place, en magasin. Le concept a connu un succès immédiat. Le choix du modèle de moulin a été déterminant. Fabriqué depuis plus de 45 ans dans la même usine australienne, c'est le moulin le plus vendu au monde. Il est à la fois facile à installer, très simple à utiliser et très facile à nettoyer. Le procédé de broyage, semblable à celui d'une meule de pierre, garantit la qualité de la pâte obtenue. Un levier permet même de choisir la texture (smooth, medium ou crunchy). Milarom propose également une sélection d'oléagineux bio, amandes, noisettes, noix de cajou, cacahuètes, qu'elle torréfie dans ses locaux, ainsi que de la noix de coco et du chocolat bio pour des pâtes mélangées. Le concept Milarom, à la croisée entre plusieurs tendances, répond à de nombreuses attentes des consommateurs : produits bio bruts et bons pour la santé, avec le moins d'additifs et de sucre possible, produits en vrac, réemploi des contenants (bocaux), mais aussi transparence des produits, do it yourself, etc.