- Titre :
- BIOACTUALITES, N° 6/21 - Juillet 2021 - Bulletin N° 6/21
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2021
- Année de publication :
- 2021
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
- En ligne :
- https://www.bioactualites.ch/fileadmin/documents/bafr/magazine/archives/2021/ba-f-2021-06-ar.pdf
Dépouillements


Un coléoptère invasif très vorace
Aline LÜSCHER, Auteur
Le scarabée japonais (Popillia japonica) commence à arriver en Europe. Le changement climatique favorise son établissement et il a été identifié, pour linstant, en Italie et en Suisse. Il ressemble fortement à un hanneton, mais il se distingue facilement grâce à ses cinq petites touffes de poils blancs quil a de chaque côté de son abdomen. Ce scarabée est très vorace et provoque dimmenses dégâts en agriculture. Il sattaque à plus de 300 espèces de plantes, dont des cultures, des espèces forestières et des espèces horticoles. En Suisse, la production la plus touchée est, pour linstant, la viticulture : ce ravageur mange aussi bien les feuilles que les fleurs et les fruits de la vigne. En plus de la mise en place d'un réseau de surveillance, Agroscope cherche des moyens de lutte biologique, afin de pouvoir contrôler ce ravageur.


Les super-pouvoirs de lavoine font de lil aux producteurs
Claire MULLER, Auteur
Lavoine, cultivée pour lalimentation humaine, fait son retour en Suisse, notamment dans les assolements des systèmes conduits en agriculture biologique. Cette céréale présente plusieurs atouts. Elle est notamment connue pour être une culture nettoyante : comme elle occupe rapidement le terrain, elle empêche la levée dadventices concurrentielles, telles que le chiendent ou le chardon. De plus, les composés allélopathiques diffusés par son système racinaire lui confèrent un pouvoir antigerminatif et diminueraient la proportion de nématodes et de champignons parasites. Cette culture permet également de casser le cycle de nombreuses maladies, comme, par exemple, le piétin verse. Son enracinement profond améliore aussi la structure du sol, en lameublissant et en laérant. Cette plante a des besoins en azote modestes, mais a des exigences plus élevées en eau, notamment pour que le remplissage du grain soit suffisant pour être bien valorisé. Mis à part un éventuel passage de rouleau ou de herse en début de végétation, cette culture ne nécessite aucune intervention.


Méthodes astucieuses en comparaison
BIO ACTUALITES, Auteur
En Europe, des paysannes et des paysans mettent en place des pratiques innovantes pour améliorer le bien-être de leurs porcs élevés en plein air. Le projet POWER (Proven welfare and resilience in organic pig production) a examiné des exemples de fermes novatrices. Cet article présente : 1 une porcherie délevage mobile intégrant un box de mise-bas pour les systèmes porcins pâturants (innovation vue au Danemark) ; 2 un enclos de 180 m2 et une porcherie mobile permettant de déplacer les porcs une à deux fois par jour (innovation vue au Danemark) ; 3 une remorque tout-en-un qui permet de déplacer dix porcs d'engraissement, tout en contenant un abreuvoir, un automate à aliment et une aire de repos (innovation vue en Suisse) ; 4 des cabanes modulaires mobiles et isolées qui permettent aux porcs de passer toute lannée dehors (innovation vue en Suisse) ; 5 le système de production bio italien où 60 % des porcs dengraissement et 95 % des truies allaitantes (et leurs porcelets) vivent en plein-air et pâturent souvent dans des forêts et des broussailles.


Le problème des plantes problématiques
René SCHULTE, Auteur
En Suisse, trouver une estive bio nest pas facile ; or, en conventionnel, on observe, depuis quelques années, une augmentation de lutilisation des herbicides sur les alpages. Ceci est lié à lODP (Ordonnance sur les Paiements Directs) qui prescrit quil faut lutter contre les plantes problématiques (séneçon, rumex, chardon, fougère...) et qui peut entraîner un moindre paiement en cas de non réalisation. Franz Steiner, conseiller bio au FiBL, donne les clés dune maîtrise de ces plantes sans utiliser dherbicides (pâturage précoce, pression de pâture suffisante, bonne gestion du pâturage et fertilisation réfléchie, arrachage, coupe avec le matériel adapté
). Le témoignage dun couple déleveurs bio détaillant leur lutte contre les plantes problématiques complète cet article. Couper trois fois par an pendant trois ans permet de réduire de nombreuses adventices. Pour le conseiller, il est également important de sensibiliser les acteurs aux bénéfices écologiques de nombreuses plantes problématiques (sites de reproduction pour les oiseaux, source de nourriture pour les chenilles
) et il ne comprend pas pourquoi lortie est classée ainsi.