- Titre :
- LE TAUPIN DU MARAÎCHER, N° 27 - Juillet 2021 - Bulletin N° 27
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Comment fixer le prix de ses légumes ? Lexemple de la tomate
Manu BUÉ, Auteur
Les maraîchers sinterrogent souvent sur la question du prix de vente de leurs légumes. Il existe plusieurs référentiels, fiables, dorigines diverses : les mercuriales des GAB et GRAB ; les suivis du RNM sur les marchés de gros, les GMS et les magasins spécialisés ; les mercuriales des magasins spécialisés
Toutefois, les chiffres avancés ne correspondent pas forcément aux producteurs car ils ne sont pas obtenus à partir de fermes et/ou de circuits de distribution comparables. Il est possible de calculer soi-même le juste prix de ses produits. Pour cela, il faut partir de litinéraire technique afin de compiler toutes les charges en intrants, bâtiment et mécanisation. Il faut également prendre en compte le coût de la main duvre, ainsi que les charges indirectes (foncier, amortissements, coût de la certification, coût du comptable
). Lensemble de ces charges est ensuite ramené au rendement espéré. Attention, ce calcul nenglobe néanmoins pas tout : coût des bâtiments occupés par le stockage du matériel, casses techniques, mauvais rendements
Pour illustrer cette méthode, les calculs sont détaillés pour deux types de tomates, une variété hybride et une variété population, produites sur un atelier de 300 m2 dune ferme maraîchère située dans le Finistère.


Savoir-faire : Comment protéger ses aubergines ?
Manu BUÉ, Auteur
Parmi les légumes ratatouille, laubergine est la culture la plus compliquée à protéger. Cest, en effet, "la plante qui attrape tout" : acariens, pucerons, doryphores, thrips, punaises
Il est donc important de mettre en uvre des mesures préventives, telles que la gestion des adventices sous abris (certaines adventices, comme le séneçon, sont réputées pour être lhôte de ravageurs), la mise en place de panneaux jaunes englués pour détecter précocement les vols de pucerons et daleurodes, linstallation de filets aux entrées pour maintenir les gros ravageurs (comme les doryphores) à lextérieur, lutilisation de plants sains
Il est aussi important de maintenir la culture dans des conditions optimales : il ne faut pas planter les aubergines trop tôt pour éviter les nuits fraîches. Il est également nécessaire de surveiller la température, ainsi que lhygrométrie, notamment en contrôlant lirrigation, pour limiter le développement des principaux ravageurs (acariens, pucerons
). Cet article est accompagné de deux tableaux qui listent les auxiliaires permettant de lutter contre les différents ravageurs de laubergine, ainsi que dun zoom sur la gestion des acariens.


Accompagner techniquement ses salariés : Exemple du groupe déchanges insertion
Maxime RENOU, Auteur
Le groupe déchanges « Insertion », animé par le GAB 44, rassemble une dizaine de fermes biologiques maraîchères qui ont la particularité dêtre des structures dinsertion ou de travailler avec un public handicapé. Les encadrants se sont regroupés (organisation de quatre rencontres annuelles), afin de travailler sur leurs techniques et sur laccompagnement de leur public. Ces échanges ont mené à la construction doutils permettant daméliorer lautonomie et la technicité des personnes en voie dinsertion ou handicapées. Sept fiches, détaillant des techniques à mettre en uvre, ont ainsi été créées pour la plantation, le désherbage, lentretien de la tomate (version enroulement et version clips), la préparation de la récolte, la récolte de légumes bottes, la récolte de légumes fruits, ainsi que la récolte de légumes feuilles. Ces fiches ont été adaptées, tant dans leur rédaction que dans leur mise en page, au public visé. Ce dernier est parfois non lecteur, non francophone, ou a besoin dune simplification maximale des tâches. Pour cela, les fiches ont été réalisées via la méthode FALC facile à lire et à comprendre et sont un maximum illustrées. Ces différentes fiches sont disponibles sur le site internet du GAB 44.


Biodiversité fonctionnelle
Pierre LEPELLETIER, Auteur
La notion de « biodiversité fonctionnelle » renvoie aux services rendus par les écosystèmes. Pour favoriser cette biodiversité, il est possible dimplanter des bandes enherbées. Pour que ces dernières soient fonctionnelles et durables, quelques connaissances de base sont nécessaires. Un protocole a notamment été développé par des paysagistes naturalistes et a déjà fait ses preuves. Il repose sur plusieurs étapes : 1 - Lister les espèces en adéquation avec le milieu et avec les espèces cultivées (il existe plusieurs référentiels pour connaître les communautés de plantes adaptées à une zone géographique) ; 2 Exclure les plantes à caractère dominant ; 3 Constituer une première ébauche de mélange en fonction de la taille et de la période de floraison des plantes ; 4 Réaliser un dessin du mélange (coupe transversale) avec les différents ports des espèces afin de vérifier la cohérence structurelle ; 5 Déterminer la proportion de graines pour chaque espèce ; 6 Réaliser limplantation.


