- Titre :
- AGRONOMY FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT, N° Vol. 41, n° 3 - Juin 2021 - Bulletin N° Vol. 41, n° 3
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Anglais
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Ecological network analysis to link intercations between system components and performances in multispecies livestock farms
Lucille STEINMETZ, Auteur ;
Patrick VEYSSET, Auteur ;
Marc BENOIT, Auteur ;
ET AL., Auteur
Les agriculteurs biologiques s'appuient, entre autres, sur des processus écologiques ou encore sur des stratégies de diversification de leurs systèmes, et ce, sous plusieurs formes. Dans le cadre de sa thèse, Lucille Steinmetz est partie de l'hypothèse que les systèmes agricoles biologiques diversifiés peuvent améliorer leur rentabilité en augmentant le niveau d'interaction entre les composantes du système. Pour vérifier cela, une analyse du réseau écologique (flux exprimés en fonction de la quantité d'échanges de biomasse multipliée par la teneur en azote), visant à caractériser les interactions au sein de l'exploitation et entre l'exploitation et l'environnement, a été réalisée sur dix-sept exploitations biologiques en zone herbagère. Chacune de ces fermes associaient deux productions, par exemple des bovins à des ovins, à des porcins ou à des volailles. L'analyse du réseau écologique a ensuite été couplée à l'évaluation des performances économiques, environnementales et sociales des exploitations. Ainsi, cinq groupes d'exploitations, classées en fonction de la taille de l'exploitation et du troupeau, de la présence de monogastriques, du pourcentage de cultures dans la surface agricole et des indicateurs d'activité du système, ont pu être caractérisés. La méthodologie développée fournit potentiellement un cadre commun pour comparer un large éventail d'exploitations d'élevage. Étant donné la variabilité des exploitations d'élevage multi-espèces, une base de données plus importante sera utilisée pour étendre les conclusions de l'étude.


Integrated pest management: good intentions, hard realities. A Review
Jean-Philippe DEGUINE, Auteur ;
Jean-Noël AUBERTOT, Auteur ;
Alain RATNADASS, Auteur ;
ET AL., Auteur
Ces dernières années, la protection intégrée des cultures, et plus particulièrement la lutte intégrée contre les ravageurs (LIR), s'est efforcée de promouvoir des formes d'agriculture reposant sur une moindre utilisation des pesticides de synthèse. Néanmoins, l'utilisation de pesticides s'est poursuivie, avec des impacts négatifs sur lautonomie des agriculteurs, la préservation de la biodiversité et le droit humain à l'alimentation. Cest pourquoi cette étude examine le développement de la LIR et évalue si ce concept est toujours adapté aux défis actuels. Malgré de nombreuses bonnes intentions, le bilan est négatif. Premièrement, dimportantes faiblesses ont été identifiées : 1 les multiples définitions de la LIR génèrent des confusions ; 2 - des incohérences entre les concepts, la pratique et les politiques ; 3 les agriculteurs se sont insuffisamment appropriés la LIR et ne comprennent pas forcément les bases des concepts écologiques sous-jacents. Deuxièmement, en s'écartant des principes fondamentaux de la LIR, l'intégration des pratiques s'est faite de manière fortuite, la LIR sest avérée inefficace et a donné des résultats non satisfaisantes. Troisièmement, dans la majorité des cas, la lutte chimique reste à la base des programmes phytosanitaires. Quatrièmement, la recherche sur la LIR est souvent en retard et n'accorde pas suffisamment d'attention au fonctionnement écologique des agroécosystèmes. Cinquièmement, depuis les années 1960, les règles de la LIR ont été déformées, ses concepts fondamentaux se sont dégradés et sa mise en uvre concrète n'a pas progressé. Pour remédier à cela, les chercheurs proposent de se baser sur une protection des cultures agroécologiques.