Le ressuyage des sols : Ralentir ou accélérer le passage de leau sur sa ferme
Caroline CHAVRIER, Auteur
Lexcès deau peut avoir des conséquences négatives sur les sols : lessivage, érosion, création de conditions favorables aux plantes (asphyxie racinaire, dérive microbienne
). Pour éviter cela, il est parfois nécessaire de réaliser un diagnostic hydraulique sur sa ferme et davoir recours au drainage pour augmenter la vitesse de ressuyage des sols. Pour réaliser un diagnostic hydraulique cohérent, il faut idéalement étudier la géologie (caractéristiques de la roche mère), la morphologie (forme du relief) et la pédologie (types de sols) des parcelles. Ces observations permettent de caractériser les différentes qualités des sols et des sous-sols afin de mettre en valeur leurs différences de perméabilité. Si ces observations ne permettent pas dexpliquer les phénomènes de stagnation deau, de mouillère ou de mauvais ressuyage, il faudra alors analyser les pratiques culturales, et plus particulièrement le travail du sol (ex : présence dune semelle de labour).


Comment lire ses plants de tomates ?
Lucie DROGOU, Auteur
La lecture dune plante, à travers lobservation de ses différents organes, permet dévaluer son état : vigueur, besoins, manques
Pour effectuer ce type de diagnostic, il est également important détudier son environnement. Cet article illustre concrètement cette méthode via lexemple des plants de tomates. Le premier critère, facilement observable durant les premiers mois de culture, est la tête des plants : si la tête est grosse, le plant est trop végétatif ; si la tête est mince, le plant est trop génératif ; si la tête est frisée, le plant a trouvé son équilibre ; si la tête est violacée, le plant a eu froid ; si la tête est jaune, le plant est en train de développer une chlorose
Les feuilles sont également des organes réactifs qui traduisent les besoins des plants : de petites feuilles au niveau de lapex sont le signe dun déséquilibre entre la croissance générative et végétative ; des feuilles jaunes entre les nervures signifient que le plant est trop chargé en fruits ; des feuilles fanées peuvent être dues à plusieurs causes biotiques ou abiotiques (ex : période nuageuse). Cet article apporte également des éléments dobservation sur les fleurs et sur les grappes des plants de tomates. De plus, pour chacun des symptômes évoqués, il donne des conseils pour améliorer la santé des plants.


Vers une optimisation de l'eau dans nos fermes maraîchères
William PARMÉ, Auteur
Pour faire face au changement climatique, les maraîchers vont devoir intégrer la gestion de leau dans leurs réflexions. Globalement, les pratiques économes en eau sont connues, mais leurs impacts sur la réduction de l'eau sont encore peu évalués. Cest pourquoi Agrobio 35 a lancé le projet ECOEAULEG (ECOnomies dEAU en LEGumes). Ce projet sarticule autour de deux principales actions : 1 une enquête sur les systèmes dirrigation, les problématiques et les pratiques économes en eau (réalisée durant lhiver 2020-2021) ; 2 la conduite dessais dans trois fermes pilotes d'Ille-et-Vilaine (saison 2021). Les résultats montrent que 46 % des fermes qui disposent dun bassin rencontrent des problèmes dalgues, ce qui occasionne des disfonctionnements dans les systèmes dirrigation, ainsi que des nettoyages récurrents. Peu de fermes utilisent des outils daide à la décision (OAD) pour conduire leur irrigation, mais certaines ont installé des programmateurs. Malgré les systèmes dirrigation, douze producteurs ont connu des périodes de stress hydrique. Plusieurs leviers peuvent pourtant être mobilisés pour réduire la consommation en eau : des OAD, des stratégies dirrigation (plus ou moins stressantes pour la plante), ainsi que des paillages. Un focus est réalisé sur lessai qui a testé un OAD sur une culture de patates douces sous abris.


Ramener sa fraise entre les légumes Partie 2 : la conduite technique
Vincent LE CAM, Auteur ;
Manu BUÉ, Auteur
Depuis quelques années, lintégration de fruits dans les systèmes maraîchers bio diversifiés a le vent en poupe. Un fruit est toutefois présent de manière historique sur ces fermes : la fraise. Parfois, elle représente même un atout majeur dans la gamme de fruits et légumes proposée par les producteurs. La première partie de ce dossier abordait la conception globale dune fraiseraie au sein dune ferme maraîchère biologique diversifiée. Cette seconde partie est consacrée à la conduite technique des fraisiers. Elle commence par apporter quelques rappels théoriques sur le cycle de développement des variétés de printemps (non remontantes) et sur celui des variétés remontantes. Elle donne également des précisions sur linitiation florale des plants de fraisiers, ainsi que sur linfluence du climat sur ces derniers. Elle présente ensuite les grandes étapes de lentretien des variétés de printemps et évoque brièvement lentretien des fraisiers remontants. Enfin, elle apporte des précisions sur le fait de retirer les fleurs ou non, et donne des références en matière dirrigation (besoins journaliers indicatifs des plants de fraisiers en mm/jour).